Après une période difficile tant sur le plan professionnel que personnel, Luc Besson, figure emblématique du cinéma français sur la scène internationale, est sur le point de dévoiler son dernier travail intitulé Dogman. Prévu pour sortir ce mercredi dans les cinémas français, ce film est tourné en anglais et rappelle les heures sombres de ses succès précédents tels que Subway, Nikita et Léon.
Le personnage principal est interprété par Caleb Landry Jones, une étoile montante du cinéma indépendant américain, récompensé en 2021 à Cannes pour son rôle dans Nitram. Dogman suit l’histoire d’un enfant traumatisé, enfermé dans une cage avec des chiens par un père abusif. Devenu adulte, il se retrouve en marge de la société et commet des vols dans les maisons opulentes. Sa personnalité complexe se dévoile également à travers sa double vie en tant que drag queen, interprétant les chansons d'Edith Piaf dans un cabaret.
Lors de la Mostra de Venise, Caleb Landry Jones a décrit son personnage comme «un survivant, un combattant». Malgré son passé douloureux, il possède une lumière intérieure, mêlant fragilité et force.
Luc Besson, à qui l’on doit des films cultes comme Le grand bleu et Lucy, est connu pour sa capacité à fusionner différents genres cinématographiques. Dogman ne fait pas exception. On y retrouve des échos du Livre de la jungle, avec une touche de Joker et de La Môme. Le tournage a nécessité l’intervention de 25 dresseurs et une multitude de chiens, démontrant l’ampleur de la production.
Malgré son succès précédent, Besson a connu des revers, notamment avec Valérian et la cité des mille planètes, qui a fragilisé sa société de production, EuropaCorp. Toutefois, il continue de jouer un rôle crucial en tant que directeur artistique.
Sur un plan plus personnel, Besson a dû affronter des accusations de viol portées par l’actrice Sand Van Roy à son encontre en 2018. Cependant, la Cour de cassation a tranché en sa faveur en juin, écartant définitivement ces allégations.
Fidèle à ses racines et à sa vision, Besson affirme que la liberté est l’aspect de son métier qu’il chérit le plus. Il poursuit inlassablement son rêve d’établir un «Hollywood-sur-Seine», en référence à la Cité du cinéma en région parisienne.
Alors que Dogman marque son retour sur le devant de la scène, l’industrie attend avec impatience de voir si ce film marquera la renaissance tant attendue de ce maestro du cinéma français.
Avec AFP
Lire aussi
Commentaires