©(Photo de Olivier MORIN/AFP)
Naviguant entre les majestueux icebergs du Scoresby Fjord au Groenland, le voilier Kamak transporte une équipe de scientifiques déterminés à étudier un écosystème en péril.
Surplombé par des montagnes enneigées et des terres rougies, le voilier Kamak se fraie un passage entre les icebergs du Scoresby Fjord au Groenland, avec à son bord des scientifiques venus étudier un écosystème en péril.
La station de recherche de Summit Camp a enregistré son mois de juillet le plus chaud au sommet de la calotte glaciaire du Groenland, accentuant le sentiment d'urgence des scientifiques de cette mission en quête de connaissances sur les effets du réchauffement climatique sur ces fjords.
"Le risque, c'est la disparition d'un écosystème complet", dit Eric Marechal, l'un de ces scientifiques, directeur de recherche au CNRS et spécialiste des microalgues présentes dans la neige et la glace, présent sur le voilier.
Emprisonné onze mois sur douze par la glace, le Scoresby Fjord, plus grand ensemble de fjords du monde, conserve une large partie de ses mystères.
Outre le danger de heurter des icebergs, qui représentent par endroit jusqu'à la moitié de la surface de la vallée glaciaire, la mission scientifique est aussi armée pour faire face à la présence d'ours polaires. Le jeu en vaut la chandelle, selon eux.
"Le réchauffement climatique entre ici dans une phase intense. Il nous faut documenter cela", souligne le chef de l'expédition, Vincent Hilaire, dirigeant de l'association Greenlandia qui pilote la mission conduite en ce mois d'août.
La mission s'est en particulier concentrée sur le prélèvement d'échantillons de neige et de micro-organismes marins.
La chaleur du soleil de ce début août creuse des sentiers de neige fondante sur les bords des icebergs et le grondement des glaciers qui constellent le fjord remplit l'atmosphère.
Certains icebergs constituent des monolithes bleus ciselés plus haut que l'arc de triomphe de Paris, d'autres des monticules recouverts de couches de neige qui dévalent.
Même la géographie des lieux est incertaine et le danger d'être écrasé entre deux blocs géants de glace est palpable.
"On a le facteur météo et en même temps, on a des cartes (des glaces) qui ne sont pas fiables, on a un gros décalage sur les cartes, donc là, on avance à tâtons avec la ligne de sonde, de profondeur, et après, c'est de la découverte et de l'adaptation", dit le capitaine du voilier, David Delample.
Le seul foyer de vie humaine dans un rayon de 500 km est le village d'Ittoqqortoormiit et ses 300 habitants, fragilisés par les effets du réchauffement.
À la mi-septembre, l'accès au fjord se refermera.
"La prochaine génération de scientifiques va observer une fonte massive au Groenland", dit Vincent Hilaire.
"Nous devons leur laisser le plus d'échantillons possible."
Marie de La Roche Saint-André, avec AFP
Surplombé par des montagnes enneigées et des terres rougies, le voilier Kamak se fraie un passage entre les icebergs du Scoresby Fjord au Groenland, avec à son bord des scientifiques venus étudier un écosystème en péril.
La station de recherche de Summit Camp a enregistré son mois de juillet le plus chaud au sommet de la calotte glaciaire du Groenland, accentuant le sentiment d'urgence des scientifiques de cette mission en quête de connaissances sur les effets du réchauffement climatique sur ces fjords.
"Le risque, c'est la disparition d'un écosystème complet", dit Eric Marechal, l'un de ces scientifiques, directeur de recherche au CNRS et spécialiste des microalgues présentes dans la neige et la glace, présent sur le voilier.
Emprisonné onze mois sur douze par la glace, le Scoresby Fjord, plus grand ensemble de fjords du monde, conserve une large partie de ses mystères.
Outre le danger de heurter des icebergs, qui représentent par endroit jusqu'à la moitié de la surface de la vallée glaciaire, la mission scientifique est aussi armée pour faire face à la présence d'ours polaires. Le jeu en vaut la chandelle, selon eux.
"Le réchauffement climatique entre ici dans une phase intense. Il nous faut documenter cela", souligne le chef de l'expédition, Vincent Hilaire, dirigeant de l'association Greenlandia qui pilote la mission conduite en ce mois d'août.
La mission s'est en particulier concentrée sur le prélèvement d'échantillons de neige et de micro-organismes marins.
La chaleur du soleil de ce début août creuse des sentiers de neige fondante sur les bords des icebergs et le grondement des glaciers qui constellent le fjord remplit l'atmosphère.
Certains icebergs constituent des monolithes bleus ciselés plus haut que l'arc de triomphe de Paris, d'autres des monticules recouverts de couches de neige qui dévalent.
Même la géographie des lieux est incertaine et le danger d'être écrasé entre deux blocs géants de glace est palpable.
"On a le facteur météo et en même temps, on a des cartes (des glaces) qui ne sont pas fiables, on a un gros décalage sur les cartes, donc là, on avance à tâtons avec la ligne de sonde, de profondeur, et après, c'est de la découverte et de l'adaptation", dit le capitaine du voilier, David Delample.
Le seul foyer de vie humaine dans un rayon de 500 km est le village d'Ittoqqortoormiit et ses 300 habitants, fragilisés par les effets du réchauffement.
À la mi-septembre, l'accès au fjord se refermera.
"La prochaine génération de scientifiques va observer une fonte massive au Groenland", dit Vincent Hilaire.
"Nous devons leur laisser le plus d'échantillons possible."
Marie de La Roche Saint-André, avec AFP
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