Audi: Les dirigeants oublient que la maladie et la mort n’épargnent personne

Le métropolite de Beyrouth, Élias Audi, a déclaré que les Libanais «ont pris l’habitude de porter une lourde croix dans un pays dont la responsabilité devrait être de garantir une vie décente et sûre pour son peuple».
Dans son homélie dominicale, Mgr. Audi a déploré le fait que depuis des décennies, le peuple porte croix sur croix, sans avoir vu de résurrection. «Les guerres, les assassinats, les attentats, l’explosion au cœur de Beyrouth, le pillage des richesses, la destruction de l’économie, de l’éducation et du secteur de la santé, ainsi que tous les secteurs vitaux – tout cela est subi par le peuple et il n’y a pas de plan de sauvetage qui puisse redresser un pays en ruines, avec un peuple qui croule sous le poids des péchés de ses dirigeants et de ses élites», déplore-t-il.

«Des armes qui échappent à tout contrôle, des frontières poreuses, une souveraineté bafouée, une Constitution violée, un État sans direction, des institutions parallèles aux institutions de l’État. Y a-t-il un pays au monde qui accepterait une telle situation? Le Liban mérite-t-il tout cela?», s’est-il interrogé.
Par ailleurs, le métropolite de Beyrouth a estimé que «le peuple a peut-être commis une erreur dans le choix de ses représentants et en ne réclamant pas une reddition des comptes juste et transparente, qui pourrait mener à la résurrection de la nation que ses enfants méritent. Sa plus grande erreur pourrait être de suivre des hommes indignes de confiance au lieu de suivre le Christ».
Et de conclure: «Ceux qui dirigent ce pays pensent qu’ils resteront éternellement à leurs places, sans réaliser que la maladie et la mort n’épargnent personne. Tout ce qu’ils ont accumulé en termes de richesses, de titres, de positions et de biens restera sur terre et n’ajoutera qu’un instant à leur vie lorsque l’heure sonnera. Ils n’emporteront avec eux que les bonnes et les mauvaises actions qu’ils ont commises. Que sert à l’homme de gagner le monde entier et de perdre son âme?»
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