©Une photo d'archive datant de 2017 montre des gardes-frontières saoudiens à un poste d'observation à la frontière saoudo-yéménite. (AFP)
Les gardes-frontières saoudiens ont tué depuis l'an dernier des "centaines" de migrants éthiopiens qui tentaient de pénétrer dans le royaume en passant par sa frontière avec le Yémen, a dénoncé lundi Human Rights Watch (HRW). Les autorités saoudiennes ont contesté ces "allégations infondées et non fiables".
L'ONG Human Rights Watch a dénoncé lundi la mort de migrants éthiopiens aux frontières saoudiennes. Des centaines de milliers d'Éthiopiens travaillent en Arabie saoudite, empruntant parfois la "route de l'Est" reliant la Corne de l'Afrique au Golfe, en passant par le Yémen, pays pauvre et en guerre depuis plus de huit ans.
Les autorités saoudiennes contestent les faits rapportés par l'ONG. "Les allégations contenues dans le rapport de Human Rights Watch selon lesquelles des gardes-frontières saoudiens auraient tiré sur des Éthiopiens traversant la frontière entre l'Arabie saoudite et le Yémen sont infondées et ne reposent pas sur des sources fiables", a déclaré à l'AFP une source gouvernementale saoudienne.
"Les autorités saoudiennes tuent des centaines de migrants et de demandeurs d'asile dans cette zone frontalière reculée, à l'abri du regard du reste du monde", a déclaré dans un communiqué Nadia Hardman, spécialiste des migrations à HRW.
Les "milliards dépensés" dans le sport et le divertissement "pour améliorer l'image de l'Arabie saoudite" ne devraient pas détourner l'attention de "ces crimes horribles", a-t-elle fustigé.
Le meurtre "généralisé et systématique" des migrants éthiopiens pourrait même constituer un crime contre l'humanité, estime l'ONG.
L'année dernière, des experts de l'ONU ont fait état d'"allégations préoccupantes" selon lesquelles "des tirs d'artillerie transfrontaliers et des tirs d'armes légères par les forces de sécurité saoudiennes ont tué environ 430 migrants" dans le sud de l'Arabie saoudite et le nord du Yémen durant les quatre premiers mois de 2022.
Le nord du Yémen est largement contrôlé par les Houthis, des rebelles que les Saoudiens combattent depuis 2015 en soutien aux forces pro-gouvernementales.
HRW s'appuie sur des entretiens avec 38 migrants éthiopiens ayant tenté de passer en Arabie saoudite depuis le Yémen, des images satellites et des vidéos et des photos publiées sur les réseaux sociaux "ou recueillies auprès d'autres sources".
Les personnes interrogées ont parlé d'"armes explosives" et de tirs à bout portant, les gardes-frontières saoudiens demandant aux Ethiopiens "sur quelle partie de leur corps ils préféreraient que l'on tire".
HRW appelle Ryad à "cesser immédiatement" le recours à la force meurtrière contre des migrants et demandeurs d'asile, exhortant l'ONU à enquêter sur ces allégations.
Georges Haddad, avec AFP
L'ONG Human Rights Watch a dénoncé lundi la mort de migrants éthiopiens aux frontières saoudiennes. Des centaines de milliers d'Éthiopiens travaillent en Arabie saoudite, empruntant parfois la "route de l'Est" reliant la Corne de l'Afrique au Golfe, en passant par le Yémen, pays pauvre et en guerre depuis plus de huit ans.
Les autorités saoudiennes contestent les faits rapportés par l'ONG. "Les allégations contenues dans le rapport de Human Rights Watch selon lesquelles des gardes-frontières saoudiens auraient tiré sur des Éthiopiens traversant la frontière entre l'Arabie saoudite et le Yémen sont infondées et ne reposent pas sur des sources fiables", a déclaré à l'AFP une source gouvernementale saoudienne.
"Les autorités saoudiennes tuent des centaines de migrants et de demandeurs d'asile dans cette zone frontalière reculée, à l'abri du regard du reste du monde", a déclaré dans un communiqué Nadia Hardman, spécialiste des migrations à HRW.
Les "milliards dépensés" dans le sport et le divertissement "pour améliorer l'image de l'Arabie saoudite" ne devraient pas détourner l'attention de "ces crimes horribles", a-t-elle fustigé.
Le meurtre "généralisé et systématique" des migrants éthiopiens pourrait même constituer un crime contre l'humanité, estime l'ONG.
L'année dernière, des experts de l'ONU ont fait état d'"allégations préoccupantes" selon lesquelles "des tirs d'artillerie transfrontaliers et des tirs d'armes légères par les forces de sécurité saoudiennes ont tué environ 430 migrants" dans le sud de l'Arabie saoudite et le nord du Yémen durant les quatre premiers mois de 2022.
Le nord du Yémen est largement contrôlé par les Houthis, des rebelles que les Saoudiens combattent depuis 2015 en soutien aux forces pro-gouvernementales.
HRW s'appuie sur des entretiens avec 38 migrants éthiopiens ayant tenté de passer en Arabie saoudite depuis le Yémen, des images satellites et des vidéos et des photos publiées sur les réseaux sociaux "ou recueillies auprès d'autres sources".
Les personnes interrogées ont parlé d'"armes explosives" et de tirs à bout portant, les gardes-frontières saoudiens demandant aux Ethiopiens "sur quelle partie de leur corps ils préféreraient que l'on tire".
HRW appelle Ryad à "cesser immédiatement" le recours à la force meurtrière contre des migrants et demandeurs d'asile, exhortant l'ONU à enquêter sur ces allégations.
Georges Haddad, avec AFP
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