©(Photo by Murtaja LATEEF/AFP)
Malgré la canicule, des dizaines d'Irakiens ont manifesté à Bagdad pour dénoncer les pénuries d'eau et d'électricité. Les participants accusent notamment la Turquie de baisser le débit des fleuves qui traversent le pays.
Des dizaines de personnes ont manifesté mardi à Bagdad pour dénoncer les pénuries d'eau et d'électricité dont souffre l'Irak en plein été caniculaire, fustigeant également la responsabilité de la Turquie voisine dans la baisse du débit des fleuves qui traversent le pays.
Considéré par l'ONU comme l'un des cinq pays au monde les plus exposés à certains effets du changement climatique, l'Irak subit cette année sa quatrième saison de sécheresse consécutive.
Outre le manque de précipitations et des températures en hausse, le gouvernement fustige les barrages construits en amont en Turquie et en Iran, responsables d'une chute drastique des débits du Tigre et l'Euphrate, deux fleuves qui traversent l'Irak et prennent leur source en Turquie.
Malgré une température caniculaire frôlant les 50 degrés, des dizaines de manifestants se sont rassemblés mardi à la mi-journée sur une place de Bagdad, selon un vidéaste de l'AFP.
"Si le gouvernement turc continue à assoiffer les Irakiens, nous irons vers une internationalisation du problème de l'eau et un boycott des produits turcs", pouvait-on lire sur une pancarte.
"Il n'y a pas d'eau. Nous sommes venus manifester pacifiquement et réclamer de l'eau au gouvernement et aux pays de source", a indiqué Majeh Jawda Khalil, venu de la province centrale de Babylone pour prendre part à la mobilisation.
"Les régions agricoles et les marais sont finis", déplore-t-il. "Il n'y a ni électricité, ni eau", a-t-il fustigé.
"Vingt ans et la crise de l'électricité se répète chaque année", pouvait-on lire sur une autre banderole.
L'été en Irak illustre la convergence de crises qui pèsent sur le quotidien des 43 millions d'Irakiens, notamment les délestages en raison de la déliquescence du secteur électrique, miné par des conflits à répétition, une mauvaise gestion publique et une corruption endémique.
La mobilisation de mardi à Bagdad a aussi coïncidé avec une manifestation de vétérinaires venus réclamer un emploi au sein du gouvernement.
Le dossier de l'eau alimente les tensions entre la Turquie et l'Irak, qui demande à Ankara de libérer en amont des quantités d'eau plus importantes dans le Tigre et l'Euphrate.
"Actuellement, l'Irak ne reçoit que 35% de ses droits en matière d'eau. Ce qui signifie que l'Irak a perdu 65% de son eau, que ce soit pour le Tigre ou l'Euphrate", a récemment expliqué à l'AFP le porte-parole du ministère des Ressources hydriques, Khaled Chamal.
À l'été 2022, l'ambassadeur de Turquie à Bagdad avait provoqué l'indignation en accusant les Irakiens de "gaspiller l'eau" et en les invitant à "moderniser les systèmes d'irrigation".
Marie de La Roche Saint-André, avec AFP
Des dizaines de personnes ont manifesté mardi à Bagdad pour dénoncer les pénuries d'eau et d'électricité dont souffre l'Irak en plein été caniculaire, fustigeant également la responsabilité de la Turquie voisine dans la baisse du débit des fleuves qui traversent le pays.
Considéré par l'ONU comme l'un des cinq pays au monde les plus exposés à certains effets du changement climatique, l'Irak subit cette année sa quatrième saison de sécheresse consécutive.
Outre le manque de précipitations et des températures en hausse, le gouvernement fustige les barrages construits en amont en Turquie et en Iran, responsables d'une chute drastique des débits du Tigre et l'Euphrate, deux fleuves qui traversent l'Irak et prennent leur source en Turquie.
Malgré une température caniculaire frôlant les 50 degrés, des dizaines de manifestants se sont rassemblés mardi à la mi-journée sur une place de Bagdad, selon un vidéaste de l'AFP.
"Si le gouvernement turc continue à assoiffer les Irakiens, nous irons vers une internationalisation du problème de l'eau et un boycott des produits turcs", pouvait-on lire sur une pancarte.
"Il n'y a pas d'eau. Nous sommes venus manifester pacifiquement et réclamer de l'eau au gouvernement et aux pays de source", a indiqué Majeh Jawda Khalil, venu de la province centrale de Babylone pour prendre part à la mobilisation.
"Les régions agricoles et les marais sont finis", déplore-t-il. "Il n'y a ni électricité, ni eau", a-t-il fustigé.
"Vingt ans et la crise de l'électricité se répète chaque année", pouvait-on lire sur une autre banderole.
L'été en Irak illustre la convergence de crises qui pèsent sur le quotidien des 43 millions d'Irakiens, notamment les délestages en raison de la déliquescence du secteur électrique, miné par des conflits à répétition, une mauvaise gestion publique et une corruption endémique.
La mobilisation de mardi à Bagdad a aussi coïncidé avec une manifestation de vétérinaires venus réclamer un emploi au sein du gouvernement.
Le dossier de l'eau alimente les tensions entre la Turquie et l'Irak, qui demande à Ankara de libérer en amont des quantités d'eau plus importantes dans le Tigre et l'Euphrate.
"Actuellement, l'Irak ne reçoit que 35% de ses droits en matière d'eau. Ce qui signifie que l'Irak a perdu 65% de son eau, que ce soit pour le Tigre ou l'Euphrate", a récemment expliqué à l'AFP le porte-parole du ministère des Ressources hydriques, Khaled Chamal.
À l'été 2022, l'ambassadeur de Turquie à Bagdad avait provoqué l'indignation en accusant les Irakiens de "gaspiller l'eau" et en les invitant à "moderniser les systèmes d'irrigation".
Marie de La Roche Saint-André, avec AFP
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