Sunak profite du G20 pour dénoncer l'espionnage chinois
©Le Premier ministre britannique Rishi Sunak et son épouse Akshata Murty offrent des prières lors de leur visite au temple d'Akshardham. en marge du sommet du G20 à New Delhi. (AFP)
Alors que Londres est devenue un nid d'espions chinois, le Premier ministre britannique Rishi Sunak a profité de sa présence au sommet du G20 à New Delhi pour dénoncer auprès de son homologue chinois Li Qiang les "interférences" de Pékin au Parlement de Westminster. Deux agents chinois ont, en effet, été arrêtés pour avoir approché des parlementaires britanniques dans le but de collecter des informations sensibles.

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a dénoncé dimanche auprès de son homologue chinois Li Qiang des "interférences" de Pékin au Parlement de Westminster, après la révélation de deux arrestations pour espionnage survenues il y a six mois.

La mise au jour de cette affaire intervient alors que Londres a affiché récemment une volonté de dialogue avec Pékin, après des années de relations difficiles.

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak (au centre) et son épouse Akshata Murty (2 à gauche) offrent des prières lors de leur visite au temple d'Akshardham. en marge du sommet du G20 à New Delhi le 10 septembre 2023. (AFP)

Des agents de la police antiterroriste, chargée d'enquêter sur les menaces étatiques et les affaires d'espionnage, "ont arrêté deux hommes le 13 mars, soupçonnés d'infractions à l'article 1 de la loi sur les secrets officiels de 1911", a indiqué Scotland Yard dans un communiqué. Le premier a été interpellé dans la région d'Oxford, l'autre à Édimbourg.

Selon le Sunday Times, le second homme a eu des contacts avec des députés du Parti conservateur au pouvoir alors qu'il occupait un poste d'assistant parlementaire.

Parmi eux figuraient le secrétaire d'Etat à la Sécurité, Tom Tugendhat, et Alicia Kearns, la présidente de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des communes.


Il s'agit d'un Britannique ayant travaillé sur la politique internationale, notamment sur les relations avec Pékin, et qui a déjà travaillé en Chine, ajoute le journal.

Selon un porte-parole de Downing Street, le dirigeant conservateur rencontré son homologue dimanche en marge du sommet à New Delhi et lui a fait part de sa "profonde préoccupation au sujet d'interférences chinoises dans la démocratie parlementaire britannique".

Le nombre d'enquêtes liées à des menaces d'Etats étrangers a quadruplé ces deux dernières années, selon Scotland Yard.

En juillet, la commission du renseignement et de la sécurité de la Chambre des communes a affirmé que la Chine ciblait le Royaume-Uni, démuni pour y faire face.

Les deux pays ont des positions divergentes notamment sur la répression du mouvement pro-démocratie à Hong Kong, ex-colonie britannique, ainsi que sur le sort de la minorité musulmane ouïghoure dans la région du Xinjiang ou sur les accusations de violations des droits humains au Tibet.

Maria Chami avec AFP
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