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Le monde littéraire allemand et international est en deuil à la suite du décès de l’illustre écrivain Martin Walser, figure emblématique de la littérature contemporaine. À l’âge respectable de 96 ans, Walser s’est éteint, plongeant son pays natal dans le regret et la nostalgie. Le président allemand, Frank-Walter Steinmeier, a exprimé sa peine face à cette disparition, saluant «un colosse littéraire de portée internationale».
«La nation allemande se recueille aujourd’hui en mémoire de Martin Walser. Son souvenir perdurera», a déclaré Steinmeier dans un message de condoléances émouvant, adressé à l’épouse endeuillée de l’écrivain, Käthe Walser.
Né le 24 mars 1927 dans la ville pittoresque de Wasserburg en Bavière, Martin Walser a grandi dans l’atmosphère simple mais chaleureuse d’une auberge familiale. Son enfance dans ce cadre de vie petit-bourgeois a largement inspiré son œuvre future, notamment à travers son roman Ein springender Brunnen. Son parcours scolaire se déroule principalement à Lindau, avant que l’appel du devoir militaire pendant la Seconde Guerre mondiale ne l’interrompe. Selon des documents du Parti nazi, Walser adhère à celui-ci en janvier 1944 et sert dans la Wehrmacht jusqu’à la fin de la guerre.
C’est dans l’après-guerre que Martin Walser se forge son véritable destin d’intellectuel. Il réussit son baccalauréat à Lindau puis se plonge dans l’étude de la littérature, de l’histoire et de la philosophie à Ratisbonne et à Tübingen. L’obtention d’un doctorat en 1950 avec une thèse sur Franz Kafka marque la première étape de son ascension dans le monde littéraire. Durant ses études, il travaille en tant que reporter pour la Süddeutscher Rundfunk (SDR) et compose des pièces radiophoniques (Hörspiele).
Martin Walser ne tarde pas à trouver le succès en tant qu’écrivain. En 1957, son premier roman, Ehen in Philippsburg (Quadrille à Philippsburg), fait sensation et lui vaut une renommée durable. Dès lors, il devient un des romanciers les plus influents de l’après-guerre, écrivant depuis sa résidence près du lac de Constance, où il vit avec son épouse Katharina «Käthe» Neuner-Jehle et leurs quatre filles.
Tout au long de sa carrière, Walser se distingue par sa profonde compréhension des conflits intérieurs de l’antihéros et sa capacité à décrire avec brio les microcosmes petits-bourgeois. Cependant, il a également été une figure controversée, en particulier pour ses prises de position sur l’Holocauste et ses relations tendues avec la critique littéraire, notamment avec Marcel Reich-Ranicki, ce qui lui a valu des accusations d’antisémitisme.
Martin Walser a également été très impliqué dans le paysage politique allemand. Dans les années 1960, il a été un fervent soutien de Willy Brandt pour le poste de chancelier fédéral et s’est opposé à la guerre du Viêt Nam. Dans les années 1970, il a sympathisé avec le Parti communiste allemand (DKP), bien qu’il n’en ait jamais été membre.
Martin Walser nous a quittés le 28 juillet 2023 à Überlingen, en Bade-Wurtemberg. Il laisse derrière lui une œuvre prolifique et complexe qui continue de susciter à la fois l’admiration et le débat. Ses contributions à la littérature allemande restent une partie intégrante du patrimoine culturel du pays, témoignant de la richesse et de la complexité de la société allemande d’après-guerre.
Avec AFP
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Le monde littéraire allemand et international est en deuil à la suite du décès de l’illustre écrivain Martin Walser, figure emblématique de la littérature contemporaine. À l’âge respectable de 96 ans, Walser s’est éteint, plongeant son pays natal dans le regret et la nostalgie. Le président allemand, Frank-Walter Steinmeier, a exprimé sa peine face à cette disparition, saluant «un colosse littéraire de portée internationale».
«La nation allemande se recueille aujourd’hui en mémoire de Martin Walser. Son souvenir perdurera», a déclaré Steinmeier dans un message de condoléances émouvant, adressé à l’épouse endeuillée de l’écrivain, Käthe Walser.
Né le 24 mars 1927 dans la ville pittoresque de Wasserburg en Bavière, Martin Walser a grandi dans l’atmosphère simple mais chaleureuse d’une auberge familiale. Son enfance dans ce cadre de vie petit-bourgeois a largement inspiré son œuvre future, notamment à travers son roman Ein springender Brunnen. Son parcours scolaire se déroule principalement à Lindau, avant que l’appel du devoir militaire pendant la Seconde Guerre mondiale ne l’interrompe. Selon des documents du Parti nazi, Walser adhère à celui-ci en janvier 1944 et sert dans la Wehrmacht jusqu’à la fin de la guerre.
C’est dans l’après-guerre que Martin Walser se forge son véritable destin d’intellectuel. Il réussit son baccalauréat à Lindau puis se plonge dans l’étude de la littérature, de l’histoire et de la philosophie à Ratisbonne et à Tübingen. L’obtention d’un doctorat en 1950 avec une thèse sur Franz Kafka marque la première étape de son ascension dans le monde littéraire. Durant ses études, il travaille en tant que reporter pour la Süddeutscher Rundfunk (SDR) et compose des pièces radiophoniques (Hörspiele).
Martin Walser ne tarde pas à trouver le succès en tant qu’écrivain. En 1957, son premier roman, Ehen in Philippsburg (Quadrille à Philippsburg), fait sensation et lui vaut une renommée durable. Dès lors, il devient un des romanciers les plus influents de l’après-guerre, écrivant depuis sa résidence près du lac de Constance, où il vit avec son épouse Katharina «Käthe» Neuner-Jehle et leurs quatre filles.
Tout au long de sa carrière, Walser se distingue par sa profonde compréhension des conflits intérieurs de l’antihéros et sa capacité à décrire avec brio les microcosmes petits-bourgeois. Cependant, il a également été une figure controversée, en particulier pour ses prises de position sur l’Holocauste et ses relations tendues avec la critique littéraire, notamment avec Marcel Reich-Ranicki, ce qui lui a valu des accusations d’antisémitisme.
Martin Walser a également été très impliqué dans le paysage politique allemand. Dans les années 1960, il a été un fervent soutien de Willy Brandt pour le poste de chancelier fédéral et s’est opposé à la guerre du Viêt Nam. Dans les années 1970, il a sympathisé avec le Parti communiste allemand (DKP), bien qu’il n’en ait jamais été membre.
Martin Walser nous a quittés le 28 juillet 2023 à Überlingen, en Bade-Wurtemberg. Il laisse derrière lui une œuvre prolifique et complexe qui continue de susciter à la fois l’admiration et le débat. Ses contributions à la littérature allemande restent une partie intégrante du patrimoine culturel du pays, témoignant de la richesse et de la complexité de la société allemande d’après-guerre.
Avec AFP
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