©Credit: Ali Fawaz
Le président de la commission parlementaire de l’administration et de la justice, Georges Adwan, a démenti les propos du porte-parole du Département d'État américain, indiquant que les conditions ne sont pas favorables en Syrie pour le retour des (déplacés). M. Adwan a exhorté les responsables à «accueillir les déplacés dans leur propre pays et/ou à arrêter de leur fournir de l’aide au Liban», mais plutôt à «les rapatrier et les aider en Syrie».
La commission parlementaire de l’administration et du budget a tenu mercredi une réunion consacrée au dossier des déplacés syriens.
Dans une conférence de presse qu’il a donnée au terme de la réunion, M. Adwan a indiqué que «la commission avait achevé, lors de sa séance, l'étude du projet de loi relatif aux sans-papiers», ajoutant «qu'elle incluait toutes les procédures nécessaires pour obtenir la citoyenneté, l'élément le plus important étant leur soumission à des tests ADN».
Le député du Chouf a par ailleurs estimé que «le gouvernement, malgré toutes les requêtes, fait preuve de négligence» à ce sujet et que «les services de sécurité et le pouvoir judiciaire n’assument pas pleinement leur rôle».
M. Adwan a affirmé que «la commission a planché sur des questions pratiques». Elle a exigé du gouvernement de lui «fournir des détails sur la signature par le ministre de l'Intérieur en 2016 d'un mémorandum avec le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) accordant des certificats de logement aux Syriens au Liban». Il a déclaré que «le gouvernement devait annuler tous les certificats de logement accordés auparavant». Toujours selon M. Adwan, «le seul accord fiable est celui signé en 2003 avec la Sûreté générale, qui est un accord officiel et qui stipule que le Liban est un pays de passage et non un pays d'asile».
M. Adwan a parallèlement plaidé pour «la soumission à des contrôles juridiques de toutes les associations qui fournissent des aides aux Syriens au Liban» et qui ont «atteint actuellement le nombre de 9.000». Il a enfin souligné qu’il s’agissait «d’une question nationale», appelant «les services de sécurité et la justice à prioriser ce sujet et à assumer leurs responsabilités».
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