L'Azerbaïdjan a lancé une vaste offensive militaire au Nagorny Karabakh, ravivant les tensions dans la région disputée avec l'Arménie. Les combats ont déjà entraîné des victimes civiles, suscitant un tollé au niveau de plusieurs pays occidentaux qui ont demandé un arrêt "immédiat" des combats.
L'Azerbaïdjan a lancé mardi une opération militaire d'envergure au Nagorny Karabakh, trois ans après la précédente guerre, demandant le retrait "total et inconditionnel" de son adversaire arménien de cette région disputée depuis des décennies avec l'Arménie.
Les combats ont fait au moins 25 morts, dont deux civils, dans cette région et plus de 7.000 habitants de 16 localités y ont été évacués, selon les séparatistes.
De son côté, l'Azerbaïdjan a annoncé la mort d'un civil, tué "par des éclats d'obus à la suite d'une attaque des forces armées arméniennes".
La diplomatie arménienne a dénoncé une "agression à grande échelle" à des fins de "nettoyage ethnique". Elle a aussi jugé que la Russie, garant d'un cessez-le-feu datant de 2020 avec des forces de la paix sur le terrain, devait "stopper l'agression azerbaïdjanaise".Erevan a dit ne pas avoir de troupes au Karabakh, laissant entendre que les forces séparatistes étaient seules face à l'armée azerbaïdjanaise.Le ministère azerbaïdjanais de la Défense avait annoncé mardi matin le lancement d'"opérations antiterroristes" pour mettre hors d'état de nuire "les positions des forces armées arméniennes", après la mort de six Azerbaïdjanais dans l'explosion de mines sur un chantier routier.
Les tensions vont croissantes depuis des mois autour du Nagorny Karabakh, un territoire sécessionniste d'Azerbaïdjan à majorité arménienne, qui a déjà été au cœur de deux guerres entre Erevan et Bakou, dont la dernière avait duré six semaines.
La diplomatie azerbaïdjanaise a prévenu que "le seul moyen de parvenir à la paix et à la stabilité" était "le retrait inconditionnel et total des forces armées arméniennes" du territoire et "la dissolution du prétendu régime" séparatiste.
Le ministère de la Défense arménien a lui assuré "que l'Arménie n'(avait) pas d'armée au Nagorny Karabakh", sous-entendant donc que ses alliés séparatistes faisaient face à l'armée adverse.
Des propos auxquels le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a fait écho un peu plus tard, accusant Bakou de vouloir "entraîner l'Arménie dans les hostilités".
Le Premier ministre, qui a réuni son Conseil de sécurité, a par ailleurs dénoncé des appels à un "coup d'État" en Arménie, alors que la télévision faisait état de centaines de manifestants massés devant le siège du gouvernement à Erevan.
L'opposition arménienne a tenté à plusieurs reprises depuis trois ans d'obtenir le départ de M. Pachinian du pouvoir, l'accusant d'être responsable de la défaite militaire arménienne lors de la guerre de l'automne 2020 au Nagorny Karabakh.
La France a demandé "la convocation d'urgence d'une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies", en condamnant l'opération militaire de mardi.
Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, a indiqué de son côté qu'il allait prendre contact avec les deux parties.
Le président du Conseil européen, Charles Michel, qui a mené une médiation par le passé entre les deux pays, a lui jugé que l'Azerbaïdjan devait "immédiatement" cesser son opération.
L'Azerbaïdjan accuse aussi les séparatistes arméniens d'avoir visé via des interférences radioélectriques le système GPS d'un avion de ligne azerbaïdjanais.
Les tensions avaient pourtant diminué d'un cran lundi avec l'arrivée d'aide humanitaire dans l'enclave, soumise depuis des mois à un blocus azerbaïdjanais qui a provoqué de graves pénuries de nourriture et de médicaments.
L'opération militaire conduite par l'Azerbaïdjan dans l'enclave du Nagorny Karabakh est "illégale, injustifiable, inacceptable", a réagi mardi Catherine Colonna, la ministre française des Affaires étrangères, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU.
