©Nasser al-Attiyah remporte son quatrième Dakar
Nasser al-Attiyah (Toyota) et Sam Sunderland (KTM) ont remporté aujourd’hui le Dakar 2022 à Jeddah en Arabie saoudite; la quatrième victoire pour le Qatarien en auto et la deuxième pour le Britannique en moto.
Déjà vainqueur du mythique rallye-raid en 2011, 2015 et 2019, Al-Attiyah, qui a remporté le prologue et une étape sur douze, devance le Français Sébastien Loeb (Prodrive) de 27 min 46 sec et le Saoudien Yazeed al-Rajhi (Toyota) de 1h 1 min 13 sec.
En tête depuis la première étape, le Qatarien de 51 ans a compté jusqu'à 48 minutes d'avance avant de contrôler les derniers jours. « Le sentiment aujourd'hui est incroyable, nous sommes très heureux », a-t-il réagi, alors que son copilote Mathieu Baumel, pour qui il s'agit du troisième sacre sur le célèbre rallye-raid, est revenu sur la difficulté de gérer leur avance importante. « Ça veut dire ne pas rouler mais il faut quand même ne pas être trop loin. On écoute tous les bruits, on fait attention à tout et c'est finalement plus stressant que d'être à l'attaque », a expliqué le Français.
Loeb, lui, n'était pas mécontent de sa performance malgré un début de course difficile: « On a pensé c'est mort, c'est fini (en perdant 30 minutes dès la deuxième étape, NDLR) mais, finalement, on a réussi à se battre pour gagner la deuxième place, c'est quand même un beau rallye ». « Vu les écarts très serrés sur ce rallye, on n'a jamais pu combler (ce retard), mais on a fait des victoires d'étapes, des belles spéciales, c'est sympa », a poursuivi le nonuple champion du monde des rallyes.
« Epuisant pour mes nerfs »
En moto, Sunderland, 32 ans, remporte enfin un deuxième succès, après 2017 en Amérique du Sud. Il devance le Chilien Pablo Quintanilla (Honda) de 3 min 27 sec et l'Autrichien Matthias Walkner (KTM) de 6 min 47 sec. Le Français Adrien Van Beveren (Yamaha) termine au pied du podium, 4e à 18 min 41 sec.
Premier motard britannique vainqueur du Dakar, Sunderland avait déjà failli doubler la mise en 2019, mais il avait terminé 3e, et encore en 2021, quand il avait de nouveau fini 3e. Cet hiver, il a débuté une nouvelle aventure. Après six éditions au sein de l'équipe d'usine Red Bull KTM, il a rejoint le team officiel GasGas.
Cette remise en question a été fructueuse. « Je suis resté dans la course et j'ai fait du bon boulot hier (jeudi) mais c'était très serré cette année », a déclaré Sunderland. « J'ai attendu dix minutes avant la confirmation de la victoire à l'arrivée, c'était épuisant pour mes nerfs. » « C'est encore meilleur que la première, ça fait cinq ans d'attente, c'est très long », a-t-il ajouté.
Dans une édition particulièrement mouvementée, Sunderland, leader du général pendant la première semaine, a animé les derniers jours, pour finalement ne reprendre la première place à son beau-frère Van Beveren (il est marié à la soeur du pilote français) qu'à la veille de l'arrivée.
Explosion
Le Tricolore a malgré tout fait part de satisfactions : « C'est émouvant pour moi de terminer ce Dakar, je retiens mes capacités à être revenu au top après quatre années dures à vivre avec des casses, des chutes », a commenté le pilote Yamaha, la larme à l'oeil.
Outre les craintes liées à la situation sanitaire, d'autres inquiétudes se sont immiscées dans cette édition après l'explosion d'un véhicule, dont l'origine reste officiellement inconnue. Cette explosion, intervenue le 30 décembre à Jeddah (ouest), a gravement blessé le pilote français Philippe Boutron, 61 ans, rapatrié après avoir été opéré en Arabie saoudite.
La justice française a ouvert une enquête pour « tentative d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste ». Ce qui est toujours officiellement qualifié « d'accident » par l'organisation et les autorités a provoqué un renforcement drastique des mesures de sécurité autour de la compétition, allant crescendo avec le mouvement vers le sud du pays, concernant surtout les lieux d'hébergement et le bivouac.
Les dirigeants saoudiens, critiqués pour les atteintes du royaume aux droits humains, utilisent depuis quelques années le sport comme levier diplomatique afin de redorer l'image du pays sur la scène internationale.
