Selon la Croix-Rouge, les évacuations sanitaires depuis la région séparatiste azerbaïdjanaise du Nagorny Karabakh vers l'Arménie, via le corridor de Latchine, ont repris vendredi 14 juillet. Ce passage, le seul reliant le petit territoire à l'Arménie, est régulièrement bloqué par les autorités azerbaïdjanaises.
La Croix-Rouge a annoncé vendredi la reprise des évacuations sanitaires vers l'Arménie depuis le Nagorny Karabakh, via le corridor de Latchine.
Onze patients dans un état grave auraient été transportés par ce passage, selon l'organisation.
Plus tôt dans la journée, plusieurs milliers de personnes ont manifesté à Stepanakert, la principale ville de la région séparatiste azerbaïdjanaise, en appelant Bakou à rouvrir le seul axe routier la reliant à l'Arménie.
Région majoritairement peuplée d'Arméniens, mais reconnue internationalement comme partie de l'Azerbaïdjan, le Nagorny Karabakh est le théâtre depuis quatre décennies d'un conflit territorial entre Bakou et Erevan qui a débouché sur deux guerres.
La dernière, en 2020, a vu la défaite des forces arméniennes et des gains de territoire importants pour l'Azerbaïdjan, qui ont repris le contrôle d'une partie de la région et de ses alentours. Depuis, les liaisons entre le Nagorny Karabakh et l'Arménie ne sont possibles que par un axe routier, le corridor de Latchine.
Celui-ci a été fermé mardi par l'Azerbaïdjan, au prétexte d'actes de "contrebande" menés par la branche arménienne de la Croix-Rouge, alors qu'Erevan craint depuis plusieurs mois une grave crise humanitaire au Nagorny Karabakh, du fait de conditions d'accès de plus en plus difficiles depuis l'Arménie.
Environ 6.000 manifestants se sont réunis vendredi sur la place principale de Stepanekert, chantant des slogans comme "Non au blocus!" ou "Ouvrez la route de la vie!".
La crise autour du corridor de Latchine remonte à décembre, quand l'Arménie a alerté la communauté internationale du risque de graves problèmes humanitaires en raison de premières restrictions de circulation.
En avril, l'Azerbaïdjan a annoncé la création d'un barrage routier à l'entrée du corridor, pour des raisons sécuritaires, alors que des incidents armés entre forces arméniennes et azerbaïdjanaises se produisent encore régulièrement.
Le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, a annoncé jeudi qu'il participera samedi à Bruxelles à des négociations avec le président azerbaïdjanais Ilham Aliev sous l'égide de l'UE, tout en dénonçant un "blocus" illégal du Nagorny Karabakh.
L'implication dans la région des pays occidentaux, notamment de l'Union européenne, est croissante alors que le traditionnel gendarme du Caucase, la Russie, embourbée dans son invasion de l'Ukraine, semble perdre en moyens d'action.
A l'automne 2020, Moscou avait parrainé l'accord de cessez-le-feu à l'issue d'une guerre de six semaines qui avaient vu la défaite des forces arméniennes, contraintes de céder des territoires qu'elles contrôlaient depuis des décennies.
La Russie s'était engagée à déployer des soldats pour garantir la libre circulation entre l'Arménie et le Karabakh, mais Erevan accuse Moscou d'échouer dans cette tâche.
Georges Haddad, avec AFP
La Croix-Rouge a annoncé vendredi la reprise des évacuations sanitaires vers l'Arménie depuis le Nagorny Karabakh, via le corridor de Latchine.
Onze patients dans un état grave auraient été transportés par ce passage, selon l'organisation.
Plus tôt dans la journée, plusieurs milliers de personnes ont manifesté à Stepanakert, la principale ville de la région séparatiste azerbaïdjanaise, en appelant Bakou à rouvrir le seul axe routier la reliant à l'Arménie.
Région majoritairement peuplée d'Arméniens, mais reconnue internationalement comme partie de l'Azerbaïdjan, le Nagorny Karabakh est le théâtre depuis quatre décennies d'un conflit territorial entre Bakou et Erevan qui a débouché sur deux guerres.
La dernière, en 2020, a vu la défaite des forces arméniennes et des gains de territoire importants pour l'Azerbaïdjan, qui ont repris le contrôle d'une partie de la région et de ses alentours. Depuis, les liaisons entre le Nagorny Karabakh et l'Arménie ne sont possibles que par un axe routier, le corridor de Latchine.
Celui-ci a été fermé mardi par l'Azerbaïdjan, au prétexte d'actes de "contrebande" menés par la branche arménienne de la Croix-Rouge, alors qu'Erevan craint depuis plusieurs mois une grave crise humanitaire au Nagorny Karabakh, du fait de conditions d'accès de plus en plus difficiles depuis l'Arménie.
Environ 6.000 manifestants se sont réunis vendredi sur la place principale de Stepanekert, chantant des slogans comme "Non au blocus!" ou "Ouvrez la route de la vie!".
La crise autour du corridor de Latchine remonte à décembre, quand l'Arménie a alerté la communauté internationale du risque de graves problèmes humanitaires en raison de premières restrictions de circulation.
En avril, l'Azerbaïdjan a annoncé la création d'un barrage routier à l'entrée du corridor, pour des raisons sécuritaires, alors que des incidents armés entre forces arméniennes et azerbaïdjanaises se produisent encore régulièrement.
Le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, a annoncé jeudi qu'il participera samedi à Bruxelles à des négociations avec le président azerbaïdjanais Ilham Aliev sous l'égide de l'UE, tout en dénonçant un "blocus" illégal du Nagorny Karabakh.
L'implication dans la région des pays occidentaux, notamment de l'Union européenne, est croissante alors que le traditionnel gendarme du Caucase, la Russie, embourbée dans son invasion de l'Ukraine, semble perdre en moyens d'action.
A l'automne 2020, Moscou avait parrainé l'accord de cessez-le-feu à l'issue d'une guerre de six semaines qui avaient vu la défaite des forces arméniennes, contraintes de céder des territoires qu'elles contrôlaient depuis des décennies.
La Russie s'était engagée à déployer des soldats pour garantir la libre circulation entre l'Arménie et le Karabakh, mais Erevan accuse Moscou d'échouer dans cette tâche.
Georges Haddad, avec AFP
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