La sortie cinématographique, hier mercredi, de l'adaptation du livre bouleversant de Vanessa Springora, Le Consentement, avec Jean-Paul Rouve incarnant l'écrivain Gabriel Matzneff, marque une étape significative dans la prise de conscience sociétale concernant les violences sexuelles faites aux mineurs.
Comme le déclare Marlène Schiappa, ancienne secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes entre 2017 et 2020, ce livre a engendré un véritable changement dans le paysage français. «Il y a eu un avant et un après», souligne-t-elle. Adrien Taquet, ancien secrétaire d’État chargé de l’Enfance, renforce cette notion en évoquant le livre comme créant un «terreau favorable» aux réformes législatives.
Édité en janvier 2020 par Grasset, Le Consentement dévoile la relation manipulatrice que Vanessa Springora, alors âgée de 14 ans, entretenait avec Gabriel Matzneff, un écrivain ouvertement attiré par les mineurs. À la suite de cette publication, une enquête pénale fut lancée, mais semble se diriger vers un classement sans suite pour cause de prescription des actes reprochés à M. Matzneff.
Adrien Taquet, s’adressant à l’AFP, insiste sur l’importance du livre en déclarant: «Un enfant ne peut jamais être consentant vis-à-vis d’un adulte car le rapport d’égalité n’est pas présent.» Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des Femmes, évoque la complexité de la notion de consentement, souvent utilisée de manière abusive pour blâmer les victimes.
L’ouvrage, s’étant écoulé à 300.000 exemplaires, est paru dans le sillage du mouvement #MeToo et s’inscrit aux côtés d’autres œuvres comme La Consolation de Flavie Flament et La Familia Grande de Camille Kouchner, qui traitent également de la pédocriminalité. Selon Adrien Taquet, ces œuvres artistiques démontrent un changement de mentalité sociétale et ont contribué à l’adoption de la loi Billon ainsi qu’à la création de la Ciivise.
En effet, en août 2020, une Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants fut mise en place, visant à recueillir les témoignages des victimes et à conseiller le gouvernement.
Le débat public, stimulé par Le Consentement, a conduit à l'établissement de la loi Billon en avril 2021, précisant qu'un adulte ne peut revendiquer le consentement d’un mineur de moins de 15 ans. Ce cadre législatif trouve également ses racines dans une affaire de 2017 à Pontoise, où une jeune fille de 11 ans avait été victime d’abus.
L'impact des livres Le Consentement et La Familia Grande fut tel que la question du seuil d’âge de non-consentement, autrefois controversée, fut revisitée, selon Marlène Schiappa. Mme Mailfert souligne que l’opinion publique a pris conscience des manquements de la société en matière de protection des mineurs.
Toutefois, Anne Clerc, déléguée générale de l’association Face à l’inceste, rappelle que, malgré les avancées, la politique demeure en retrait, notamment en ce qui concerne la mise en œuvre des préconisations de la Ciivise pour protéger les victimes de violences sexuelles dans l’enfance.
Avec AFP
Comme le déclare Marlène Schiappa, ancienne secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes entre 2017 et 2020, ce livre a engendré un véritable changement dans le paysage français. «Il y a eu un avant et un après», souligne-t-elle. Adrien Taquet, ancien secrétaire d’État chargé de l’Enfance, renforce cette notion en évoquant le livre comme créant un «terreau favorable» aux réformes législatives.
Édité en janvier 2020 par Grasset, Le Consentement dévoile la relation manipulatrice que Vanessa Springora, alors âgée de 14 ans, entretenait avec Gabriel Matzneff, un écrivain ouvertement attiré par les mineurs. À la suite de cette publication, une enquête pénale fut lancée, mais semble se diriger vers un classement sans suite pour cause de prescription des actes reprochés à M. Matzneff.
Adrien Taquet, s’adressant à l’AFP, insiste sur l’importance du livre en déclarant: «Un enfant ne peut jamais être consentant vis-à-vis d’un adulte car le rapport d’égalité n’est pas présent.» Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des Femmes, évoque la complexité de la notion de consentement, souvent utilisée de manière abusive pour blâmer les victimes.
L’ouvrage, s’étant écoulé à 300.000 exemplaires, est paru dans le sillage du mouvement #MeToo et s’inscrit aux côtés d’autres œuvres comme La Consolation de Flavie Flament et La Familia Grande de Camille Kouchner, qui traitent également de la pédocriminalité. Selon Adrien Taquet, ces œuvres artistiques démontrent un changement de mentalité sociétale et ont contribué à l’adoption de la loi Billon ainsi qu’à la création de la Ciivise.
En effet, en août 2020, une Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants fut mise en place, visant à recueillir les témoignages des victimes et à conseiller le gouvernement.
Le débat public, stimulé par Le Consentement, a conduit à l'établissement de la loi Billon en avril 2021, précisant qu'un adulte ne peut revendiquer le consentement d’un mineur de moins de 15 ans. Ce cadre législatif trouve également ses racines dans une affaire de 2017 à Pontoise, où une jeune fille de 11 ans avait été victime d’abus.
L'impact des livres Le Consentement et La Familia Grande fut tel que la question du seuil d’âge de non-consentement, autrefois controversée, fut revisitée, selon Marlène Schiappa. Mme Mailfert souligne que l’opinion publique a pris conscience des manquements de la société en matière de protection des mineurs.
Toutefois, Anne Clerc, déléguée générale de l’association Face à l’inceste, rappelle que, malgré les avancées, la politique demeure en retrait, notamment en ce qui concerne la mise en œuvre des préconisations de la Ciivise pour protéger les victimes de violences sexuelles dans l’enfance.
Avec AFP
Lire aussi
Commentaires