©(Photo Delil SOULEIMAN / AFP)
Les Forces démocratiques syriennes, coalition de combattants syriens dominée par les Kurdes, ont imposé un couvre-feu dans la province de Deir Ezzor, dans l'est syrien, vendredi 1er septembre. Le commandement américain au Moyen-Orient a appelé au cessez-le-feu entre ses alliés locaux, tandis que les affrontements continuent de secouer la région.
Les autorités kurdes ont imposé vendredi un couvre-feu dans des secteurs de la province de Deir Ezzor dans l'est de la Syrie, après des affrontements meurtriers déclenchés par l'arrestation du chef d'un groupe local armé arabe.
Dimanche, les Forces démocratiques syriennes (FDS), une coalition dominée par les Kurdes, ont arrêté Ahmad al-Khabil, le chef du Conseil militaire de Deir Ezzor, un groupe armé local arabe pourtant affilié aux FDS.
Son arrestation a déclenché des combats dans des zones sous contrôle des Kurdes dans la province entre les FDS et les combattants du Conseil militaire qui ont fait 54 morts selon un dernier bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"Le Conseil militaire de Deir Ezzor et les forces de sécurité intérieure (kurdes) annoncent un couvre-feu (...) à partir de 05H00 (02H00 GMT) le 2 septembre, pour une durée de 48 heures", ont indiqué les FDS dans un communiqué.
Elles ont accusé des groupes armés affiliés aux services de sécurité du pouvoir syrien ainsi que des cellules du groupe jihadiste Etat islamique (EI) de tenter de "provoquer des troubles civils dans la région".
Rami Abdel Rahmane qui dirige l'OSDH, a déclaré à l'AFP que des combattants arabes soutenus par l'Iran, un allié du pouvoir syrien, avaient profité des affrontements pour quitter la partie de la province contrôlée par le pouvoir et se rendre dans deux villages contrôlés par les Kurdes.
Ces combattants arabes se sont affrontés aux forces kurdes, après la diffusion d'une vidéo de leur chef appelant les tribus arabes à se retourner contre les autorités kurdes.
Plus tôt dans la journée, le commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom) a affirmé que "les violences dans le nord-est de la Syrie doivent cesser", et a renouvelé le soutien américain aux FDS.
Soutenues par Washington, les FDS ont été le fer de lance de l'offensive qui a défait l'EI en Syrie en 2019. Elles contrôlent un vaste territoire dans le nord-est de la Syrie, y compris des pans entiers de la province de Deir Ezzor.
Les combats se sont déroulés non loin du champ gazier de Conoco. La coalition internationale antijihadistes, dont le plus grand contingent est américain, maintient des bases sur ce champ.
D'après l'OSDH, 54 personnes ont péri dans les combats depuis dimanche, en majorité des partisans du chef du groupe armé arrêté et des membres des FDS, mais aussi six civils.
Les motifs de l'arrestation d'Ahmad al-Khabil n'ont pas été précisés, mais l'OSDH et un militant local ont indiqué à l'AFP qu'il était connu pour ses activités de contrebande.
Les autorités kurdes gèrent les régions arabes à Deir Ezzor par l'intermédiaire de conseils civils et militaires locaux, afin d'éviter de mécontenter les tribus locales, presque toutes arabes et dont les allégeances sont fluctuantes. Certaines avaient soutenu l'EI du temps de sa puissance, selon l'OSDH.
Le conflit en Syrie, déclenché en 2011 a fait plus d'un demi-million de morts et a morcelé le pays.
Malo Pinatel, avec AFP
Les autorités kurdes ont imposé vendredi un couvre-feu dans des secteurs de la province de Deir Ezzor dans l'est de la Syrie, après des affrontements meurtriers déclenchés par l'arrestation du chef d'un groupe local armé arabe.
Dimanche, les Forces démocratiques syriennes (FDS), une coalition dominée par les Kurdes, ont arrêté Ahmad al-Khabil, le chef du Conseil militaire de Deir Ezzor, un groupe armé local arabe pourtant affilié aux FDS.
Son arrestation a déclenché des combats dans des zones sous contrôle des Kurdes dans la province entre les FDS et les combattants du Conseil militaire qui ont fait 54 morts selon un dernier bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"Le Conseil militaire de Deir Ezzor et les forces de sécurité intérieure (kurdes) annoncent un couvre-feu (...) à partir de 05H00 (02H00 GMT) le 2 septembre, pour une durée de 48 heures", ont indiqué les FDS dans un communiqué.
Elles ont accusé des groupes armés affiliés aux services de sécurité du pouvoir syrien ainsi que des cellules du groupe jihadiste Etat islamique (EI) de tenter de "provoquer des troubles civils dans la région".
Rami Abdel Rahmane qui dirige l'OSDH, a déclaré à l'AFP que des combattants arabes soutenus par l'Iran, un allié du pouvoir syrien, avaient profité des affrontements pour quitter la partie de la province contrôlée par le pouvoir et se rendre dans deux villages contrôlés par les Kurdes.
Appel US à faire cesser les violences
Ces combattants arabes se sont affrontés aux forces kurdes, après la diffusion d'une vidéo de leur chef appelant les tribus arabes à se retourner contre les autorités kurdes.
Plus tôt dans la journée, le commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom) a affirmé que "les violences dans le nord-est de la Syrie doivent cesser", et a renouvelé le soutien américain aux FDS.
Soutenues par Washington, les FDS ont été le fer de lance de l'offensive qui a défait l'EI en Syrie en 2019. Elles contrôlent un vaste territoire dans le nord-est de la Syrie, y compris des pans entiers de la province de Deir Ezzor.
Les combats se sont déroulés non loin du champ gazier de Conoco. La coalition internationale antijihadistes, dont le plus grand contingent est américain, maintient des bases sur ce champ.
D'après l'OSDH, 54 personnes ont péri dans les combats depuis dimanche, en majorité des partisans du chef du groupe armé arrêté et des membres des FDS, mais aussi six civils.
Les motifs de l'arrestation d'Ahmad al-Khabil n'ont pas été précisés, mais l'OSDH et un militant local ont indiqué à l'AFP qu'il était connu pour ses activités de contrebande.
Les autorités kurdes gèrent les régions arabes à Deir Ezzor par l'intermédiaire de conseils civils et militaires locaux, afin d'éviter de mécontenter les tribus locales, presque toutes arabes et dont les allégeances sont fluctuantes. Certaines avaient soutenu l'EI du temps de sa puissance, selon l'OSDH.
Le conflit en Syrie, déclenché en 2011 a fait plus d'un demi-million de morts et a morcelé le pays.
Malo Pinatel, avec AFP
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