©Crédit Photo: Bélinda Ibrahim
La célèbre ville de Venise a su, pour l’instant, échapper à l’inscription sur la liste du patrimoine mondial en péril de l’Unesco. C’est ce qu’a tranché le Comité du patrimoine mondial lors de sa réunion à Riyad ce jeudi, une décision qui va à l’encontre des précédentes recommandations émises par les experts de l’organisation internationale.
Selon un communiqué diffusé par l’Unesco, cette résolution survient à la lumière des «avancées obtenues ces derniers jours», y compris la projection d’un système de gestion des flux de touristes qui sera mis en œuvre en 2024. Cette manœuvre envisage notamment l’instauration d’une taxe journalière de cinq euros destinée aux visiteurs ne passant qu’une seule journée dans la splendide cité des doges, visant à réguler le tourisme massif qui asphyxie la ville.
Cependant, le ministre italien de la Culture, Gennaro Sangiulano, n’a pas tardé à célébrer cette nouvelle comme «une victoire de l’Italie et du bon sens», tout en conscientisant sur le fait que Venise n’est pas entièrement tirée d’affaire.
Malgré cet élan de satisfaction, l’Unesco maintient une pression considérable sur l’Italie, insistant sur la nécessité de progresser davantage face aux défis imminents tels que le tourisme de masse, les initiatives de développement, sans oublier les menaces exacerbées par le dérèglement climatique. Dans ce sillage, le Comité a explicitement demandé à l’Italie d’initier une collaboration étroite avec une mission consultative du Centre du patrimoine mondial et de fournir un rapport détaillé avant le 1ᵉʳ février 2024, prélude à une réévaluation du statut du site lors de la 46ᵉ session du Comité à l’été de la même année.
Il est à noter que Venise, cette perle architecturale aux fondements séculaires remontant au cinquième siècle, s’étend sur 118 îlots pittoresques et est dotée d’une riche histoire marquée par son apogée en tant que puissance maritime au dixième siècle. Néanmoins, cette ville, classée au patrimoine mondial depuis 1987, est sous le joug d’un tourisme excessif et des effets du changement climatique qui mettent en péril sa valeur universelle exceptionnelle.
Si la décision actuelle permet à la Sérénissime d’éviter un classement infamant, elle met aussi en lumière le travail colossal qui attend les autorités locales. Ces dernières sont appelées à mettre en œuvre des mesures drastiques et inévitables pour sauvegarder ce joyau du patrimoine mondial, tout en équilibrant les besoins des quelque 50.000 habitants du centre-ville et les flux considérables de touristes qui peuvent, lors des pics de fréquentation, atteindre jusqu’à 100.000 personnes par jour.
La mise en place d’un système de taxation pourrait certes freiner le déferlement quotidien de touristes, mais les experts de l’Unesco préviennent que des efforts substantiels sont nécessaires pour éviter des «changements irréversibles» à la cité lagunaire. Il s’agit dès lors pour l’Italie de conjuguer sens du patrimoine et impératifs économiques, dans une stratégie de préservation à long terme.
Avec AFP
Selon un communiqué diffusé par l’Unesco, cette résolution survient à la lumière des «avancées obtenues ces derniers jours», y compris la projection d’un système de gestion des flux de touristes qui sera mis en œuvre en 2024. Cette manœuvre envisage notamment l’instauration d’une taxe journalière de cinq euros destinée aux visiteurs ne passant qu’une seule journée dans la splendide cité des doges, visant à réguler le tourisme massif qui asphyxie la ville.
Cependant, le ministre italien de la Culture, Gennaro Sangiulano, n’a pas tardé à célébrer cette nouvelle comme «une victoire de l’Italie et du bon sens», tout en conscientisant sur le fait que Venise n’est pas entièrement tirée d’affaire.
Malgré cet élan de satisfaction, l’Unesco maintient une pression considérable sur l’Italie, insistant sur la nécessité de progresser davantage face aux défis imminents tels que le tourisme de masse, les initiatives de développement, sans oublier les menaces exacerbées par le dérèglement climatique. Dans ce sillage, le Comité a explicitement demandé à l’Italie d’initier une collaboration étroite avec une mission consultative du Centre du patrimoine mondial et de fournir un rapport détaillé avant le 1ᵉʳ février 2024, prélude à une réévaluation du statut du site lors de la 46ᵉ session du Comité à l’été de la même année.
Il est à noter que Venise, cette perle architecturale aux fondements séculaires remontant au cinquième siècle, s’étend sur 118 îlots pittoresques et est dotée d’une riche histoire marquée par son apogée en tant que puissance maritime au dixième siècle. Néanmoins, cette ville, classée au patrimoine mondial depuis 1987, est sous le joug d’un tourisme excessif et des effets du changement climatique qui mettent en péril sa valeur universelle exceptionnelle.
Si la décision actuelle permet à la Sérénissime d’éviter un classement infamant, elle met aussi en lumière le travail colossal qui attend les autorités locales. Ces dernières sont appelées à mettre en œuvre des mesures drastiques et inévitables pour sauvegarder ce joyau du patrimoine mondial, tout en équilibrant les besoins des quelque 50.000 habitants du centre-ville et les flux considérables de touristes qui peuvent, lors des pics de fréquentation, atteindre jusqu’à 100.000 personnes par jour.
La mise en place d’un système de taxation pourrait certes freiner le déferlement quotidien de touristes, mais les experts de l’Unesco préviennent que des efforts substantiels sont nécessaires pour éviter des «changements irréversibles» à la cité lagunaire. Il s’agit dès lors pour l’Italie de conjuguer sens du patrimoine et impératifs économiques, dans une stratégie de préservation à long terme.
Avec AFP
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