Maoulaoui réclame une enquête sur la manifestation à l’ambassade d’Azerbaïdjan
Le ministre sortant de l’Intérieur, Bassam Maoulaoui, a demandé lundi à l'Inspection générale des Forces de sécurité intérieure (FSI), de mener «une enquête approfondie» sur les violences qui ont marqué la manifestation organisée par les partisans du parti Tachnag, le jeudi 28 septembre, devant l'ambassade d'Azerbaïdjan dans la région de Aïn Aar.

Plusieurs personnes, dont des enfants, ont été blessées ou souffert de problèmes respiratoires durant des échauffourées entre les manifestants et les forces de l’ordre, fortement déployées dans le secteur et qui avaient eu recours aux bombes lacrymogènes pour disperser la foule et l’empêcher de s’approcher de l’ambassade.

Dans sa note aux FSI, M. Maoulaoui a notamment fait référence aux propos du chef du Tachnag, Hagop Pakradounian, qui a rapporté sur l’une des chaînes télévisées «l'utilisation excessive de la force par les agents de sécurité». Or, le ministre a affirmé n’avoir pas été informé des mesures sécuritaires prises lors de cette manifestation, à savoir «le recours aux gaz lacrymogènes qui a entraîné des blessés parmi les militaires et les civils, ainsi que parmi les enfants présents avec leurs parents».

Au terme de l’enquête, «les mesures appropriées seraient prises à l’encontre des responsables, au cas où leur culpabilité serait établie», selon le texte.


M. Maoulaoui a évoqué succinctement la manifestation de vendredi, au terme d’un entretien avec le président de la Chambre, Nabih Berry, auprès de qui il s’est rendu afin de discuter du dossier des migrants et des réfugiés syriens.

À la presse, il a indiqué que celle-ci «n'était pas autorisée», et que «la situation sur le terrain a été gérée par les forces de sécurité, avec l'assistance des forces militaires, conformément aux exigences des circonstances». Il n’a pas abordé la question des violences.

Le ministre sortant de l’Intérieur a également annoncé avoir discuté avec M. Berry de «la question épineuse de la migration syrienne». «Ce problème doit être résolu de manière scientifique et logique, par le biais d’un suivi persévérant d'abord sur le plan politique, puis en prenant toutes les mesures administratives et sécuritaires nécessaires sur le terrain», a poursuivi M. Maoulaoui.

Et de conclure: «Ce sujet ne doit pas faire l’objet de surenchères, d’autant qu’il fait l’objet d’un consensus. Toute la population est unie autour de cette question, et il est essentiel que cette unité soit préservée, loin des tensions, afin de parvenir à une solution.»
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