Alors que la fuite massive des réfugiés arméniens du Nagorny Karabakh se poursuit, une explosion dans un dépôt de carburant a fait des dizaines de morts et de blessés. Entretemps, mardi à Bruxelles, l'UE organise une réunion entre des représentants de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan, visant à trouver une solution à la crise.
Des milliers d'habitants du Nagorny Karabakh cherchent à fuir leur région mardi pour passer en Arménie où au moins 19.000 d'entre eux ont déjà trouvé refuge selon Erevan, une semaine après une offensive de l'Azerbaïdjan dans cette région sécessionniste du Caucase.
"Pour le moment, 19.000 personnes déplacées de force sont arrivées en Arménie depuis le Nagorny Karabakh", a indiqué à la télévision Tigran Khatchatrian, le vice-Premier ministre arménien, citant un nouveau décompte.
Dans le flot de réfugiés arméniens, l'Azerbaïdjan recherche de possibles auteurs de "crimes de guerre", a indiqué mardi de son côté une source gouvernementale azerbaïdjanaise à l'AFP.
"L'Azerbaïdjan a l'intention d'amnistier les combattants arméniens qui ont déposé les armes au Karabakh. Mais ceux qui ont commis des crimes de guerre pendant les guerres au Karabakh doivent nous être remis", a indiqué cette source, en expliquant pourquoi les hommes en âge de combattre étaient filmés par une caméra au dernier point de contrôle avant de quitter l'enclave.
Lundi soir, en plein exode, un dépôt de carburant a explosé dans l'enclave, faisant au moins 20 morts et 280 blessés, ont annoncé mardi les autorités arméniennes du Karabakh, qui ont demandé une assistance extérieure urgente pour faire face à cette catastrophe.
Arrivés bord de voitures ou d'autobus, des milliers d'habitants du Nagorny Karabakh ont déjà trouvé refuge en Arménie. Mardi, le gouvernement arménien a annoncé en avoir accueilli plus de 13.000, alors que des centaines de véhicules faisaient encore route vers ce pays, a constaté une équipe de l'AFP.
Ces civils fuient malgré la promesse de l'Azerbaïdjan, réitérée lundi par son président Ilham Aliev, que les droits des Arméniens dans cette enclave conquise par son armée seraient "garantis".
L'Union européenne doit recevoir mardi à Bruxelles de hauts représentants de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan, deux anciennes républiques soviétiques qui se sont affrontées militairement au Nagorny Karabakh de 1988 à 1994 (30.000 morts) et à l'automne 2020 (6.500 morts). Le bilan de l'invasion éclair de la semaine dernière est de 200 morts, selon la partie arménienne.
Simon Mordue, principal conseiller diplomatique du président du Conseil européen Charles Michel, présidera cette rencontre à Bruxelles. L'Azerbaïdjan et l'Arménie, ainsi que la France et l'Allemagne, seront représentés par leurs conseillers nationaux à la sécurité. Le représentant spécial de l'UE pour le Caucase du Sud, le diplomate estonien Toivo Klaar, participera également.
Maria Chami, avec AFP
Des milliers d'habitants du Nagorny Karabakh cherchent à fuir leur région mardi pour passer en Arménie où au moins 19.000 d'entre eux ont déjà trouvé refuge selon Erevan, une semaine après une offensive de l'Azerbaïdjan dans cette région sécessionniste du Caucase.
"Pour le moment, 19.000 personnes déplacées de force sont arrivées en Arménie depuis le Nagorny Karabakh", a indiqué à la télévision Tigran Khatchatrian, le vice-Premier ministre arménien, citant un nouveau décompte.
Dans le flot de réfugiés arméniens, l'Azerbaïdjan recherche de possibles auteurs de "crimes de guerre", a indiqué mardi de son côté une source gouvernementale azerbaïdjanaise à l'AFP.
"L'Azerbaïdjan a l'intention d'amnistier les combattants arméniens qui ont déposé les armes au Karabakh. Mais ceux qui ont commis des crimes de guerre pendant les guerres au Karabakh doivent nous être remis", a indiqué cette source, en expliquant pourquoi les hommes en âge de combattre étaient filmés par une caméra au dernier point de contrôle avant de quitter l'enclave.
Lundi soir, en plein exode, un dépôt de carburant a explosé dans l'enclave, faisant au moins 20 morts et 280 blessés, ont annoncé mardi les autorités arméniennes du Karabakh, qui ont demandé une assistance extérieure urgente pour faire face à cette catastrophe.
Arrivés bord de voitures ou d'autobus, des milliers d'habitants du Nagorny Karabakh ont déjà trouvé refuge en Arménie. Mardi, le gouvernement arménien a annoncé en avoir accueilli plus de 13.000, alors que des centaines de véhicules faisaient encore route vers ce pays, a constaté une équipe de l'AFP.
Ces civils fuient malgré la promesse de l'Azerbaïdjan, réitérée lundi par son président Ilham Aliev, que les droits des Arméniens dans cette enclave conquise par son armée seraient "garantis".
L'Union européenne doit recevoir mardi à Bruxelles de hauts représentants de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan, deux anciennes républiques soviétiques qui se sont affrontées militairement au Nagorny Karabakh de 1988 à 1994 (30.000 morts) et à l'automne 2020 (6.500 morts). Le bilan de l'invasion éclair de la semaine dernière est de 200 morts, selon la partie arménienne.
Simon Mordue, principal conseiller diplomatique du président du Conseil européen Charles Michel, présidera cette rencontre à Bruxelles. L'Azerbaïdjan et l'Arménie, ainsi que la France et l'Allemagne, seront représentés par leurs conseillers nationaux à la sécurité. Le représentant spécial de l'UE pour le Caucase du Sud, le diplomate estonien Toivo Klaar, participera également.
Maria Chami, avec AFP
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