Au cœur du Palais d'Iéna à Paris, du 15 au 17 septembre, trente galeries d’art internationales, ainsi que six institutions majeures, se sont distinguées lors de la Menart Fair. Au sein de ce rendez-vous d'exception, le Liban a brillamment marqué sa présence.
Confronté à des défis économiques majeurs, le Liban n'en demeure pas moins un acteur incontournable sur la scène artistique mondiale. En effet, un tiers des galeries présentes lors de la Menart Fair étaient d'origine libanaise, témoignant d'une audace certaine de mettre en lumière leurs artistes dans la ville-lumière, épicentre mondial de l'art. La Menart Fair, héritière de la Beirut Art Fair, illustre la dynamique d'exportation de l'art libanais vers l'Europe. Nombre d'artistes mis à l'honneur lors de cette édition illustrent à merveille la richesse des parcours interculturels, oscillant entre Orient et Occident. L'une des ambitions phares de la foire réside dans son désir d'encourager la nouvelle vague d'artistes et les galeries en plein essor.
Joanna Chevalier, Directrice artistique de la foire, souligne: «En dépit des nombreux obstacles, le Liban incarne avec force un bastion de créativité au Moyen-Orient, tant en matière artistique que dans le design de collection. Huit galeries de design viendront enrichir cette édition de la Foire Menart.»
La cérémonie d'ouverture a été sublimée par la prestation d’Alexandre Paulikevitch et de la claveciniste Laure Vovard, dans une chorégraphie raffinée, rythmée par les Préludes de Louis et François Couperin du XVIIIe siècle.
Le Liban était également présent lors d'une table ronde intitulée Scène artistique du Proche-Orient : Une résilience contre vents et marées, le 15 septembre 2023, en collaboration avec le Master Expertise et Marché de l’art de la Sorbonne Université, Paris.
À l'issue de cette discussion éclairante, Saleh Barakat, éminent galeriste libanais, déclare: «Il est primordial pour moi que le Liban soit représenté dans ce panel, en dépit des tourmentes. Il ne s'agit pas de se montrer prodigue, mais d'affirmer une forme de résistance. Notre présence ici en est la preuve manifeste.» Il décrit par ailleurs, au sein de son stand d'exposition au Palais d’Iéna, une œuvre collaborative: «Elle est le fruit d'une alliance entre le maître calligraphe Samir Sayegh et le talentueux sculpteur Tarek Elkassouf, donnant naissance à ce chef-d’œuvre.»
Mohamad Omran, artiste syrien, affirme : «Résidant en France depuis 2007, au-delà de notre solidarité face à la résistance, mon expérience est celle des personnes qui n’ont pas le choix. Mon désir est de persévérer là où je vis, malgré les épreuves, et de veiller au bien-être de ma famille grâce à mon art. »
Marion Slitine, postdoctorante, retrace son parcours de recherche axé sur l'art contemporain palestinien, couvrant trois villes majeures: Jérusalem-Est, Ramallah et Gaza. Elle évoque les défis d'accès aux sources fiables et son immersion profonde dans le milieu artistique. «Étant française, chargée de mission culturelle à l’Institut français, j’y ai pu rencontrer des artistes, recueillir leurs témoignages et accomplir un travail anthropologique tout en m’immergeant dans le milieu où j’étais.»
Pour conclure, Nathalie Bondil, modératrice de cette table ronde, a mis en exergue l'importance cruciale de l'art et des artistes du Moyen-Orient, dont les œuvres transcendent la simple résistance pour toucher à l'universalité de l'expérience humaine.
En somme, bien plus qu'une simple exposition d'art, la Menart Fair à Paris est le témoignage vivant de la résilience, de la diversité et de la richesse culturelle du Moyen-Orient. Dans un monde en constante évolution, des événements de cette envergure rappellent l'importance vitale de l'art comme vecteur de dialogue, d'unité et d'espoir. Le rayonnement du Liban lors de cette foire renforce l'idée que, même face à l'adversité, la créativité et la passion artistique demeurent des flambeaux inextinguibles.
