Des chars US Abrams renforcent la contre-offensive ukrainienne
Les États-Unis renforcent l'Ukraine dans sa contre-offensive contre les troupes russes avec l'arrivée prochaine de chars américains Abrams. Les discussions concernent également la livraison de chasseurs F-16 et de missiles de croisière pour contrôler l'espace aérien et repousser l'invasion russe, tandis que l'Allemagne annonce un nouveau soutien financier.

La contre-offensive ukrainienne "progresse régulièrement" face aux troupes russes et sera bientôt soutenue par l'arrivée sur le terrain des chars américains Abrams, ont assuré mardi les États-Unis lors d'une réunion avec leurs alliés en Allemagne.

Cette 15ème réunion de coordination de l'aide militaire à l'Ukraine, sur la base américaine de Ramstein (sud), a rassemblé une cinquantaine de pays en présence du nouveau ministre ukrainien de la Défense, Roustem Oumerov, dont le pays réclame plus de moyens pour repousser l'invasion russe.

Selon un haut responsable militaire américain, les premiers engins arriveront dans les prochains jours, le reste dans les semaines à venir.

Ces chars seront notamment équipés de munitions à uranium appauvri de 120 mm fournies par les États-Unis, selon une annonce faite en septembre. Ces munitions peuvent percer les blindages mais sont controversées en raison des risques toxiques pour les militaires et la population.

Washington avait promis en janvier l'envoi de 31 Abrams au total, des chars lourds qui rejoindront les Challenger 2 livrés par Londres et les Leopard 2 de fabrication allemande.

Depuis le début de leur contre-offensive, il y a environ trois mois, les troupes de Kiev "ont pénétré plusieurs couches" de la défense russe, a observé à Ramstein le chef d'état-major américain, le général Mark Milley.

Les responsables ukrainiens insistent cependant sur l'urgence d'obtenir plus de moyens pour frapper les troupes russes au-delà de la ligne de front et contrôler l'espace aérien.


Ils attendent notamment les chasseurs F-16 de conception américaine promis par plusieurs pays, même si ce matériel pose un défi de formation et ne sera pas utilisable avant plusieurs mois pour les premières unités.

Les Ukrainiens exhortent aussi l'Allemagne et les États-Unis de leur livrer des missiles de croisière de longue portée.

La question n'a pas encore été tranchée, a reconnu lundi le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius, soulignant qu'une "multitude d'aspects politiques, juridiques, militaires et techniques" devaient d'abord être réglés.

Parmi les questions en suspens figure ainsi celle de savoir si ce type d'arme peut être utilisé sans l'appui de soldats de la Bundeswehr. Berlin craint également que les missiles n'atteignent le territoire russe, entraînant une escalade du conflit.

Des frappes russes en Ukraine ont causé la mort mardi de six civils à Koupiansk (est), deux autres à Kherson (sud) et un à Lviv (ouest), ont annoncé les autorités ukrainiennes.

À la veille de la réunion, l'Allemagne avait annoncé un nouveau paquet d'aide de 400 millions d'euros, comprenant notamment des munitions.

Maria Chami, avec AFP
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