©Convoi d'aide des Nations Unies en route vers la ville d'Idlib, au nord-ouest de la Syrie, le 23 juin 2023. (Photo OMAR HAJ KADOUR / AFP)
L'ONU a jugé "inacceptables" les conditions formulées par Damas pour laisser passer l'aide humanitaire vers le nord-ouest de la Syrie, samedi 15 juillet. Après avoir fermé le poste-frontière de Bab al-Hawa, le régime syrien chercherait ainsi à contrôler l'ensemble de l'action humanitaire destinées aux zones toujours tenues par les rebelles.
L'ONU s'inquiète de "conditions inacceptables" posées par Damas pour utiliser le poste-frontière de Bab al-Hawa afin d'acheminer l'aide humanitaire vitale pour des millions d'habitants des zones rebelles du nord-ouest de la Syrie, selon un document vu vendredi par l'AFP.
Les autorités syriennes ont annoncé jeudi autoriser l'ONU à utiliser pour six mois ce point de passage entre la Turquie et la Syrie mais leur lettre "contient deux conditions inacceptables", estime ce document transmis au Conseil de sécurité vendredi par le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA) de l'ONU.
L'annonce de la Syrie faisait suite à l'expiration lundi du mandat du mécanisme de l'ONU permettant depuis 2014 le passage de la frontière des convois des Nations unies vers les zones rebelles sans autorisation de Damas. Le Conseil de sécurité a échoué cette semaine à le prolonger, après que la Russie, allié clé de Damas, a opposé son veto à une extension de neuf mois.
L'autorisation du gouvernement syrien "peut être une base pour la conduite légale des opérations humanitaires de l'ONU via le poste frontière de Bab al-Hawa", estime l'OCHA.
Mais alors qu'avec le mécanisme, l'ONU était à la manoeuvre, le régime de Bachar al-Assad, qui jugeait que le mécanisme constituait une violation de sa souveraineté, a posé des conditions.
Parmi les deux conditions jugées "inacceptables" par l'OCHA, "le gouvernement a souligné que les Nations unies ne doivent pas communiquer avec des entités désignées comme +terroristes+", note le document.
Or, l'ONU et ses partenaires "doivent continuer à échanger avec les acteurs étatiques et non étatiques pertinents, ce qui est opérationnellement nécessaire pour conduire des opérations humanitaires sûres et sans entraves", estime le Bureau onusien. "Un tel dialogue est indispensable pour obtenir un accès en toute sécurité et au bon moment aux civils dans le besoin."
La lettre de Damas demande également une supervision par le Comité international de la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge arabe syrien. Une demande "ni en accord avec l'indépendance des Nations unies ni pratique, étant donné que le CIRC et le CARC ne sont pas présents dans le nord-ouest syrien", insiste l'OCHA.
Malgré la fermeture de Bab al-Hawa, deux autres points de passage sont toujours opérationnels, autorisés par le président Assad après les séismes de février.
Mais cette autorisation expire le 13 août. Et Bab al-Hawa voyait transiter 85% de l'aide humanitaire de l'ONU vers les zones rebelles.
Malo Pinatel, avec AFP
L'ONU s'inquiète de "conditions inacceptables" posées par Damas pour utiliser le poste-frontière de Bab al-Hawa afin d'acheminer l'aide humanitaire vitale pour des millions d'habitants des zones rebelles du nord-ouest de la Syrie, selon un document vu vendredi par l'AFP.
Les autorités syriennes ont annoncé jeudi autoriser l'ONU à utiliser pour six mois ce point de passage entre la Turquie et la Syrie mais leur lettre "contient deux conditions inacceptables", estime ce document transmis au Conseil de sécurité vendredi par le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA) de l'ONU.
L'annonce de la Syrie faisait suite à l'expiration lundi du mandat du mécanisme de l'ONU permettant depuis 2014 le passage de la frontière des convois des Nations unies vers les zones rebelles sans autorisation de Damas. Le Conseil de sécurité a échoué cette semaine à le prolonger, après que la Russie, allié clé de Damas, a opposé son veto à une extension de neuf mois.
L'autorisation du gouvernement syrien "peut être une base pour la conduite légale des opérations humanitaires de l'ONU via le poste frontière de Bab al-Hawa", estime l'OCHA.
Mais alors qu'avec le mécanisme, l'ONU était à la manoeuvre, le régime de Bachar al-Assad, qui jugeait que le mécanisme constituait une violation de sa souveraineté, a posé des conditions.
Parmi les deux conditions jugées "inacceptables" par l'OCHA, "le gouvernement a souligné que les Nations unies ne doivent pas communiquer avec des entités désignées comme +terroristes+", note le document.
Dialoguer avec l'ensemble des acteurs locaux
Or, l'ONU et ses partenaires "doivent continuer à échanger avec les acteurs étatiques et non étatiques pertinents, ce qui est opérationnellement nécessaire pour conduire des opérations humanitaires sûres et sans entraves", estime le Bureau onusien. "Un tel dialogue est indispensable pour obtenir un accès en toute sécurité et au bon moment aux civils dans le besoin."
La lettre de Damas demande également une supervision par le Comité international de la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge arabe syrien. Une demande "ni en accord avec l'indépendance des Nations unies ni pratique, étant donné que le CIRC et le CARC ne sont pas présents dans le nord-ouest syrien", insiste l'OCHA.
Malgré la fermeture de Bab al-Hawa, deux autres points de passage sont toujours opérationnels, autorisés par le président Assad après les séismes de février.
Mais cette autorisation expire le 13 août. Et Bab al-Hawa voyait transiter 85% de l'aide humanitaire de l'ONU vers les zones rebelles.
Malo Pinatel, avec AFP
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