Soixante positions arméniennes y ont été conquises, a annoncé dans la soirée Bakou. Quant à l'Arménie, qui a dénoncé une "agression de grande ampleur" à des fins de "nettoyage ethnique", elle a assuré ne pas avoir de troupes au Nagorny-Karabakh, laissant entendre que les séparatistes étaient seuls face aux soldats azerbaïdjanais.
Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a à ce propos accusé les Azerbaïdjanais de vouloir "entraîner l'Arménie dans les hostilités". L'Azerbaïdjan a promis mardi de respecter les "droits et la sécurité" des Arméniens du Nagorny Karabakh, où Bakou a lancé une opération militaire qui a déjà causé la mort de deux civils selon les séparatistes arméniens. La présidence azerbaïdjanaise a appelé les forces séparatistes arméniennes du Nagorny Karabakh à rendre les armes, y voyant la condition pour le début de négociations. Le président du Conseil européen, Charles Michel, qui a effectué une médiation par le passé entre les deux pays, a aussi estimé que l'Azerbaïdjan devait "immédiatement" interrompre ses opérations.
Un cessez-le-feu, négocié par la Russie, avait été signé, sans jamais qu'on aboutisse à un accord de paix.
Maria Chami, avec AFP
L'Azerbaïdjan a lancé mardi une opération militaire d'envergure au Nagorny Karabakh, trois ans après la précédente guerre, demandant le retrait "total et inconditionnel" de son adversaire arménien de cette région disputée depuis des décennies avec l'Arménie.
Les combats ont fait au moins 25 morts, dont deux civils, dans cette région et plus de 7.000 habitants de 16 localités y ont été évacués, selon les séparatistes.
De son côté, l'Azerbaïdjan a annoncé la mort d'un civil, tué "par des éclats d'obus à la suite d'une attaque des forces armées arméniennes".
Les tensions vont croissantes depuis des mois autour du Nagorny Karabakh, un territoire sécessionniste d'Azerbaïdjan à majorité arménienne, qui a déjà été au cœur de deux guerres entre Erevan et Bakou, dont la dernière avait duré six semaines.
La diplomatie azerbaïdjanaise a prévenu que "le seul moyen de parvenir à la paix et à la stabilité" était "le retrait inconditionnel et total des forces armées arméniennes" du territoire et "la dissolution du prétendu régime" séparatiste.
Le ministère de la Défense arménien a lui assuré "que l'Arménie n'(avait) pas d'armée au Nagorny Karabakh", sous-entendant donc que ses alliés séparatistes faisaient face à l'armée adverse.
Des propos auxquels le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a fait écho un peu plus tard, accusant Bakou de vouloir "entraîner l'Arménie dans les hostilités".
Le Premier ministre, qui a réuni son Conseil de sécurité, a par ailleurs dénoncé des appels à un "coup d'État" en Arménie, alors que la télévision faisait état de centaines de manifestants massés devant le siège du gouvernement à Erevan.
L'opposition arménienne a tenté à plusieurs reprises depuis trois ans d'obtenir le départ de M. Pachinian du pouvoir, l'accusant d'être responsable de la défaite militaire arménienne lors de la guerre de l'automne 2020 au Nagorny Karabakh.
La France a demandé "la convocation d'urgence d'une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies", en condamnant l'opération militaire de mardi.
Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, a indiqué de son côté qu'il allait prendre contact avec les deux parties.
Le président du Conseil européen, Charles Michel, qui a mené une médiation par le passé entre les deux pays, a lui jugé que l'Azerbaïdjan devait "immédiatement" cesser son opération.
L'Azerbaïdjan accuse aussi les séparatistes arméniens d'avoir visé via des interférences radioélectriques le système GPS d'un avion de ligne azerbaïdjanais.
Les tensions avaient pourtant diminué d'un cran lundi avec l'arrivée d'aide humanitaire dans l'enclave, soumise depuis des mois à un blocus azerbaïdjanais qui a provoqué de graves pénuries de nourriture et de médicaments.
Un cessez-le-feu, négocié par la Russie, avait été signé, sans jamais qu'on aboutisse à un accord de paix.
Maria Chami, avec AFP
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