©Photo d'illustration. (Photo by VYACHESLAV OSELEDKO / AFP)
Les forces armées russes et leurs alliés ont achevé mercredi leur retrait du Kazakhstan, après leur déploiement visant à épauler le pouvoir dans ce pays autoritaire d'Asie centrale, menacé début janvier par des émeutes meurtrières.
Plus de 2.000 soldats avaient été dépêchés dans l'ex-république soviétique à la demande du président Kassym-Jomart Tokaïev la suite de violences jamais vues depuis l'indépendance du pays en 1991.
Début janvier, des manifestations contre une augmentation des prix de l'énergie avaient dégénéré en émeutes et en répression armée, faisant plus de 200 morts, des centaines de blessés et provoquant au moins 12.000 arrestations.
"L'opération de maintien de la paix (...) sur le territoire de la république du Kazakhstan est achevée", a déclaré le général Andreï Serdioukov, à la tête de cette mission de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), alliance militaire conduite par Moscou.
Le ministère russe de la Défense a précisé que "quatre avions de l'aviation de transport militaire russe avec des soldats de maintien de la paix ont décollé des aéroports de Nur-Sultan et d'Almaty" au Kazakhstan.
Ces troupes n'ont pas participé aux combats ayant opposé émeutiers et forces kazakhes, mais leur envoi a signifié le soutien politique et militaire de la Russie de Vladimir Poutine au régime en place.
L'état d'urgence instauré dans la foulée des manifestations et des émeutes a également pris fin mercredi, le porte-parole de la présidence Berik Ouali écrivant sur Facebook que "l'unité et l'intégrité du peuple, des forces de l'ordre et de l'armée" avaient permis le rétablissement de l'ordre dans le pays.
Les autorités ont imputé les violences à des "terroristes", formés à l'étranger, une version qui a permis d'appeler à la rescousse les soldats russes et de l'OTSC, qui compte, en plus de la Russie, l'Arménie, le Bélarus, le Tadjikistan, le Kirghizstan et le Kazakhstan.
Le contingent, dépêché le 6 janvier dans cette ex-république soviétique d'Asie centrale à l'invitation de son président comprenait 2.030 troupes russes, bélarusses, arméniennes, tadjikes et kirghizes. Le retrait avait commencé le 13 janvier.
Dans les rues d'Almaty, plus grande ville du pays, des journalistes de l'AFP ont constaté mercredi que la police bloquait toujours l'accès à plusieurs rues centrales après qu'un groupe d'opposition banni a appelé à manifester.
Les évènements ayant ensanglanté le Kazakhstan restent très opaques, avec des signes d'une lutte interne au sommet du pouvoir.
Mardi, l'influent "Chef de la Nation", l'ex-président Noursoultan Nazarbaïev, s'est exprimé pour la première fois depuis le début de la crise pour faire allégeance au président actuel.
Après près de deux semaines de silence, M. Nazarbaïev, âgé de 81 ans, a affirmé se trouver dans la capitale Nur-Sultan (renommée en son honneur), mais l'on ignore quand son discours a été enregistrée.
Il y a assuré que son successeur Kassym-Jomart Tokaïev, à qui il a cédé la présidence en 2019, avait "tous les pouvoirs". "Il n'y a par conséquent aucun conflit ou confrontation au sein de l'élite", a-t-il ajouté, dénonçant des "rumeurs sans fondement".
Lors des émeutes de début janvier, la colère des protestataires était notamment dirigée contre M. Nazarbaïev, accusé d'avoir encouragé la corruption dans cette ex-république soviétique, qu'il a dirigée pendant trois décennies.
Plusieurs de ses proches ont été écartés ces derniers jours de positions clés, et d'autres ont été incarcérés.
Les violences de début janvier sont les plus graves au Kazakhstan depuis l'indépendance de ce pays en 1991.
Le bilan officiel est de 225 morts et les autorités ont fait état en outre de quelque 12.000 arrestations.
Le pouvoir kazakh a affirmé que les assaillants pilotés de l'étranger avaient instrumentalisé le mouvement social contre la vie chère mais n'a pas avancé de preuves quant à la nature "terroriste" des émeutes.
