La comagnie CMA-CGM a signé mercredi 20 septembre un partenariat avec la fondation Polytechnique qui va permettre à des étudiants libanais de bénéficier de bourses pour étudier à l’école d’ingénieur.
Un programme “hors norme par son ampleur et sa durée”... Ce sont les termes choisis par Frédéric Oudéa, président de la fondation de l’École Polytechnique, pour désigner l’accord conclu mercredi 20 septembre à Beyrouth en vue de l'octroi de bourses à des étudiants libanais pour financer des études à l'École Polytechnique. À partir de la rentrée 2024, l’«X» accueillera dix étudiants libanais par an sur les dix prochaines années grâce à des bourses financées par le groupe CMA- CGM.
Pour intégrer la prestigieuse école, ces élèves devront répondre à différents critères dont “l’excellence académique et la situation socio-économique individuelle”, indique le communiqué. L’entreprise du milliardaire libanais Rodolphe Saadé, qui multiplie les partenariats avec des universités depuis décembre 2021, souhaite participer à l’internationalisation des jeunes talents du pays dans l’espoir qu’ils reviennent et contribuent au développement du Liban. L’École Polytechnique devient la cinquième université à rejoindre le programme “CMA-CGM Excellence Fund for Lebanon”, après HEC, l’AUB, l’USJ et l’ESA.
Avec sa quarantaine d’élèves d’origine libanaise, l’établissement français entretient depuis longtemps une proximité avec le pays du Cèdre. Il accueillait son premier étudiant libanais en 1929, puis a soutenu par le biais de ses anciens élèves les étudiants du pays après l’explosion du 4 août. Un centre d’examen d’entrée à l’Ecole a même été ouvert à Beyrouth en 2016.
La signature de l’accord intervient alors que CMA-CGM, tout comme l’X, marque une dynamique positive. La compagnie de logistique est passée de 300 employés à 2300 sur les cinq dernières années alors que l’École Polytechnique compte plus que doubler le montant de sa prochaine collecte de fonds. “Nous sommes dans une dynamique d’engagement très fort, de mobilisation des énergies [...], au Liban comme en France, qui ne possèdent pas de matières premières; ce qui compte pour l’avenir de nos pays est la formation des jeunes”, explique Frédéric Oudéa.
Au-delà du programme de “bourses de solidarité”, des partenariats de recherche sont en discussion entre les deux présidents notamment pour pousser l’industrie du transport à être “un acteur de la transition”. Une coopération entre enseignants libanais et de l’X est aussi sur la table. “Je pense qu’autour de ces thèmes, nous avons une très belle histoire à construire”, confie Mr. Oudéa.
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