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- Liban-Sud: la diplomatie occidentale s’active pour désamorcer la tension
La diplomatie occidentale s’est activée mardi à Beyrouth, au lendemain de la flambée de violence au Liban-Sud qui a vibré, tout au long de la journée de lundi, au bruit des détonations des obus et des roquettes lancés de part et d’autre de la frontière, puis, de nouveau, mardi en fin d’après-midi.
La coordinatrice spéciale de l’Onu au Liban, Joanna Wronecka ainsi que les ambassadeurs des États-Unis et de Grande-Bretagne ont effectué une tournée auprès des officiels libanais pour les presser d’œuvrer à maintenir le calme au Liban-Sud et leur expliquer la gravité des provocations du Hezbollah à la frontière avec Israël.
Ces démarches sont justifiées par les craintes de voir le Hezb prêter main forte au Hamas, ouvrant un nouveau front à la frontière avec Israël au moment où le Liban est dans sa phase la plus vulnérable: sans président et sans gouvernement doté des pleins pouvoirs alors qu’il fait face à une crise économique inédite et qu’il est, surtout, isolé sur le plan international.
Mme Wronecka s’est rendue mardi auprès du ministre sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, du commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, et du directeur par intérim de la Sûreté générale, le général Elias Baissari.
«Messages de Washington»
Bou Habib s’est en outre entretenu avec l’ambassadeur de Grande-Bretagne, Hamish Cowell, qui a insisté sur la nécessité pour le Liban de ne pas se laisser entraîner vers un conflit avec Israël. Pendant ce temps, l’ambassadrice des États-Unis, Dorothy Shea, engageait des discussions similaires à Aïn el-Tiné avec le président de la Chambre, Nabih Berry, puis au Sérail, avec le Premier ministre sortant, Najib Mikati.
Pendant que Tel Aviv faisait assumer au gouvernement libanais la responsabilité de toute attaque que la formation pro-iranienne mènerait contre son territoire, Washington mettait en garde le Hezbollah contre l’ouverture d’un second front, affirmant que cette formation ne devrait «pas douter de l’engagement des États-Unis à soutenir la défense d’Israël».
Ce message a été de nouveau transmis par Mme Shea à MM. Berry et Mikati, auprès de qui elle a insisté sur le maintien du calme à la frontière sud.
Ici Beyrouth a appris que la diplomate américaine, qui a écourté ses vacances pour rentrer au Liban dès que le Hamas a lancé son offensive, samedi, contre Israël, avait appelé M. Mikati, au cours du week-end, pour lui communiquer les conseils-avertissements de Washington. Le message américain est le suivant: les assurances libanaises selon lesquelles le Hezbollah ne va pas s’engager dans la guerre qui se déroule à Gaza ne sont pas suffisantes. Le Liban doit également empêcher les factions palestiniennes pro-iraniennes présentes sur son sol d’attaquer Israël. Il doit œuvrer à maintenir la stabilité à la frontière.
Parallèlement, Mme Wronecka a souligné, sur son compte X, qu’elle a fait part à ses interlocuteurs des craintes exprimées par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, et insisté sur la nécessité de «tenir le Liban à l’abri des développements dramatiques dans la région». «En cette période d’incertitude, le peuple libanais a plus que jamais besoin de sécurité et de stabilité», a-t-elle écrit.
«Déstabiliser Israël»
La tension à la frontière a été au cœur d’un entretien entre MM. Berry et Mikati, alors que le gouvernement doit se réunir jeudi pour discuter de la situation explosive au sud du pays.
Situation relativement sous contrôle, en dépit des échanges nourris d’artillerie, ni le Hezbollah ni Israël ne voulant pour le moment se lancer dans une guerre ouverte. Un porte-parole de l’armée israélienne l’avait déclaré dimanche, tout en soulignant que Tel Aviv ne restera pas les bras croisés en cas d’une attaque d’envergure. Et la situation peut à n’importe quel moment basculer.
Du côté du Hezbollah, on indique que celui-compte entretenir la tension à la frontière pour déstabiliser Israël et le pousser à mobiliser ses troupes sur cet axe, l’empêchant ainsi de concentrer ses efforts sur Gaza.
Selon des sources proches de la banlieue sud, la formation pro-iranienne ne devrait s’engager dans une guerre ouverte avec Israël que si les Etats-Unis entrent en scène pour défendre l’Etat hébreu.
De mêmes sources, on indique que le Hezbollah est soucieux de ne pas compromettre la prospection gazière offshore en cours, ce qui explique le fait qu’il ait choisi les fermes de Chebaa et de Kfarchouba pour lancer des roquettes contre Israël.