Marie-Christine Tayah
Instagram : @mariechristine.tayah
Confronté à des défis économiques majeurs, le Liban n'en demeure pas moins un acteur incontournable sur la scène artistique mondiale. En effet, un tiers des galeries présentes lors de la Menart Fair étaient d'origine libanaise, témoignant d'une audace certaine de mettre en lumière leurs artistes dans la ville-lumière, épicentre mondial de l'art. La Menart Fair, héritière de la Beirut Art Fair, illustre la dynamique d'exportation de l'art libanais vers l'Europe. Nombre d'artistes mis à l'honneur lors de cette édition illustrent à merveille la richesse des parcours interculturels, oscillant entre Orient et Occident. L'une des ambitions phares de la foire réside dans son désir d'encourager la nouvelle vague d'artistes et les galeries en plein essor.
Joanna Chevalier, Directrice artistique de la foire, souligne: «En dépit des nombreux obstacles, le Liban incarne avec force un bastion de créativité au Moyen-Orient, tant en matière artistique que dans le design de collection. Huit galeries de design viendront enrichir cette édition de la Foire Menart.»
La cérémonie d'ouverture a été sublimée par la prestation d’Alexandre Paulikevitch et de la claveciniste Laure Vovard, dans une chorégraphie raffinée, rythmée par les Préludes de Louis et François Couperin du XVIIIe siècle.
Le Liban était également présent lors d'une table ronde intitulée Scène artistique du Proche-Orient : Une résilience contre vents et marées, le 15 septembre 2023, en collaboration avec le Master Expertise et Marché de l’art de la Sorbonne Université, Paris.
À l'issue de cette discussion éclairante, Saleh Barakat, éminent galeriste libanais, déclare: «Il est primordial pour moi que le Liban soit représenté dans ce panel, en dépit des tourmentes. Il ne s'agit pas de se montrer prodigue, mais d'affirmer une forme de résistance. Notre présence ici en est la preuve manifeste.» Il décrit par ailleurs, au sein de son stand d'exposition au Palais d’Iéna, une œuvre collaborative: «Elle est le fruit d'une alliance entre le maître calligraphe Samir Sayegh et le talentueux sculpteur Tarek Elkassouf, donnant naissance à ce chef-d’œuvre.»
Mohamad Omran, artiste syrien, affirme : «Résidant en France depuis 2007, au-delà de notre solidarité face à la résistance, mon expérience est celle des personnes qui n’ont pas le choix. Mon désir est de persévérer là où je vis, malgré les épreuves, et de veiller au bien-être de ma famille grâce à mon art. »
Marion Slitine, postdoctorante, retrace son parcours de recherche axé sur l'art contemporain palestinien, couvrant trois villes majeures: Jérusalem-Est, Ramallah et Gaza. Elle évoque les défis d'accès aux sources fiables et son immersion profonde dans le milieu artistique. «Étant française, chargée de mission culturelle à l’Institut français, j’y ai pu rencontrer des artistes, recueillir leurs témoignages et accomplir un travail anthropologique tout en m’immergeant dans le milieu où j’étais.»
Pour conclure, Nathalie Bondil, modératrice de cette table ronde, a mis en exergue l'importance cruciale de l'art et des artistes du Moyen-Orient, dont les œuvres transcendent la simple résistance pour toucher à l'universalité de l'expérience humaine.
En somme, bien plus qu'une simple exposition d'art, la Menart Fair à Paris est le témoignage vivant de la résilience, de la diversité et de la richesse culturelle du Moyen-Orient. Dans un monde en constante évolution, des événements de cette envergure rappellent l'importance vitale de l'art comme vecteur de dialogue, d'unité et d'espoir. Le rayonnement du Liban lors de cette foire renforce l'idée que, même face à l'adversité, la créativité et la passion artistique demeurent des flambeaux inextinguibles.
Marie-Christine Tayah
Instagram : @mariechristine.tayah
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