©(Photo de AHMAD GHARABLI/AFP)
Cinq Arabes israéliens ont perdu la vie dans une fusillade d'origine criminelle dans la ville bédouine de Basmat Taboun, près de Haïfa. Cette tragédie survient dans un contexte de hausse de la criminalité au sein de la minorité arabe du pays, où 188 Arabes israéliens ont été tués depuis le début de l'année.
Cinq Arabes israéliens ont été tués mercredi dans une fusillade d'origine criminelle dans le nord d'Israël, a annoncé la police, dans un contexte de hausse de la criminalité au sein de la minorité arabe du pays.
L'incident s'est déroulé dans la ville bédouine de Basmat Taboun, dans la région de Haïfa. Trois hommes et deux femmes ont été blessés par balles et ont succombé à leurs blessures, a indiqué la police israélienne dans un communiqué, affirmant que des recherches étaient en cours pour retrouver les assaillants.
Quelques heures plus tôt, dans la même région, un Arabe israélien a été assassiné par balles alors qu'il se trouvait à bord de sa voiture, avait également annoncé la police.
Au total, 188 d'Arabes israéliens ont été tués depuis le début de l'année, selon le dernier bilan de l'ONG Abraham initiatives, une structure israélienne œuvrant à la cohésion entre citoyens arabes et juifs en Israël.
"Le Premier ministre doit limoger le ministre de la Sécurité publique et mettre en place immédiatement un large plan pour endiguer la criminalité dans la société arabe, c'est une situation d'urgence", affirme l'ONG dans un communiqué.
Parangon de l'extrême-droite israélienne, Itamar Ben Gvir, le ministre de la Sécurité nationale, fait l'objet de critiques pour des prises de position à l'encontre des minorités.
Selon des experts, les gangs arabes ont accumulé d'importantes quantités d'armes au cours des deux dernières décennies et sont impliqués dans des activités telles que le trafic de drogue, d'armes et d'êtres humains, la prostitution, l'extorsion et le blanchiment d'argent.
Les Arabes israéliens, descendants des Palestiniens restés sur leurs terres à la création d'Israël en 1948, représentent environ 20% de la population du pays. Ils se disent victimes de discrimination par rapport à la majorité juive et estiment que la police et les autorités font preuve de laxisme pour les protéger et enquêter sur ces violences.
Fin mai, des élus et représentants de cette communauté ont manifesté à Jérusalem pour demander au gouvernement de renforcer la sécurité.
Le 7 septembre, le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, a réuni un groupe de travail pour faire "progresser la lutte contre la criminalité au sein de la société arabe en Israël", estimant que son pays menait actuellement une "véritable guerre".
"C'est l'un des défis les plus importants auxquels est confronté l'État d'Israël aujourd'hui", avait-il ajouté.
En octobre 2021, le gouvernement israélien avait octroyé un budget d'environ huit milliards d'euros sur cinq ans dans le but d'améliorer les conditions socio-économiques de la minorité arabe israélienne.
Marie de La Roche Saint-André, avec AFP
Cinq Arabes israéliens ont été tués mercredi dans une fusillade d'origine criminelle dans le nord d'Israël, a annoncé la police, dans un contexte de hausse de la criminalité au sein de la minorité arabe du pays.
L'incident s'est déroulé dans la ville bédouine de Basmat Taboun, dans la région de Haïfa. Trois hommes et deux femmes ont été blessés par balles et ont succombé à leurs blessures, a indiqué la police israélienne dans un communiqué, affirmant que des recherches étaient en cours pour retrouver les assaillants.
Quelques heures plus tôt, dans la même région, un Arabe israélien a été assassiné par balles alors qu'il se trouvait à bord de sa voiture, avait également annoncé la police.
Au total, 188 d'Arabes israéliens ont été tués depuis le début de l'année, selon le dernier bilan de l'ONG Abraham initiatives, une structure israélienne œuvrant à la cohésion entre citoyens arabes et juifs en Israël.
"Le Premier ministre doit limoger le ministre de la Sécurité publique et mettre en place immédiatement un large plan pour endiguer la criminalité dans la société arabe, c'est une situation d'urgence", affirme l'ONG dans un communiqué.
Parangon de l'extrême-droite israélienne, Itamar Ben Gvir, le ministre de la Sécurité nationale, fait l'objet de critiques pour des prises de position à l'encontre des minorités.
Selon des experts, les gangs arabes ont accumulé d'importantes quantités d'armes au cours des deux dernières décennies et sont impliqués dans des activités telles que le trafic de drogue, d'armes et d'êtres humains, la prostitution, l'extorsion et le blanchiment d'argent.
Les Arabes israéliens, descendants des Palestiniens restés sur leurs terres à la création d'Israël en 1948, représentent environ 20% de la population du pays. Ils se disent victimes de discrimination par rapport à la majorité juive et estiment que la police et les autorités font preuve de laxisme pour les protéger et enquêter sur ces violences.
Fin mai, des élus et représentants de cette communauté ont manifesté à Jérusalem pour demander au gouvernement de renforcer la sécurité.
Le 7 septembre, le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, a réuni un groupe de travail pour faire "progresser la lutte contre la criminalité au sein de la société arabe en Israël", estimant que son pays menait actuellement une "véritable guerre".
"C'est l'un des défis les plus importants auxquels est confronté l'État d'Israël aujourd'hui", avait-il ajouté.
En octobre 2021, le gouvernement israélien avait octroyé un budget d'environ huit milliards d'euros sur cinq ans dans le but d'améliorer les conditions socio-économiques de la minorité arabe israélienne.
Marie de La Roche Saint-André, avec AFP
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