Pas de rush dans les supermarchés, mais augmentation des primes d’assurance

La guerre entre le Hamas et Israël, ainsi que les inquiétudes quant à l’implication du Liban, ravivent les craintes de pénuries en tous genres au Liban: farine, essence, pain, médicaments et nourriture. Toutefois, les supermarchés ne connaissent pas de rush. Il n’y a pas lieu de s’alarmer, clament les syndicats, même si les compagnies d’assurance ne couvrent plus les navires en direction du Liban ou exigent des primes très élevées.
La guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, ainsi que la tension persistante au Liban-Sud, ne semblent pas avoir de retombées négatives sur le plan de l’approvisionnement du pays en produits de première nécessité. C’est ce qu’affirment les syndicats et importateurs qui soulignent que la situation est sous contrôle.
Contacté par Ici Beyrouth, le président du syndicat des propriétaires de supermarchés, Nabil Fahed , assure que les achats dans les supermarchés restent normaux. «Au début de la guerre entre le Hamas et Israël, une certaine tension a été constatée, précise-t-il. Aujourd’hui, certaines personnes paniquent et stockent des boîtes de conserves et des graines (lentilles, houmous, haricots). Mais nous sommes loin du rush qu’ont connu les supermarchés lors de la guerre de 2006», ajoute-t-il, avant de relever que cela n’a aucune incidence sur les réserves dont dispose le Liban. «Tant que le port est fonctionnel, nous n’avons pas de problèmes». Par contre, «les compagnies d’assurances refusent de couvrir les armateurs qui transportent de la marchandise au Liban, invoquant la situation dans la région. Donc les produits qui vont arriver au Liban ne sont plus assurés, mais cela n’aura de répercussions ni sur les consommateurs ni sur les prix. Ce sont les importateurs qui en subiront les frais», indique M. Fahed.
Des augmentations très minimes

Ces propos sont confirmés par le président du syndicat des importateurs de produits alimentaires, Hani Bohsali, à Ici Beyrouth: «Le consommateur sera peut-être touché par une augmentation très minime des prix. C’est l’assurance guerre qui a été arrêtée. L’assurance maritime court toujours, mais les primes vont sûrement augmenter avec l’escalade en cours», assure M. Bohsali.
Des primes définies selon les risques évalués
Du côté des carburants, le président de l’Association des sociétés importatrices de pétrole, Maroun Chammas, indique à Ici Beyrouth que les primes d’assurances pour les armateurs pétroliers sont désormais définies à l’entrée du navire dans les eaux territoriales libanaises selon les risques évalués et l’évolution de la situation. «La prime est valide entre 5 et 7 jours. Aujourd’hui, avec le prix de l’assurance, le prix des 20 litres d’essence à la pompe est susceptible d’augmenter de 70 cents et celui du diesel de 80 cents. L’essence est disponible pour 12 jours», souligne-t-il.
Il convient de rappeler dans ce cadre que les importateurs et les syndicats des minotiers, des boulangeries, des produits alimentaires, des carburants et des médicaments assurent que les stocks sont suffisants pour répondre aux besoins essentiels et qu’ils sont prêts à trouver des solutions rapides si la situation venait à évoluer.
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