©La ville de Stepanakert, capitale du Karabakh, avec la Cathédrale de la Sainte-Mère-de-Dieu au centre. (AFP)
Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a vivement critiqué dimanche la Russie en qualifiant l'alliance entre Erevan et Moscou "d'inefficace", alors qu'un premier groupe de réfugiés fuyant le Karabakh est entré en Arménie. À Ankara, la présidence turque a annoncé une rencontre lundi entre Erdogan et Aliev, faisant craindre à certains une volonté de créer une continuité territoriale entre l'Azerbaïdjan et l'enclave azérie du Nakhitchevan, limitrophe de la Turquie...
Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a qualifié dimanche, dans une allocution télévisée, d'"inefficaces" les alliances actuelles de son pays, dans une allusion à ses relations avec Moscou héritées de l'époque où l'Arménie faisait partie de l'Union soviétique.
L'Arménie fait encore partie de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), une alliance militaire chapeautée par la Russie, mais avait déjà donné des signes d'éloignement, avant même l'offensive cette semaine au Nagorny-Karabakh de l'armée azerbaïdjanaise, qui a précipité un basculement hors de la sphère d'influence de Moscou.
A Erevan, en effet, la frustration couvait depuis des mois, devant l'incapacité de la Russie de soutenir l'Arménie face à l'Azerbaïdjan et au manque d'engagement des forces de maintien de la paix russes dans le conflit opposant ces deux Etats voisins.
Un premier groupe de réfugiés fuyant le Nagorny Karabakh est entré dimanche en Arménie. (AFP)
L'Arménie, qui avait refusé en janvier d'accueillir des manoeuvres de l'OTSC, vient de mener avec les Etats-Unis ce mois-ci des exercices militaires, au grand dam de Moscou.
Dimanche, quelques dizaines d'habitants de ce territoire, principalement des femmes, des enfants et des personnes âgées, sont arrivés au centre d'accueil mis en place par le gouvernement arménien à Kornidzor.
Les forces de l'Azerbaïdjan poursuivaient dimanche leurs opérations visant à rétablir leur contrôle total sur le Nagorny Karabakh, après leur offensive qui suscite des inquiétudes quant au sort des 120.000 personnes vivant dans cette région.
Les autorités arméniennes du Nagorny Karabakh ont annoncé dimanche que les civils laissés sans logement à cause des dernières violences seraient transférés en Arménie avec l'aide des soldats de maintien de la paix russes, présents sur place depuis la précédente guerre, en 2020.
Des réfugiés arméniens du Karabakh, principalement des femmes, des enfants et des personnes âgées, sont arrivés au centre d'accueil mis en place par le gouvernement arménien à Kornidzor. (AFP)
Par ailleurs, la présidence turque a annoncé dimanche que Recep Tayyip Erdogan rencontrera lundi son homologue azerbaïdjanais Ilham Aliev dans l'enclave azerbaïdjanaise du Nakhitchevan, nichée entre l'Arménie et l'Iran et frontalière de la Turquie,
M. Erdogan et M. Aliev, allié d'Ankara, avaient dit en juin vouloir accentuer leurs efforts pour ouvrir un couloir terrestre, dit corridor de Zangezur, reliant la Turquie au principal territoire de l'Azerbaïdjan via l'enclave du Nakhitchevan et l'Arménie, un projet ancien et complexe.
Certains experts estiment que Bakou pourrait désormais chercher à pousser son avantage et lancer des opérations dans le sud de l'Arménie afin de créer une continuité territoriale avec l'enclave du Nakhitchevan.
Et une réunion prévue de longue date en Espagne le 5 octobre en Espagne entre MM. Aliev et Pachinian est maintenue, selon les autorités arméniennes. Elle aura lieu à Grenade avec la participation du chef d'Etat français Emmanuel Macron, du chancelier allemand Olaf Scholz et du président du Conseil européen Charles Michel.
Georges Haddad, avec AFP
Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a qualifié dimanche, dans une allocution télévisée, d'"inefficaces" les alliances actuelles de son pays, dans une allusion à ses relations avec Moscou héritées de l'époque où l'Arménie faisait partie de l'Union soviétique.
L'Arménie fait encore partie de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), une alliance militaire chapeautée par la Russie, mais avait déjà donné des signes d'éloignement, avant même l'offensive cette semaine au Nagorny-Karabakh de l'armée azerbaïdjanaise, qui a précipité un basculement hors de la sphère d'influence de Moscou.
A Erevan, en effet, la frustration couvait depuis des mois, devant l'incapacité de la Russie de soutenir l'Arménie face à l'Azerbaïdjan et au manque d'engagement des forces de maintien de la paix russes dans le conflit opposant ces deux Etats voisins.
Un premier groupe de réfugiés fuyant le Nagorny Karabakh est entré dimanche en Arménie. (AFP)
L'Arménie, qui avait refusé en janvier d'accueillir des manoeuvres de l'OTSC, vient de mener avec les Etats-Unis ce mois-ci des exercices militaires, au grand dam de Moscou.
Dimanche, quelques dizaines d'habitants de ce territoire, principalement des femmes, des enfants et des personnes âgées, sont arrivés au centre d'accueil mis en place par le gouvernement arménien à Kornidzor.
Les forces de l'Azerbaïdjan poursuivaient dimanche leurs opérations visant à rétablir leur contrôle total sur le Nagorny Karabakh, après leur offensive qui suscite des inquiétudes quant au sort des 120.000 personnes vivant dans cette région.
Les autorités arméniennes du Nagorny Karabakh ont annoncé dimanche que les civils laissés sans logement à cause des dernières violences seraient transférés en Arménie avec l'aide des soldats de maintien de la paix russes, présents sur place depuis la précédente guerre, en 2020.
Des réfugiés arméniens du Karabakh, principalement des femmes, des enfants et des personnes âgées, sont arrivés au centre d'accueil mis en place par le gouvernement arménien à Kornidzor. (AFP)
Par ailleurs, la présidence turque a annoncé dimanche que Recep Tayyip Erdogan rencontrera lundi son homologue azerbaïdjanais Ilham Aliev dans l'enclave azerbaïdjanaise du Nakhitchevan, nichée entre l'Arménie et l'Iran et frontalière de la Turquie,
M. Erdogan et M. Aliev, allié d'Ankara, avaient dit en juin vouloir accentuer leurs efforts pour ouvrir un couloir terrestre, dit corridor de Zangezur, reliant la Turquie au principal territoire de l'Azerbaïdjan via l'enclave du Nakhitchevan et l'Arménie, un projet ancien et complexe.
Certains experts estiment que Bakou pourrait désormais chercher à pousser son avantage et lancer des opérations dans le sud de l'Arménie afin de créer une continuité territoriale avec l'enclave du Nakhitchevan.
Et une réunion prévue de longue date en Espagne le 5 octobre en Espagne entre MM. Aliev et Pachinian est maintenue, selon les autorités arméniennes. Elle aura lieu à Grenade avec la participation du chef d'Etat français Emmanuel Macron, du chancelier allemand Olaf Scholz et du président du Conseil européen Charles Michel.
Georges Haddad, avec AFP
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