©(AFP)
L'émissaire américaine Victoria Nuland a rencontré des militaires responsables du coup d'État au Niger, et a déclaré avoir eu des discussions "difficiles". Pour l'heure, les États-Unis privilégient la voie diplomatique pour restaurer l'ordre constitutionnel.
Une émissaire américaine a eu des discussions "difficiles" à Niamey avec les militaires auteurs du coup d'État au Niger, les États-Unis disant privilégier la voie diplomatique pour restaurer l'ordre constitutionnel, plutôt que l'intervention militaire un temps envisagée par les pays d'Afrique de l'Ouest.
Les dirigeants de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) vont à nouveau se réunir jeudi à Abuja, la capitale du Nigeria, pour évoquer la situation au Niger, deux semaines après le coup d'État, a indiqué la Cedeao dans un communiqué.
Selon une source proche de la Cedeao, une intervention n'est pas envisagée à ce stade, et la voie du dialogue semble donc toujours sur la table.
"Il est certain que la diplomatie est le moyen préférable pour résoudre cette situation. C'est la démarche de la Cedeao, c'est notre démarche et nous soutenons les efforts de la Cedeao pour rétablir l'ordre constitutionnel", a déclaré pour sa part à RFI le secrétaire d'État américain Antony Blinken.
"Ce que nous voyons au Niger est désolant et n'offre rien au pays et au peuple du Niger", a-t-il poursuivi, estimant que les États-Unis et d'autres pays allaient se retrouver "dans une position où nous devons arrêter notre soutien au Niger".
Une haute responsable de la diplomatie américaine, Victoria Nuland, a déclaré lundi avoir rencontré à Niamey les auteurs du coup d'État. "Ces discussions ont été extrêmement franches et par moments assez difficiles", a-t-elle dit à la presse par téléphone.
Mme Nuland, numéro deux de la diplomatie américaine par intérim, a indiqué avoir rencontré le général de brigade Moussa Salaou Barmou, nouveau chef d'état-major de l'armée, et d'autres responsables, mais n'avoir pu s'entretenir ni avec le chef des militaires au pouvoir, le général Abdourahamane Tiani, ni avec le président renversé Mohamed Bazoum.
Elle a dit avoir proposé "de nombreuses options" pour mettre fin au coup d'État, ainsi que les "bons offices" des États-Unis "s'il y avait un désir de la part des responsables de revenir à l'ordre constitutionnel", tout en ajoutant : "je ne dirais pas que cette offre a été prise en compte de quelques manières que ce soit".
La responsable a par ailleurs précisé que le général Barmou était bien au fait de la coopération existant entre le Niger et les États-Unis, en raison de son engagement passé dans les forces spéciales.
Les auteurs du coup d'État "comprennent très bien les risques que fait courir à leur souveraineté une invitation de Wagner", a déclaré Mme Nulan, en référence au groupe paramilitaire russe Wagner, présent notamment au Mali voisin.
De son côté, "la junte a demandé à la délégation de la Cedeao de revenir" d'ici mardi au Niger, a déclaré lundi à TV5 Monde le Premier ministre nigérien déchu Ouhoumoudou Mahamadou. Cette délégation, arrivée jeudi à Niamey, était repartie quelques heures plus tard sans avoir pu rencontrer ni le général Tiani ni M. Bazoum.
Marie de La Roche Saint-André, avec AFP
Une émissaire américaine a eu des discussions "difficiles" à Niamey avec les militaires auteurs du coup d'État au Niger, les États-Unis disant privilégier la voie diplomatique pour restaurer l'ordre constitutionnel, plutôt que l'intervention militaire un temps envisagée par les pays d'Afrique de l'Ouest.
Les dirigeants de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) vont à nouveau se réunir jeudi à Abuja, la capitale du Nigeria, pour évoquer la situation au Niger, deux semaines après le coup d'État, a indiqué la Cedeao dans un communiqué.
Selon une source proche de la Cedeao, une intervention n'est pas envisagée à ce stade, et la voie du dialogue semble donc toujours sur la table.
"Il est certain que la diplomatie est le moyen préférable pour résoudre cette situation. C'est la démarche de la Cedeao, c'est notre démarche et nous soutenons les efforts de la Cedeao pour rétablir l'ordre constitutionnel", a déclaré pour sa part à RFI le secrétaire d'État américain Antony Blinken.
"Ce que nous voyons au Niger est désolant et n'offre rien au pays et au peuple du Niger", a-t-il poursuivi, estimant que les États-Unis et d'autres pays allaient se retrouver "dans une position où nous devons arrêter notre soutien au Niger".
Une haute responsable de la diplomatie américaine, Victoria Nuland, a déclaré lundi avoir rencontré à Niamey les auteurs du coup d'État. "Ces discussions ont été extrêmement franches et par moments assez difficiles", a-t-elle dit à la presse par téléphone.
Mme Nuland, numéro deux de la diplomatie américaine par intérim, a indiqué avoir rencontré le général de brigade Moussa Salaou Barmou, nouveau chef d'état-major de l'armée, et d'autres responsables, mais n'avoir pu s'entretenir ni avec le chef des militaires au pouvoir, le général Abdourahamane Tiani, ni avec le président renversé Mohamed Bazoum.
Elle a dit avoir proposé "de nombreuses options" pour mettre fin au coup d'État, ainsi que les "bons offices" des États-Unis "s'il y avait un désir de la part des responsables de revenir à l'ordre constitutionnel", tout en ajoutant : "je ne dirais pas que cette offre a été prise en compte de quelques manières que ce soit".
La responsable a par ailleurs précisé que le général Barmou était bien au fait de la coopération existant entre le Niger et les États-Unis, en raison de son engagement passé dans les forces spéciales.
Les auteurs du coup d'État "comprennent très bien les risques que fait courir à leur souveraineté une invitation de Wagner", a déclaré Mme Nulan, en référence au groupe paramilitaire russe Wagner, présent notamment au Mali voisin.
De son côté, "la junte a demandé à la délégation de la Cedeao de revenir" d'ici mardi au Niger, a déclaré lundi à TV5 Monde le Premier ministre nigérien déchu Ouhoumoudou Mahamadou. Cette délégation, arrivée jeudi à Niamey, était repartie quelques heures plus tard sans avoir pu rencontrer ni le général Tiani ni M. Bazoum.
Marie de La Roche Saint-André, avec AFP
Lire aussi
Commentaires