Chaque année, le 6 août, l'Église célèbre la fête de la «Transfiguration». Quarante jours avant la crucifixion, Jésus conduisit Pierre, Jacques et Jean au sommet d’une haute montagne en solitaire. Son apparence se transforma devant eux, son visage rayonna tel le soleil et ses vêtements devinrent d’une blancheur éclatante comme la lumière.
Le terme «Transfiguration», en grec, tel qu'il paraît dans les textes évangéliques, signifie «ce qui est au-delà de la forme». La montagne choisie par Jésus pour la Transfiguration était Jabal el Cheikh, située sur les pentes orientales libanaises, également connue sous le nom du mont Hermon.
Le Christ a choisi le Liban pour la «Transfiguration», en faisant ainsi le premier signe divin de la résurrection avant la crucifixion finale. C'était le message le plus important envoyé à l'humanité, affirmant qu'Il est le Dieu intangible.
Le jour de la Transfiguration, le Christ dit à ses disciples : «Levez-vous, n'ayez pas peur». Toutes les fois que le Liban tombe entre les mains du mal, il se relève pour témoigner de sa transfiguration et de sa puissance divine, impalpable et plus forte que tous les maux du monde.
Le 4 août 2020, les forces du mal ont tenté d'étouffer le Liban et de transformer la lumière de la Transfiguration en ténèbres et en feu. Pourtant, l’instinct de survie des enfants de la Transfiguration et de la Résurrection est plus puissant que tous les démons du monde réunis. En effet, ceux qui ont vu la lumière de la Transfiguration ne craignent pas l'obscurité. Ceux qui témoignent de la Transfiguration ne sont pas affaiblis par les défis et ne craignent pas les démons. Partant, au plus profond de chacun d’entre nous, le 6 août est à chaque fois plus fort que les démons du 4 août. « Nous sommes les enfants de la Résurrection et de l'espoir, et non ceux de la mort et de la perdition ! »
Aux forces du mal qui ont dépassé leurs limites au Liban en ce 4 août, nous disons: nous nous situons «au-delà de la forme». Nous sommes au-delà des maisons en ruines, au-delà des structures effondrées et au-delà des corps éphémères. Car, face à chaque 4 août, il y a un 6 août; et face à l’obscurité, il y a la lumière, et face à chaque ville détruite, il y a l'acte de la «Transfiguration» ... c'est-à-dire «ce qui est au-delà de la forme». Et, après chaque crucifixion, il y a la «Résurrection», car le Liban est plus fort que tout mal, et Dieu l’a choisi à bon escient pour être une source d'espoir, de lutte et de résilience pour le monde entier… Le Liban est bien plus sacré pour être souillé !
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