Les violences les plus graves ont eu lieu à Almaty avec des échanges de tirs, le pillage de magasins et l'incendie de la mairie et de la résidence présidentielle.
Plus de 2.000 soldats avaient été dépêchés dans l'ex-république soviétique à la demande du président Kassym-Jomart Tokaïev la suite de violences jamais vues depuis l'indépendance du pays en 1991.
Début janvier, des manifestations contre une augmentation des prix de l'énergie avaient dégénéré en émeutes et en répression armée, faisant plus de 200 morts, des centaines de blessés et provoquant au moins 12.000 arrestations.
"L'opération de maintien de la paix (...) sur le territoire de la république du Kazakhstan est achevée", a déclaré le général Andreï Serdioukov, à la tête de cette mission de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), alliance militaire conduite par Moscou.
Le ministère russe de la Défense a précisé que "quatre avions de l'aviation de transport militaire russe avec des soldats de maintien de la paix ont décollé des aéroports de Nur-Sultan et d'Almaty" au Kazakhstan.
Ces troupes n'ont pas participé aux combats ayant opposé émeutiers et forces kazakhes, mais leur envoi a signifié le soutien politique et militaire de la Russie de Vladimir Poutine au régime en place.
L'état d'urgence instauré dans la foulée des manifestations et des émeutes a également pris fin mercredi, le porte-parole de la présidence Berik Ouali écrivant sur Facebook que "l'unité et l'intégrité du peuple, des forces de l'ordre et de l'armée" avaient permis le rétablissement de l'ordre dans le pays.
Les autorités ont imputé les violences à des "terroristes", formés à l'étranger, une version qui a permis d'appeler à la rescousse les soldats russes et de l'OTSC, qui compte, en plus de la Russie, l'Arménie, le Bélarus, le Tadjikistan, le Kirghizstan et le Kazakhstan.
Le contingent, dépêché le 6 janvier dans cette ex-république soviétique d'Asie centrale à l'invitation de son président comprenait 2.030 troupes russes, bélarusses, arméniennes, tadjikes et kirghizes. Le retrait avait commencé le 13 janvier.
Dans les rues d'Almaty, plus grande ville du pays, des journalistes de l'AFP ont constaté mercredi que la police bloquait toujours l'accès à plusieurs rues centrales après qu'un groupe d'opposition banni a appelé à manifester.
Lutte au sommet du pouvoir?
Les évènements ayant ensanglanté le Kazakhstan restent très opaques, avec des signes d'une lutte interne au sommet du pouvoir.
Mardi, l'influent "Chef de la Nation", l'ex-président Noursoultan Nazarbaïev, s'est exprimé pour la première fois depuis le début de la crise pour faire allégeance au président actuel.
Après près de deux semaines de silence, M. Nazarbaïev, âgé de 81 ans, a affirmé se trouver dans la capitale Nur-Sultan (renommée en son honneur), mais l'on ignore quand son discours a été enregistrée.
Il y a assuré que son successeur Kassym-Jomart Tokaïev, à qui il a cédé la présidence en 2019, avait "tous les pouvoirs". "Il n'y a par conséquent aucun conflit ou confrontation au sein de l'élite", a-t-il ajouté, dénonçant des "rumeurs sans fondement".
Lors des émeutes de début janvier, la colère des protestataires était notamment dirigée contre M. Nazarbaïev, accusé d'avoir encouragé la corruption dans cette ex-république soviétique, qu'il a dirigée pendant trois décennies.
Plusieurs de ses proches ont été écartés ces derniers jours de positions clés, et d'autres ont été incarcérés.
Les violences de début janvier sont les plus graves au Kazakhstan depuis l'indépendance de ce pays en 1991.
Le bilan officiel est de 225 morts et les autorités ont fait état en outre de quelque 12.000 arrestations.
Le pouvoir kazakh a affirmé que les assaillants pilotés de l'étranger avaient instrumentalisé le mouvement social contre la vie chère mais n'a pas avancé de preuves quant à la nature "terroriste" des émeutes.
Les violences les plus graves ont eu lieu à Almaty avec des échanges de tirs, le pillage de magasins et l'incendie de la mairie et de la résidence présidentielle.
Lire aussi
Commentaires