©(Photo de ANWAR AMRO/AFP)
Face à la douleur des familles sans nouvelles du sort de centaine de milliers de disparus en Irak, Syrie, Liban et Yémen, l'ONG Amnesty International a appelé mercredi ces pays à éclaircir ces disparitions.
Amnesty International a appelé mercredi à éclaircir le sort de centaines de milliers de disparus lors des conflits en Irak, en Syrie, au Yémen et au Liban, à l'occasion de la journée internationale des victimes de disparitions forcées.
Dans ces quatre pays arabes, "les gouvernements successifs ont échoué à prendre des mesures qui garantissent les droits des familles" des disparus à connaître le sort de leurs proches, a déclaré Aya Majzoub, directrice régionale-adjointe de l'ONG Amnesty International, lors d'un événement à Beyrouth auquel ont participé des familles de disparus libanais, syriens, irakiens et yéménites.
En l’absence de mesures gouvernementales efficaces, les familles ont créé des alliances pour tenter de se faire entendre.
Selon Amnesty, l'Irak est "l'un des pays qui compte le plus grand nombre de disparus au monde". L'ONU estime que 250.000 à un million de personnes y ont disparu depuis 1968.
"J'étais seule à manifester jusqu'à ce que je rencontre beaucoup de personnes dans mon cas, partageant mes souffrances", a déclaré la militante irakienne Wadad Chammari, dont le fils est porté disparu depuis 2006.
Fadwa Mahmoud, ancienne détenue de Syrie, en proie à un conflit sanglant depuis 2011, après la répression par le régime de manifestations pro-démocratie, a critiqué la communauté internationale pour son "manque de sérieux" dans le suivi du dossier des disparus.
En 2012, les autorités syriennes ont arrêté le mari de Fadwa, l'opposant Abdel Aziz el-Khayyer, et son fils Maher Tahan. Depuis, elle n’a plus eu de nouvelles d’eux. "Nos enfants ne sont pas en prison, ni dans des centres de détention", dit-elle.
Le sort de dizaines de milliers de personnes disparues, enlevées et détenues par toutes les parties au conflit, notamment dans les prisons et centres de détention du régime syrien, est encore inconnu.
"Nous avons promis de nous battre jusqu'à ce que la dernière personne enlevée soit libérée", a déclaré à l'AFP la yéménite Najla Fadel, militante de l'Association des mères de disparus.
Au Yémen, 1.547 disparus ont été recensés par des ONG depuis la guerre déclenchée en 2015.
Et au Liban, où la guerre civile (1975-1990) a fait plus de 17.000 disparus, les familles attendent toujours de connaître le sort de leurs proches.
"Nous n'abandonnerons pas notre droit, ce n'est pas négociable", a déclaré à l'AFP la présidente du comité des familles de disparus au Liban, Wadad Halwani.
Marie de La Roche Saint-André, avec AFP
Amnesty International a appelé mercredi à éclaircir le sort de centaines de milliers de disparus lors des conflits en Irak, en Syrie, au Yémen et au Liban, à l'occasion de la journée internationale des victimes de disparitions forcées.
Dans ces quatre pays arabes, "les gouvernements successifs ont échoué à prendre des mesures qui garantissent les droits des familles" des disparus à connaître le sort de leurs proches, a déclaré Aya Majzoub, directrice régionale-adjointe de l'ONG Amnesty International, lors d'un événement à Beyrouth auquel ont participé des familles de disparus libanais, syriens, irakiens et yéménites.
En l’absence de mesures gouvernementales efficaces, les familles ont créé des alliances pour tenter de se faire entendre.
Selon Amnesty, l'Irak est "l'un des pays qui compte le plus grand nombre de disparus au monde". L'ONU estime que 250.000 à un million de personnes y ont disparu depuis 1968.
"J'étais seule à manifester jusqu'à ce que je rencontre beaucoup de personnes dans mon cas, partageant mes souffrances", a déclaré la militante irakienne Wadad Chammari, dont le fils est porté disparu depuis 2006.
Fadwa Mahmoud, ancienne détenue de Syrie, en proie à un conflit sanglant depuis 2011, après la répression par le régime de manifestations pro-démocratie, a critiqué la communauté internationale pour son "manque de sérieux" dans le suivi du dossier des disparus.
En 2012, les autorités syriennes ont arrêté le mari de Fadwa, l'opposant Abdel Aziz el-Khayyer, et son fils Maher Tahan. Depuis, elle n’a plus eu de nouvelles d’eux. "Nos enfants ne sont pas en prison, ni dans des centres de détention", dit-elle.
Le sort de dizaines de milliers de personnes disparues, enlevées et détenues par toutes les parties au conflit, notamment dans les prisons et centres de détention du régime syrien, est encore inconnu.
"Nous avons promis de nous battre jusqu'à ce que la dernière personne enlevée soit libérée", a déclaré à l'AFP la yéménite Najla Fadel, militante de l'Association des mères de disparus.
Au Yémen, 1.547 disparus ont été recensés par des ONG depuis la guerre déclenchée en 2015.
Et au Liban, où la guerre civile (1975-1990) a fait plus de 17.000 disparus, les familles attendent toujours de connaître le sort de leurs proches.
"Nous n'abandonnerons pas notre droit, ce n'est pas négociable", a déclaré à l'AFP la présidente du comité des familles de disparus au Liban, Wadad Halwani.
Marie de La Roche Saint-André, avec AFP
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