©(Photo de Kola SULAIMON/AFP)
Réunis au Nigeria, les dirigeants de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ont posé un ultimatum aux putschistes du Niger, en n'excluant pas un "recours à la force".
Les dirigeants de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), réunis dimanche à Abuja, ont fixé un ultimatum d'une semaine aux putschistes au Niger pour restaurer l'ordre constitutionnel, soulignant ne pas exclure un "recours à la force".
La Cédéao a notamment demandé "la libération immédiate" du président Bazoum et le "retour complet à l'ordre constitutionnel en République du Niger", selon les résolutions lues à la fin de ce sommet extraordinaire présidé par le chef d'État du Nigeria, Bola Tinubu.
Si ces demandes ne "sont pas satisfaites dans un délai d'une semaine", la Cédéao "prendra toutes les mesures nécessaires" et "ces mesures peuvent inclure l'usage de la force", selon ces résolutions.
"À cet effet, les chefs d'état-major de la défense" des pays de "la Cédéao doivent se réunir immédiatement", selon la même source.
L'organisation régionale a également décidé de "suspendre toutes les transactions commerciales et financières" entre ses États membres et le Niger.
Le Niger, pays sahélien de 20 millions d'habitants, est l'un des plus pauvres du monde, en dépit de ses ressources en uranium.
D'autres sanctions financières ont été décidées, notamment "un gel des avoirs pour les responsables militaires impliqués dans la tentative de coup".
À l'ouverture du sommet, le président nigérian Bola Tinubu, à la tête de la Cédéao, a dénoncé "la prise d'otage" du président nigérien Bazoum par les putschistes et l'"assaut" fait à la démocratie.
"Il n'est plus temps pour nous d'envoyer des signaux d'alarme", a-t-il déclaré, "le temps est à l'action".
Les pays de la Cédéao étaient représentés par leur dirigeant ou leur représentant, à l'exception du Mali, de la Guinée et du Burkina Faso - suspendus depuis qu'ils sont, eux aussi, dirigés par des militaires putschistes -.
Le dirigeant du Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno, dont le pays n'est pas membre de la Cédéao, mais voisin du Niger, également puissance militaire au Sahel alliée de la France, a été convié et a participé à ce sommet.
À Niamey, la junte issue du putsch a dénoncé samedi soir la réunion de la Cédéao qui a pour "objectif", selon elle, "la validation d'un plan d'agression contre le Niger".
Elle y voit la menace d'une "intervention militaire imminente à Niamey en collaboration avec les pays africains non membres de l'organisation et certains pays occidentaux", selon un communiqué lu à la télévision nationale.
Fin 2022, la Cédéao avait décidé de créer une force régionale destinée à intervenir contre des jihadistes, mais aussi en cas de coup d'État.
Marie de La Roche Saint-André, avec AFP
Les dirigeants de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), réunis dimanche à Abuja, ont fixé un ultimatum d'une semaine aux putschistes au Niger pour restaurer l'ordre constitutionnel, soulignant ne pas exclure un "recours à la force".
La Cédéao a notamment demandé "la libération immédiate" du président Bazoum et le "retour complet à l'ordre constitutionnel en République du Niger", selon les résolutions lues à la fin de ce sommet extraordinaire présidé par le chef d'État du Nigeria, Bola Tinubu.
Si ces demandes ne "sont pas satisfaites dans un délai d'une semaine", la Cédéao "prendra toutes les mesures nécessaires" et "ces mesures peuvent inclure l'usage de la force", selon ces résolutions.
"À cet effet, les chefs d'état-major de la défense" des pays de "la Cédéao doivent se réunir immédiatement", selon la même source.
L'organisation régionale a également décidé de "suspendre toutes les transactions commerciales et financières" entre ses États membres et le Niger.
Le Niger, pays sahélien de 20 millions d'habitants, est l'un des plus pauvres du monde, en dépit de ses ressources en uranium.
D'autres sanctions financières ont été décidées, notamment "un gel des avoirs pour les responsables militaires impliqués dans la tentative de coup".
À l'ouverture du sommet, le président nigérian Bola Tinubu, à la tête de la Cédéao, a dénoncé "la prise d'otage" du président nigérien Bazoum par les putschistes et l'"assaut" fait à la démocratie.
"Il n'est plus temps pour nous d'envoyer des signaux d'alarme", a-t-il déclaré, "le temps est à l'action".
Les pays de la Cédéao étaient représentés par leur dirigeant ou leur représentant, à l'exception du Mali, de la Guinée et du Burkina Faso - suspendus depuis qu'ils sont, eux aussi, dirigés par des militaires putschistes -.
Le dirigeant du Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno, dont le pays n'est pas membre de la Cédéao, mais voisin du Niger, également puissance militaire au Sahel alliée de la France, a été convié et a participé à ce sommet.
À Niamey, la junte issue du putsch a dénoncé samedi soir la réunion de la Cédéao qui a pour "objectif", selon elle, "la validation d'un plan d'agression contre le Niger".
Elle y voit la menace d'une "intervention militaire imminente à Niamey en collaboration avec les pays africains non membres de l'organisation et certains pays occidentaux", selon un communiqué lu à la télévision nationale.
Fin 2022, la Cédéao avait décidé de créer une force régionale destinée à intervenir contre des jihadistes, mais aussi en cas de coup d'État.
Marie de La Roche Saint-André, avec AFP
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