Le chef de l'ONU dénonce la «pure folie» de la course au nucléaire
©(Photo de Michael M. Santiago/GETTY IMAGES NORTH AMERICA/Getty Images via AFP)
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a exprimé sa profonde préoccupation face à la montée de la "course aux armements" nucléaires et a exhorté la communauté internationale à agir pour prévenir une catastrophe potentielle.

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a dénoncé mardi la "pure folie" de la nouvelle "course aux armements" nucléaires qui "se prépare", appelant à "renverser la vapeur".

"Je me suis engagé (...) à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour mobiliser les pays autour de la nécessité de faire disparaître ces engins de destruction de la surface de la terre", a-t-il déclaré au dernier jour de la session de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York.

"Il y a urgence. Une inquiétante course aux armements se prépare. Le nombre d'armes nucléaires pourrait augmenter pour la première fois depuis des décennies", a-t-il dénoncé, regrettant que "l'architecture mondiale du désarmement et de la non-prolifération se délite".

"À la faveur de la modernisation des arsenaux nucléaires, ces armes deviennent plus rapides, plus précises et plus furtives. À nouveau, la menace du recours à l’arme nucléaire est brandie. C'est de la pure folie. Nous devons renverser la vapeur", a martelé Antonio Guterres.

Parce que "toute utilisation de l'arme nucléaire – quels que soient le lieu, le moment ou les circonstances – déclencherait une catastrophe humanitaire d’une ampleur colossale. Ce n’est point là une hyperbole".

Dans ce contexte, il a appelé les puissances nucléaires à "montrer la voie" en s'engageant à ne "jamais, en aucune circonstance, utiliser l'arme nucléaire".


Il a également appelé à un "moratoire total" sur les essais nucléaires.

"Le monde vit depuis trop longtemps à l'ombre de l’arme nucléaire. Éloignons-nous du précipice", a-t-il encore plaidé, espérant que ces armes puissent être reléguées "au rang de vestiges du passé".

Le secrétaire général n'a nommé aucun pays, mais ses propos à l'occasion de la journée internationale pour l'élimination totale des armes nucléaires interviennent alors que la guerre en Ukraine a réveillé les craintes de l'utilisation de l'arme nucléaire.

D'autres parties du monde inquiètent également la communauté internationale en la matière.

En particulier, la Corée du Nord et l'Iran, qui dément vouloir obtenir l'arme nucléaire, mais dont les stocks d'uranium enrichi ont dépassé les niveaux autorisés par l'accord de 2015 sur le nucléaire civil iranien.

Marie de La Roche Saint-André, avec AFP
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