Vers une nomination historique d’Amin Maalouf à l’Académie française

 
L’écrivain franco-libanais Amin Maalouf, éminent membre de l’Académie française depuis 2011, date de sa nomination au siège précédemment occupé par Claude Lévi-Strauss, est pressenti pour être le prochain secrétaire perpétuel de cette prestigieuse institution. La succession intervient à la suite du décès d’Hélène Carrère d’Encausse, historienne renommée et spécialiste des affaires russes, qui nous a quittés le 5 août dernier à l’âge de 94 ans, laissant vacant le poste qu’elle a honoré de 1999 à sa mort.
Natif de Beyrouth, né au sein d’une famille d’intellectuels melkites, Amin Maalouf s’est forgé une carrière remarquable qui s’est étendue sur plusieurs décennies et disciplines. Avant d’embrasser le métier d’écrivain, il a étudié l’économie et la sociologie, puis a œuvré comme reporter, une profession qui lui a permis de couvrir d’importants événements mondiaux. À la suite de l’éclatement de la guerre civile au Liban en 1975, il a trouvé refuge en France, où il a repris son activité journalistique, contribuant significativement au mensuel Jeune Afrique.
Amin Maalouf s’est également illustré dans le domaine littéraire. En 1993, son roman Le Rocher de Tanios lui a valu le prestigieux prix Goncourt. Mais ce n’est pas tout; son essai poignant intitulé Les Identités meurtrières, publié en 1998, lui a permis de recevo

ir le Prix européen de l’Essai. Cette œuvre met en lumière ses réflexions profondes sur les multiples appartenances identitaires, un thème qui occupe une place centrale dans sa pensée et son parcours personnel. En 2010, reconnaissant l’ampleur et la profondeur de son œuvre littéraire, il a été honoré du prix Prince des Asturies des lettres.
L’Académie française, une institution qui se voue depuis près de quatre siècles à la préservation et à l’évolution de la langue française, se trouve actuellement à un carrefour important de son histoire. Selon de récentes fuites, et bien que rien ne soit encore officiel, l’élection de Maalouf est vivement pressentie; son nom est effectivement murmuré dans les cercles initiés.
Si les pronostics se confirment, ce choix marquerait une étape historique, faisant de Maalouf le premier secrétaire perpétuel de l’Académie française d’origine et de nationalité libanaise. Cette nomination illustrerait parfaitement la richesse et la diversité des appartenances que Maalouf a toujours revendiquées, formant ainsi une vision singulière et enrichie de l’identité.
Le 28 septembre marquera la fin des tractations et l’annonce officielle du successeur, un événement attendu et significatif dans le paysage culturel et académique français. En attendant, le monde littéraire reste en haleine, anticipant la possibilité de voir Amin Maalouf occuper cette position prestigieuse, un rôle qui comprend la représentation de l’Académie dans les cérémonies officielles, perpétuant ainsi l’héritage et les traditions d’une institution composée de quarante membres.
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