Le Dakar-2022 a aussi vu les motorisations hybrides arriver en rallye-raid (notamment avec Audi en auto), avec des performances bien au-dessus du plateau conventionnel mais des problèmes de fiabilité incompatibles avec un résultat au général.
Déjà vainqueur du mythique rallye-raid en 2011, 2015 et 2019, Al-Attiyah, qui a remporté le prologue et une étape sur douze, devance le Français Sébastien Loeb (Prodrive) de 27 min 46 sec et le Saoudien Yazeed al-Rajhi (Toyota) de 1h 1 min 13 sec.
En tête depuis la première étape, le Qatarien de 51 ans a compté jusqu'à 48 minutes d'avance avant de contrôler les derniers jours. « Le sentiment aujourd'hui est incroyable, nous sommes très heureux », a-t-il réagi, alors que son copilote Mathieu Baumel, pour qui il s'agit du troisième sacre sur le célèbre rallye-raid, est revenu sur la difficulté de gérer leur avance importante. « Ça veut dire ne pas rouler mais il faut quand même ne pas être trop loin. On écoute tous les bruits, on fait attention à tout et c'est finalement plus stressant que d'être à l'attaque », a expliqué le Français.
Loeb, lui, n'était pas mécontent de sa performance malgré un début de course difficile: « On a pensé c'est mort, c'est fini (en perdant 30 minutes dès la deuxième étape, NDLR) mais, finalement, on a réussi à se battre pour gagner la deuxième place, c'est quand même un beau rallye ». « Vu les écarts très serrés sur ce rallye, on n'a jamais pu combler (ce retard), mais on a fait des victoires d'étapes, des belles spéciales, c'est sympa », a poursuivi le nonuple champion du monde des rallyes.
« Epuisant pour mes nerfs »
En moto, Sunderland, 32 ans, remporte enfin un deuxième succès, après 2017 en Amérique du Sud. Il devance le Chilien Pablo Quintanilla (Honda) de 3 min 27 sec et l'Autrichien Matthias Walkner (KTM) de 6 min 47 sec. Le Français Adrien Van Beveren (Yamaha) termine au pied du podium, 4e à 18 min 41 sec.
Premier motard britannique vainqueur du Dakar, Sunderland avait déjà failli doubler la mise en 2019, mais il avait terminé 3e, et encore en 2021, quand il avait de nouveau fini 3e. Cet hiver, il a débuté une nouvelle aventure. Après six éditions au sein de l'équipe d'usine Red Bull KTM, il a rejoint le team officiel GasGas.
Cette remise en question a été fructueuse. « Je suis resté dans la course et j'ai fait du bon boulot hier (jeudi) mais c'était très serré cette année », a déclaré Sunderland. « J'ai attendu dix minutes avant la confirmation de la victoire à l'arrivée, c'était épuisant pour mes nerfs. » « C'est encore meilleur que la première, ça fait cinq ans d'attente, c'est très long », a-t-il ajouté.
Dans une édition particulièrement mouvementée, Sunderland, leader du général pendant la première semaine, a animé les derniers jours, pour finalement ne reprendre la première place à son beau-frère Van Beveren (il est marié à la soeur du pilote français) qu'à la veille de l'arrivée.
Explosion
Le Tricolore a malgré tout fait part de satisfactions : « C'est émouvant pour moi de terminer ce Dakar, je retiens mes capacités à être revenu au top après quatre années dures à vivre avec des casses, des chutes », a commenté le pilote Yamaha, la larme à l'oeil.
Outre les craintes liées à la situation sanitaire, d'autres inquiétudes se sont immiscées dans cette édition après l'explosion d'un véhicule, dont l'origine reste officiellement inconnue. Cette explosion, intervenue le 30 décembre à Jeddah (ouest), a gravement blessé le pilote français Philippe Boutron, 61 ans, rapatrié après avoir été opéré en Arabie saoudite.
La justice française a ouvert une enquête pour « tentative d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste ». Ce qui est toujours officiellement qualifié « d'accident » par l'organisation et les autorités a provoqué un renforcement drastique des mesures de sécurité autour de la compétition, allant crescendo avec le mouvement vers le sud du pays, concernant surtout les lieux d'hébergement et le bivouac.
Les dirigeants saoudiens, critiqués pour les atteintes du royaume aux droits humains, utilisent depuis quelques années le sport comme levier diplomatique afin de redorer l'image du pays sur la scène internationale.
Le Dakar-2022 a aussi vu les motorisations hybrides arriver en rallye-raid (notamment avec Audi en auto), avec des performances bien au-dessus du plateau conventionnel mais des problèmes de fiabilité incompatibles avec un résultat au général.
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