Dans le cadre des commémorations marquant le cinquantenaire de la disparition de Pablo Picasso et le quarantième anniversaire du décès de Joan Miró, Barcelone, la ville qui les a unis, s’apprête à dévoiler une double exposition d’envergure consacrée à ces deux géants de la peinture espagnole.
Initiée conjointement par le prestigieux Musée Picasso et la Fondation Joan Miró, cette manifestation, qui a ouvert ses portes ce vendredi, présente plus de 300 œuvres et documents. Ces pièces, rassemblées de collections publiques et privées du monde entier, seront visibles jusqu’au 25 février 2024. L’exposition se présente comme un véritable périple, un «voyage thématique», à travers les moments partagés et les points d’intersection entre ces deux figures majeures de l’art moderne.
L’histoire commence en 1917. Joan Miró, alors jeune artiste catalan, est ébloui par les scénographies que Picasso, déjà reconnu à Paris, avait imaginées pour un ballet au Grand Théâtre du Liceu. Deux ans plus tard, Miró rend visite à Picasso dans son atelier parisien, une rencontre symbolisée par un colis envoyé par sa mère depuis Barcelone.
S’articulant autour de sept axes chronologiques et thématiques, l’exposition a pour ambition de mettre en relief non seulement ce qui les a unis – leur passion pour le surréalisme, leur engouement pour la céramique, leur opposition farouche au régime franquiste –, mais aussi ce qui les a distinctement définis en tant qu’artistes. Si Picasso a indéniablement influencé Miró, Teresa Montaner, cocommissaire de l’exposition, tient à souligner l’unicité du cadet: «Bien que Picasso ait été une référence, Miró, d’une nature plus introspective, n’a jamais cherché à l’imiter.»
Emmanuel Guigon, à la tête du musée Picasso, évoque une exposition riche en récits, «un roman multiple», où les trajectoires des deux peintres s’entremêlent sans jamais se confondre.
L’événement bénéficie de prêts exceptionnels d’institutions mondialement reconnues, comme la Tate Gallery de Londres, qui présente aux visiteurs Les Trois Danseuses de Picasso, et la National Gallery of Art de Washington, qui présente La Ferme de Miró.
Alors que de nombreuses rétrospectives sont prévues à travers le monde, notamment en France et en Espagne, pour rendre hommage à Picasso, cette double exposition offre également l’occasion de réfléchir à la complexité de l’homme derrière l’artiste. En effet, au-delà de son génie incontesté, Picasso est aussi au cœur de controverses liées à des accusations de misogynie et de comportements violents envers ses partenaires.
La ville de Barcelone, berceau de tant d’inspiration pour ces deux maîtres, offre ainsi une plate-forme unique pour célébrer, analyser et comprendre leur génie artistique et leur héritage.
Avec AFP
Initiée conjointement par le prestigieux Musée Picasso et la Fondation Joan Miró, cette manifestation, qui a ouvert ses portes ce vendredi, présente plus de 300 œuvres et documents. Ces pièces, rassemblées de collections publiques et privées du monde entier, seront visibles jusqu’au 25 février 2024. L’exposition se présente comme un véritable périple, un «voyage thématique», à travers les moments partagés et les points d’intersection entre ces deux figures majeures de l’art moderne.
L’histoire commence en 1917. Joan Miró, alors jeune artiste catalan, est ébloui par les scénographies que Picasso, déjà reconnu à Paris, avait imaginées pour un ballet au Grand Théâtre du Liceu. Deux ans plus tard, Miró rend visite à Picasso dans son atelier parisien, une rencontre symbolisée par un colis envoyé par sa mère depuis Barcelone.
S’articulant autour de sept axes chronologiques et thématiques, l’exposition a pour ambition de mettre en relief non seulement ce qui les a unis – leur passion pour le surréalisme, leur engouement pour la céramique, leur opposition farouche au régime franquiste –, mais aussi ce qui les a distinctement définis en tant qu’artistes. Si Picasso a indéniablement influencé Miró, Teresa Montaner, cocommissaire de l’exposition, tient à souligner l’unicité du cadet: «Bien que Picasso ait été une référence, Miró, d’une nature plus introspective, n’a jamais cherché à l’imiter.»
Emmanuel Guigon, à la tête du musée Picasso, évoque une exposition riche en récits, «un roman multiple», où les trajectoires des deux peintres s’entremêlent sans jamais se confondre.
L’événement bénéficie de prêts exceptionnels d’institutions mondialement reconnues, comme la Tate Gallery de Londres, qui présente aux visiteurs Les Trois Danseuses de Picasso, et la National Gallery of Art de Washington, qui présente La Ferme de Miró.
Alors que de nombreuses rétrospectives sont prévues à travers le monde, notamment en France et en Espagne, pour rendre hommage à Picasso, cette double exposition offre également l’occasion de réfléchir à la complexité de l’homme derrière l’artiste. En effet, au-delà de son génie incontesté, Picasso est aussi au cœur de controverses liées à des accusations de misogynie et de comportements violents envers ses partenaires.
La ville de Barcelone, berceau de tant d’inspiration pour ces deux maîtres, offre ainsi une plate-forme unique pour célébrer, analyser et comprendre leur génie artistique et leur héritage.
Avec AFP
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