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[audio mp3="https://icibeyrouth.com/wp-content/uploads/2023/08/Dans-une-decision-marquee-par-une-mise-en-avant-des-valeurs-traditionnelles-et-morales-le-Koweit.mp3"][/audio]
Dans une décision marquée par une mise en avant des valeurs traditionnelles et morales, le Koweït a annoncé jeudi l’interdiction de la diffusion des films Barbie et Talk To Me dans ses cinémas. Cette interdiction a été promulguée par Lafi Subaïei, président du comité de la censure cinématographique, cité par l’agence de presse officielle Kuna.
La raison évoquée par le comité est une «atteinte à la morale publique, à l’ordre public et aux traditions» de la société koweïtienne. Le comité est étroitement lié au ministère des Médias du pays et affiche sa volonté ferme d’interdire tout ce qui peut être considéré comme l’introduction au sein de la société d’idées étrangères potentiellement perturbatrices des valeurs nationales.
Selon les informations fournies, avant d’arriver à la décision finale, les autorités avaient demandé la «suppression de certaines scènes obscènes encourageant des comportements inacceptables», sans toutefois préciser les passages en question. Il semblerait que ces requêtes n’aient pas été satisfaites, ce qui a conduit à l’interdiction formelle.
Le film Barbie, ayant dépassé le milliard de dollars au box-office mondial, se trouve donc confronté à une censure koweïtienne qui s’appliquera désormais à «tout film qui contrevient aux valeurs et traditions» de la société koweïtienne, a souligné le responsable du comité de censure.
Par ailleurs, mercredi dernier, le Liban, l’un des pays les plus libéraux du Moyen-Orient, a également demandé l’interdiction de Barbie, en déclarant que ce film faisait «la promotion de l’homosexualité». Cette décision s’inscrit dans un contexte de rhétorique anti-LGBT+ (lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et autres) croissante dans la région.
Quant au film Talk to me, le principal distributeur du Koweït avait annoncé lundi son interdiction par les autorités. Le film d’horreur australien, mettant en vedette Zoé Terakes, acteur transgenre s’identifiant comme non binaire, ne contient aucune référence explicite au mouvement LGBT+. Zoé Terakes avait toutefois qualifié cette décision de «déshumanisante» et «ciblée» sur les réseaux sociaux.
La situation est contrastée ailleurs dans le Golfe, où Barbie et Talk to me sont actuellement à l’affiche en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis. Ces deux pays avaient pourtant, eux aussi, interdit précédemment des films contenant des références aux LGBT+, comme le film d’animation Spider-Man en juin dernier, en raison d’une scène dans laquelle figurait, selon eux, un drapeau transgenre.
Enfin, il convient de noter que Barbie n’est toujours pas diffusé au Qatar, lequel n’a toutefois pas fait d’annonce officielle à ce sujet.
Cette série de décisions souligne une tension croissante au Moyen-Orient autour de la visibilité grandissante des personnes homosexuelles et transgenres à Hollywood et témoigne d’un certain malaise face à l’introduction de thèmes et d’idées pouvant être en décalage avec les valeurs traditionnelles et culturelles de la région. Elle pose également la question du rôle du cinéma et des médias en général dans le façonnement des normes sociales et morales dans un contexte globalisé.
Avec AFP
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Dans une décision marquée par une mise en avant des valeurs traditionnelles et morales, le Koweït a annoncé jeudi l’interdiction de la diffusion des films Barbie et Talk To Me dans ses cinémas. Cette interdiction a été promulguée par Lafi Subaïei, président du comité de la censure cinématographique, cité par l’agence de presse officielle Kuna.
La raison évoquée par le comité est une «atteinte à la morale publique, à l’ordre public et aux traditions» de la société koweïtienne. Le comité est étroitement lié au ministère des Médias du pays et affiche sa volonté ferme d’interdire tout ce qui peut être considéré comme l’introduction au sein de la société d’idées étrangères potentiellement perturbatrices des valeurs nationales.
Selon les informations fournies, avant d’arriver à la décision finale, les autorités avaient demandé la «suppression de certaines scènes obscènes encourageant des comportements inacceptables», sans toutefois préciser les passages en question. Il semblerait que ces requêtes n’aient pas été satisfaites, ce qui a conduit à l’interdiction formelle.
Le film Barbie, ayant dépassé le milliard de dollars au box-office mondial, se trouve donc confronté à une censure koweïtienne qui s’appliquera désormais à «tout film qui contrevient aux valeurs et traditions» de la société koweïtienne, a souligné le responsable du comité de censure.
Par ailleurs, mercredi dernier, le Liban, l’un des pays les plus libéraux du Moyen-Orient, a également demandé l’interdiction de Barbie, en déclarant que ce film faisait «la promotion de l’homosexualité». Cette décision s’inscrit dans un contexte de rhétorique anti-LGBT+ (lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et autres) croissante dans la région.
Quant au film Talk to me, le principal distributeur du Koweït avait annoncé lundi son interdiction par les autorités. Le film d’horreur australien, mettant en vedette Zoé Terakes, acteur transgenre s’identifiant comme non binaire, ne contient aucune référence explicite au mouvement LGBT+. Zoé Terakes avait toutefois qualifié cette décision de «déshumanisante» et «ciblée» sur les réseaux sociaux.
La situation est contrastée ailleurs dans le Golfe, où Barbie et Talk to me sont actuellement à l’affiche en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis. Ces deux pays avaient pourtant, eux aussi, interdit précédemment des films contenant des références aux LGBT+, comme le film d’animation Spider-Man en juin dernier, en raison d’une scène dans laquelle figurait, selon eux, un drapeau transgenre.
Enfin, il convient de noter que Barbie n’est toujours pas diffusé au Qatar, lequel n’a toutefois pas fait d’annonce officielle à ce sujet.
Cette série de décisions souligne une tension croissante au Moyen-Orient autour de la visibilité grandissante des personnes homosexuelles et transgenres à Hollywood et témoigne d’un certain malaise face à l’introduction de thèmes et d’idées pouvant être en décalage avec les valeurs traditionnelles et culturelles de la région. Elle pose également la question du rôle du cinéma et des médias en général dans le façonnement des normes sociales et morales dans un contexte globalisé.
Avec AFP
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