©Le président palestinien Mahmoud Abbas recevant les lettres de créance de l'ambassadeur d'Arabie saoudite en Palestine Nayef ben Bandar al-Sudairi à Ramallah. (Thaer Ghanaim, AFP)
Une délégation saoudienne est arrivée en Cisjordanie mardi, une première depuis 30 ans. Cette visite intervient alors que Washington s'active pour obtenir une normalisation des relations entre Israël et l'Arabie saoudite, scénario qui, s'il se réalisait, pourrait transformer le paysage politique au Moyen-Orient.
L'Arabie saoudite a envoyé mardi pour la première fois en plus de trente ans une délégation officielle en Cisjordanie occupée pour assurer aux Palestiniens qu'elle défendrait leur cause même dans le cas d'une normalisation entre Riyad et Israël.
Signe du rapprochement en cours entre ces deux pays, Israël a annoncé dans l'après-midi que son ministre du Tourisme Haïm Katz se trouvait en Arabie saoudite pour deux jours. Il s'agit de la première visite publique d'un ministre israélien dans le royaume.
À un peu plus d'un an de la présidentielle aux États-Unis, Israël et l'Arabie saoudite, deux alliés de Washington, sont pressés par le gouvernement du président américain Joe Biden de normaliser leurs relations, dans le sillage des accords dits d'Abraham par lesquels Israël a établi des relations diplomatiques en 2020 avec trois pays arabes, sous l'égide du prédécesseur de M. Biden, Donald Trump.
L'Autorité palestinienne avait qualifié de "coup de poignard dans le dos" ce processus ayant mis fin à une unité de façade de la Ligue arabe sur la question palestinienne.
La venue mardi de l'ambassadeur saoudien Nayef al-Sudaïri à Ramallah marque la première visite d'une délégation officielle saoudienne en Cisjordanie depuis les accords de paix israélo-palestiniens d'Oslo de septembre 1993 ayant permis l'établissement de l'Autorité palestinienne.
À l'issue d'une rencontre avec le ministre des Affaires étrangères palestinien Riyad al-Maliki, M. Sudaïri l'a assuré : "La question palestinienne est un pilier fondamental", de la politique extérieure saoudienne.
"Il est certain que l'initiative [de paix] arabe, qui a été présentée par le royaume en 2002, est la pierre angulaire de tout accord à venir", a-t-il déclaré devant la presse.
En mars 2002, les dirigeants de la Ligue arabe avaient adopté un plan saoudien préconisant un retrait israélien de tous les territoires occupés depuis 1967 en échange d'une normalisation entre les pays arabes et Israël.
"L'intérêt du prince héritier [Mohammed ben Salmane, dirigeant de facto du royaume saoudien] pour la cause palestinienne n'est pas nouveau, mais il souhaite la paix et la stabilité pour la région", a ajouté M. Sudaïri.
Ambassadeur d'Arabie saoudite à Amman, M. Sudaïri a été nommé en août ambassadeur non-résident pour les Territoires palestiniens et a présenté ses lettres de créance au président palestinien Mahmoud Abbas mardi à Ramallah.
M. Abbas avait déclaré le 21 septembre à l'ONU qu'il ne pouvait y avoir de paix au Moyen-Orient "sans que le peuple palestinien jouisse de la totalité de ses droits nationaux légitimes".
S'il prend corps, le scénario d'une normalisation des relations entre Israël et l'Arabie saoudite, gardienne des Lieux saints musulmans de La Mecque et Médine, pourrait rebattre les cartes de la géopolitique moyen-orientale.
Maria Chami, avec AFP
Signe du rapprochement en cours entre ces deux pays, Israël a annoncé dans l'après-midi que son ministre du Tourisme Haïm Katz se trouvait en Arabie saoudite pour deux jours. Il s'agit de la première visite publique d'un ministre israélien dans le royaume.
À un peu plus d'un an de la présidentielle aux États-Unis, Israël et l'Arabie saoudite, deux alliés de Washington, sont pressés par le gouvernement du président américain Joe Biden de normaliser leurs relations, dans le sillage des accords dits d'Abraham par lesquels Israël a établi des relations diplomatiques en 2020 avec trois pays arabes, sous l'égide du prédécesseur de M. Biden, Donald Trump.
L'Autorité palestinienne avait qualifié de "coup de poignard dans le dos" ce processus ayant mis fin à une unité de façade de la Ligue arabe sur la question palestinienne.
La venue mardi de l'ambassadeur saoudien Nayef al-Sudaïri à Ramallah marque la première visite d'une délégation officielle saoudienne en Cisjordanie depuis les accords de paix israélo-palestiniens d'Oslo de septembre 1993 ayant permis l'établissement de l'Autorité palestinienne.
À l'issue d'une rencontre avec le ministre des Affaires étrangères palestinien Riyad al-Maliki, M. Sudaïri l'a assuré : "La question palestinienne est un pilier fondamental", de la politique extérieure saoudienne.
"Il est certain que l'initiative [de paix] arabe, qui a été présentée par le royaume en 2002, est la pierre angulaire de tout accord à venir", a-t-il déclaré devant la presse.
En mars 2002, les dirigeants de la Ligue arabe avaient adopté un plan saoudien préconisant un retrait israélien de tous les territoires occupés depuis 1967 en échange d'une normalisation entre les pays arabes et Israël.
"L'intérêt du prince héritier [Mohammed ben Salmane, dirigeant de facto du royaume saoudien] pour la cause palestinienne n'est pas nouveau, mais il souhaite la paix et la stabilité pour la région", a ajouté M. Sudaïri.
Ambassadeur d'Arabie saoudite à Amman, M. Sudaïri a été nommé en août ambassadeur non-résident pour les Territoires palestiniens et a présenté ses lettres de créance au président palestinien Mahmoud Abbas mardi à Ramallah.
M. Abbas avait déclaré le 21 septembre à l'ONU qu'il ne pouvait y avoir de paix au Moyen-Orient "sans que le peuple palestinien jouisse de la totalité de ses droits nationaux légitimes".
S'il prend corps, le scénario d'une normalisation des relations entre Israël et l'Arabie saoudite, gardienne des Lieux saints musulmans de La Mecque et Médine, pourrait rebattre les cartes de la géopolitique moyen-orientale.
Maria Chami, avec AFP
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