©(Photo - / AFP)
Le nouveau régime militaire nigérien a ordonné l'expulsion de l'ambassadeur français à Niamey, jeudi 31 août. Le ton monte entre les deux pays, le porte-parole de l’état-major français avertissant que les forces militaires françaises répondraient à tout regain de tension qui porterait atteinte aux forces françaises au Niger.
Les militaires au pouvoir au Niger ont haussé le ton contre la France en annonçant avoir "instruit" les services de police de la nécessité de procéder à l'expulsion de l'ambassadeur français à Niamey, après le refus de Paris de se conformer à un ultimatum exigeant son départ.
Selon un courrier du ministère des Affaires Etrangères du Niger, adressé à Paris et daté de mardi, l'ambassadeur Sylvain Itté "ne jouit plus de privilèges et immunités attachés à son statut de membre du personnel diplomatique de l'ambassade de France".
Vendredi soir, les militaires au pouvoir avaient donné 48 heures au diplomate français pour quitter le territoire, ce que Paris a refusé, arguant que ce gouvernement était illégitime et n'avait aucune autorité pour fonder une telle requête.
A l'expiration de ce délai, M. Itté, dont Emmanuel Macron a salué mardi le travail, se trouvait toujours en poste à Niamey et aucun mouvement inhabituel n'a été observé cette semaine aux abords de l'ambassade.
Jeudi, le porte-parole de l’état-major français, le colonel Pierre Gaudillière, a averti que "les forces militaires françaises sont prêtes à répondre à tout regain de tension qui porterait atteinte aux emprises militaires et diplomatiques françaises au Niger" et que "des dispositions ont été prises pour protéger ces emprises".
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La question du départ des 1.500 soldats basés à Niamey pour aider le Niger dans sa lutte antijihadiste se pose également.
Le 3 août, les généraux au pouvoir ont dénoncé une série d’accords militaires avec la France, une décision que Paris a également ignoré, ne reconnaissant que le président renversé Mohamed Bazoum comme dirigeant légitime du Niger.
Plus d'un mois après le coup d'Etat du 26 juillet, le Niger reste sous la menace d'une intervention militaire brandie par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (Cedeao) pour rétablir l'ordre constitutionnel.
Jeudi, le gouvernement burkinabé a approuvé un projet de loi autorisant l'envoi d'un contingent militaire au Niger, sans préciser les modalités.
Le Mali et le Burkina Faso, deux pays voisins également dirigés par des militaires ayant pris le pouvoir par la force en 2020 et 2022, ont affiché leur solidarité avec les nouvelles autorités nigériennes.
Les deux pays avaient ainsi mis en garde la Cedeao contre toute intervention au Niger, qui serait assimilée à une "déclaration de guerre".
La solution diplomatique reste toutefois toujours sur la table. L'Algérie a notamment proposé mardi au Niger un "plan de transition de six mois" avant un retour à l'ordre constitutionnel.
Les généraux au pouvoir à Niamey avaient quant à eux évoqué une transition de trois ans maximum.
Malo Pinatel, avec AFP
Les militaires au pouvoir au Niger ont haussé le ton contre la France en annonçant avoir "instruit" les services de police de la nécessité de procéder à l'expulsion de l'ambassadeur français à Niamey, après le refus de Paris de se conformer à un ultimatum exigeant son départ.
Selon un courrier du ministère des Affaires Etrangères du Niger, adressé à Paris et daté de mardi, l'ambassadeur Sylvain Itté "ne jouit plus de privilèges et immunités attachés à son statut de membre du personnel diplomatique de l'ambassade de France".
Vendredi soir, les militaires au pouvoir avaient donné 48 heures au diplomate français pour quitter le territoire, ce que Paris a refusé, arguant que ce gouvernement était illégitime et n'avait aucune autorité pour fonder une telle requête.
les forces françaises "prêtes à répondre"
A l'expiration de ce délai, M. Itté, dont Emmanuel Macron a salué mardi le travail, se trouvait toujours en poste à Niamey et aucun mouvement inhabituel n'a été observé cette semaine aux abords de l'ambassade.
Jeudi, le porte-parole de l’état-major français, le colonel Pierre Gaudillière, a averti que "les forces militaires françaises sont prêtes à répondre à tout regain de tension qui porterait atteinte aux emprises militaires et diplomatiques françaises au Niger" et que "des dispositions ont été prises pour protéger ces emprises".
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La question du départ des 1.500 soldats basés à Niamey pour aider le Niger dans sa lutte antijihadiste se pose également.
Le 3 août, les généraux au pouvoir ont dénoncé une série d’accords militaires avec la France, une décision que Paris a également ignoré, ne reconnaissant que le président renversé Mohamed Bazoum comme dirigeant légitime du Niger.
Contingent burkinabé
Plus d'un mois après le coup d'Etat du 26 juillet, le Niger reste sous la menace d'une intervention militaire brandie par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (Cedeao) pour rétablir l'ordre constitutionnel.
Jeudi, le gouvernement burkinabé a approuvé un projet de loi autorisant l'envoi d'un contingent militaire au Niger, sans préciser les modalités.
Le Mali et le Burkina Faso, deux pays voisins également dirigés par des militaires ayant pris le pouvoir par la force en 2020 et 2022, ont affiché leur solidarité avec les nouvelles autorités nigériennes.
Les deux pays avaient ainsi mis en garde la Cedeao contre toute intervention au Niger, qui serait assimilée à une "déclaration de guerre".
La solution diplomatique reste toutefois toujours sur la table. L'Algérie a notamment proposé mardi au Niger un "plan de transition de six mois" avant un retour à l'ordre constitutionnel.
Les généraux au pouvoir à Niamey avaient quant à eux évoqué une transition de trois ans maximum.
Malo Pinatel, avec AFP
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