©(Photo de Tauseef MUSTAFA/AFP)
Suite au tollé de la profanation d'un Coran, la Suède est la cible de menaces, notamment étatiques, selon le Premier ministre suédois Ulf Kristersson. Les autorités suédoises craignent des répercussions sur la sécurité des intérêts et ressortissants suédois.
La Suède est "la cible de campagnes d'influence soutenues par des États ou des acteurs similaires dont l'objectif est d'attenter aux intérêts suédois", a déclaré mercredi le Premier ministre suédois Ulf Kristersson.
Sur Instagram, le chef du gouvernement s'est inquiété des répercussions pour la sécurité des récentes tensions provoquées par le geste d'un réfugié irakien qui s'en est pris publiquement au livre sacré des musulmans, le Coran.
"Ces événements sont racontés de façon inexacte, avec parfois des appels directs à frapper notre pays", a noté M. Kristersson.
Dans un communiqué distinct, le ministre de la Défense civile Carl-Oskar Bohlin a aussi mis en garde contre "un risque que les campagnes actuelles de désinformation contre la Suède menace la situation des entreprises et ressortissants suédois à l'étranger, et ne crée une menace à la sécurité nationale".
Fin juin, un réfugié irakien, Salwan Momika, 37 ans, a brûlé quelques pages d'un exemplaire du Coran devant la plus grande mosquée de Stockholm au premier jour de l'Aïd al-Adha, fête célébrée par les musulmans à travers le monde.
Son geste était destiné à alerter la société suédoise du "danger de ce livre", avait-il affirmé.
La semaine dernière, il a organisé un nouveau rassemblement durant lequel il a piétiné et mis en pièces un nouvel exemplaire devant l'ambassade d'Irak.
La police suédoise avait autorisé ces manifestations au nom de la liberté de réunion, tout en soulignant que cela n'équivalait pas à approuver ce qui s'y produirait.
Le gouvernement suédois a condamné ces profanations du Coran tout en soulignant que la protection des libertés d'expression et de réunion était garantie par la Constitution suédoise.
Les tensions ont été avivées par des manifestants d'extrême droite, notamment au Danemark, qui au nom de cette liberté d'expression, ont détruit des symboles religieux ou des livres.
En Irak, des partisans de l'influent leader religieux Moqtada Sadr ont incendié l'ambassade de Suède à Bagdad le 20 juillet.
Dans le sud de l'Irak, le Conseil danois pour les réfugiés, une ONG, a rapporté samedi une "attaque armée" contre ses locaux près de Bassora.
L'Égypte, l'Algérie, l'Arabie saoudite, la Jordanie et les Émirats arabes unis ont tous convoqué le représentant suédois dans leur pays et l'ambassadeur suédois a été expulsé d'Irak.
L'Iran a, elle, annoncé qu'elle n'accréditerait pas le nouvel ambassadeur suédois, après des manifestations à Téhéran.
Marie de La Roche Saint-André, avec AFP
La Suède est "la cible de campagnes d'influence soutenues par des États ou des acteurs similaires dont l'objectif est d'attenter aux intérêts suédois", a déclaré mercredi le Premier ministre suédois Ulf Kristersson.
Sur Instagram, le chef du gouvernement s'est inquiété des répercussions pour la sécurité des récentes tensions provoquées par le geste d'un réfugié irakien qui s'en est pris publiquement au livre sacré des musulmans, le Coran.
"Ces événements sont racontés de façon inexacte, avec parfois des appels directs à frapper notre pays", a noté M. Kristersson.
Dans un communiqué distinct, le ministre de la Défense civile Carl-Oskar Bohlin a aussi mis en garde contre "un risque que les campagnes actuelles de désinformation contre la Suède menace la situation des entreprises et ressortissants suédois à l'étranger, et ne crée une menace à la sécurité nationale".
Fin juin, un réfugié irakien, Salwan Momika, 37 ans, a brûlé quelques pages d'un exemplaire du Coran devant la plus grande mosquée de Stockholm au premier jour de l'Aïd al-Adha, fête célébrée par les musulmans à travers le monde.
Son geste était destiné à alerter la société suédoise du "danger de ce livre", avait-il affirmé.
La semaine dernière, il a organisé un nouveau rassemblement durant lequel il a piétiné et mis en pièces un nouvel exemplaire devant l'ambassade d'Irak.
La police suédoise avait autorisé ces manifestations au nom de la liberté de réunion, tout en soulignant que cela n'équivalait pas à approuver ce qui s'y produirait.
Le gouvernement suédois a condamné ces profanations du Coran tout en soulignant que la protection des libertés d'expression et de réunion était garantie par la Constitution suédoise.
Les tensions ont été avivées par des manifestants d'extrême droite, notamment au Danemark, qui au nom de cette liberté d'expression, ont détruit des symboles religieux ou des livres.
En Irak, des partisans de l'influent leader religieux Moqtada Sadr ont incendié l'ambassade de Suède à Bagdad le 20 juillet.
Dans le sud de l'Irak, le Conseil danois pour les réfugiés, une ONG, a rapporté samedi une "attaque armée" contre ses locaux près de Bassora.
L'Égypte, l'Algérie, l'Arabie saoudite, la Jordanie et les Émirats arabes unis ont tous convoqué le représentant suédois dans leur pays et l'ambassadeur suédois a été expulsé d'Irak.
L'Iran a, elle, annoncé qu'elle n'accréditerait pas le nouvel ambassadeur suédois, après des manifestations à Téhéran.
Marie de La Roche Saint-André, avec AFP
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