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- L'ONU met en garde contre un «déplacement forcé» des Palestiniens
©(Photo de MOHAMMED ABED/AFP)
Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a mis en garde mardi Israël contre un "transfert forcé de civils" à Gaza, indiquant qu'une évacuation temporaire doit remplir des conditions, dont la mise à disposition d'un logement.
Depuis la guerre déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas islamiste palestinien en Israël le 7 octobre, Israël a exhorté les habitants du nord de Gaza - environ 1,1 million de personnes sur une population totale de 2,4 millions - à fuir vers le sud, affirmant frapper la ville de Gaza pour y détruire le centre des opérations du Hamas.
Des centaines de milliers de civils démunis sont massés dans le sud, près de la frontière avec l'Égypte, alors qu'Israël a coupé les approvisionnements en eau, en électricité et en nourriture dans le petit territoire contrôlé par le Hamas.
Selon le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme, à ce jour, "environ 400.000 personnes déplacées sont hébergées dans divers endroits", y compris dans les bâtiments de l'agence de l'ONU pour les réfugiés (Unrwa).
Le droit international exige que si Israël, "en tant que puissance occupante", procède à une "évacuation temporaire" pour des raisons de sécurité ou militaires, cette opération doit être accompagnée "de la mise à disposition d'un logement adéquat pour toutes les personnes évacuées", a indiqué une porte-parole du Haut-Commissariat, Ravina Shamdasani, lors d'un point de presse à Genève.
Toute évacuation doit se faire "dans des conditions satisfaisantes d'hygiène, de santé, de sécurité et de nutrition", a-t-elle ajouté.
"Il semble qu'Israël n'ait rien fait pour garantir ces conditions au 1,1 million de civils qui ont reçu l'ordre de se déplacer", a indiqué Mme Shamdasani.
Aussi, a-t-elle dit, "nous sommes préoccupés par le fait que cet ordre, couplé à l'imposition d'un +siège complet+ de Gaza, ne puisse être considéré comme une évacuation temporaire légale et qu'il s'agisse donc d'un transfert forcé de civils, en violation du droit international".
Des milliers de personnes ont déjà été tuées de part et d'autre depuis le début de la guerre, tandis que le Hamas a enlevé 199 otages selon Israël. Le Haut-Commissariat demande leur libération immédiate et sans condition.
"Les opérations militaires ne montrent aucun signe d'apaisement, le siège continu de Gaza affecte l'approvisionnement en eau, en nourriture, en médicaments et d'autres besoins fondamentaux, et il y a des indications quotidiennes de violations des lois de la guerre et du droit international des droits humains", a assuré Mme Shamdasani.
Le Haut-Commissariat est également préoccupé par l'augmentation de la violence en Cisjordanie et Jérusalem-Est.
Depuis le 7 octobre, "les forces de sécurité israéliennes ont tué 52 Palestiniens en Cisjordanie, tandis que les colons en ont tué cinq autres", selon l'ONU.
Avec AFP
Depuis la guerre déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas islamiste palestinien en Israël le 7 octobre, Israël a exhorté les habitants du nord de Gaza - environ 1,1 million de personnes sur une population totale de 2,4 millions - à fuir vers le sud, affirmant frapper la ville de Gaza pour y détruire le centre des opérations du Hamas.
Des centaines de milliers de civils démunis sont massés dans le sud, près de la frontière avec l'Égypte, alors qu'Israël a coupé les approvisionnements en eau, en électricité et en nourriture dans le petit territoire contrôlé par le Hamas.
Selon le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme, à ce jour, "environ 400.000 personnes déplacées sont hébergées dans divers endroits", y compris dans les bâtiments de l'agence de l'ONU pour les réfugiés (Unrwa).
Le droit international exige que si Israël, "en tant que puissance occupante", procède à une "évacuation temporaire" pour des raisons de sécurité ou militaires, cette opération doit être accompagnée "de la mise à disposition d'un logement adéquat pour toutes les personnes évacuées", a indiqué une porte-parole du Haut-Commissariat, Ravina Shamdasani, lors d'un point de presse à Genève.
Toute évacuation doit se faire "dans des conditions satisfaisantes d'hygiène, de santé, de sécurité et de nutrition", a-t-elle ajouté.
"Il semble qu'Israël n'ait rien fait pour garantir ces conditions au 1,1 million de civils qui ont reçu l'ordre de se déplacer", a indiqué Mme Shamdasani.
Aussi, a-t-elle dit, "nous sommes préoccupés par le fait que cet ordre, couplé à l'imposition d'un +siège complet+ de Gaza, ne puisse être considéré comme une évacuation temporaire légale et qu'il s'agisse donc d'un transfert forcé de civils, en violation du droit international".
Des milliers de personnes ont déjà été tuées de part et d'autre depuis le début de la guerre, tandis que le Hamas a enlevé 199 otages selon Israël. Le Haut-Commissariat demande leur libération immédiate et sans condition.
"Les opérations militaires ne montrent aucun signe d'apaisement, le siège continu de Gaza affecte l'approvisionnement en eau, en nourriture, en médicaments et d'autres besoins fondamentaux, et il y a des indications quotidiennes de violations des lois de la guerre et du droit international des droits humains", a assuré Mme Shamdasani.
Le Haut-Commissariat est également préoccupé par l'augmentation de la violence en Cisjordanie et Jérusalem-Est.
Depuis le 7 octobre, "les forces de sécurité israéliennes ont tué 52 Palestiniens en Cisjordanie, tandis que les colons en ont tué cinq autres", selon l'ONU.
Avec AFP
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