Les tirs à partir du sud de Tyr sont l’œuvre des factions palestiniennes présentes dans le secteur. Le Jihad islamique avait revendiqué celles de lundi.
La coordinatrice spéciale de l’Onu au Liban, Joanna Wronecka ainsi que les ambassadeurs des États-Unis et de Grande-Bretagne ont effectué une tournée auprès des officiels libanais pour les presser d’œuvrer à maintenir le calme au Liban-Sud et leur expliquer la gravité des provocations du Hezbollah à la frontière avec Israël.
Ces démarches sont justifiées par les craintes de voir le Hezb prêter main forte au Hamas, ouvrant un nouveau front à la frontière avec Israël au moment où le Liban est dans sa phase la plus vulnérable: sans président et sans gouvernement doté des pleins pouvoirs alors qu’il fait face à une crise économique inédite et qu’il est, surtout, isolé sur le plan international.
Mme Wronecka s’est rendue mardi auprès du ministre sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, du commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, et du directeur par intérim de la Sûreté générale, le général Elias Baissari.
«Messages de Washington»
Bou Habib s’est en outre entretenu avec l’ambassadeur de Grande-Bretagne, Hamish Cowell, qui a insisté sur la nécessité pour le Liban de ne pas se laisser entraîner vers un conflit avec Israël. Pendant ce temps, l’ambassadrice des États-Unis, Dorothy Shea, engageait des discussions similaires à Aïn el-Tiné avec le président de la Chambre, Nabih Berry, puis au Sérail, avec le Premier ministre sortant, Najib Mikati.
Pendant que Tel Aviv faisait assumer au gouvernement libanais la responsabilité de toute attaque que la formation pro-iranienne mènerait contre son territoire, Washington mettait en garde le Hezbollah contre l’ouverture d’un second front, affirmant que cette formation ne devrait «pas douter de l’engagement des États-Unis à soutenir la défense d’Israël».
Ce message a été de nouveau transmis par Mme Shea à MM. Berry et Mikati, auprès de qui elle a insisté sur le maintien du calme à la frontière sud.
Ici Beyrouth a appris que la diplomate américaine, qui a écourté ses vacances pour rentrer au Liban dès que le Hamas a lancé son offensive, samedi, contre Israël, avait appelé M. Mikati, au cours du week-end, pour lui communiquer les conseils-avertissements de Washington. Le message américain est le suivant: les assurances libanaises selon lesquelles le Hezbollah ne va pas s’engager dans la guerre qui se déroule à Gaza ne sont pas suffisantes. Le Liban doit également empêcher les factions palestiniennes pro-iraniennes présentes sur son sol d’attaquer Israël. Il doit œuvrer à maintenir la stabilité à la frontière.
Parallèlement, Mme Wronecka a souligné, sur son compte X, qu’elle a fait part à ses interlocuteurs des craintes exprimées par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, et insisté sur la nécessité de «tenir le Liban à l’abri des développements dramatiques dans la région». «En cette période d’incertitude, le peuple libanais a plus que jamais besoin de sécurité et de stabilité», a-t-elle écrit.
«Déstabiliser Israël»
La tension à la frontière a été au cœur d’un entretien entre MM. Berry et Mikati, alors que le gouvernement doit se réunir jeudi pour discuter de la situation explosive au sud du pays.
Situation relativement sous contrôle, en dépit des échanges nourris d’artillerie, ni le Hezbollah ni Israël ne voulant pour le moment se lancer dans une guerre ouverte. Un porte-parole de l’armée israélienne l’avait déclaré dimanche, tout en soulignant que Tel Aviv ne restera pas les bras croisés en cas d’une attaque d’envergure. Et la situation peut à n’importe quel moment basculer.
Du côté du Hezbollah, on indique que celui-compte entretenir la tension à la frontière pour déstabiliser Israël et le pousser à mobiliser ses troupes sur cet axe, l’empêchant ainsi de concentrer ses efforts sur Gaza.
Selon des sources proches de la banlieue sud, la formation pro-iranienne ne devrait s’engager dans une guerre ouverte avec Israël que si les Etats-Unis entrent en scène pour défendre l’Etat hébreu.
De mêmes sources, on indique que le Hezbollah est soucieux de ne pas compromettre la prospection gazière offshore en cours, ce qui explique le fait qu’il ait choisi les fermes de Chebaa et de Kfarchouba pour lancer des roquettes contre Israël.
Les tirs à partir du sud de Tyr sont l’œuvre des factions palestiniennes présentes dans le secteur. Le Jihad islamique avait revendiqué celles de lundi.
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