Un nouvel envoi d'aide arrive à Gaza depuis l'Égypte
Un troisieme convoi d'aide est entré lundi dans la bande de Gaza, pilonnée et assiégée par Israël, des côtés égyptien et palestinien du terminal de Rafah, ont constaté des correspondants de l'AFP .

Samedi et dimanche déjà, "34 camions avaient traversé Rafah", a rapporté à l'AFP un responsable du Croissant-Rouge égyptien sous le couvert de l'anonymat. Il s'agissait des deux premiers convois depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée le 7 octobre après une attaque du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien. L'ONU réclame au moins 100 camions par jour pour les 2,4 millions de Gazaouis privés de tout.

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a réclamé lundi "plus d'aide, plus rapidement" pour la bande de Gaza, assiégée par l'armée israélienne, soulignant que la question d'un cessez-le-feu humanitaire serait débattue par les Vingt-Sept pays membres.

"Qu'est-ce qui est important ? Plus d'aide, plus rapidement", a-t-il martelé soulignant que les quelques dizaines de camions qui étaient passés de l'Égypte vers Gaza étaient "insuffisants".

"Personnellement, je pense qu'une pause humanitaire est nécessaire pour permettre à l'aide humanitaire d'être distribuée", a-t-il déclaré à son arrivée au Luxembourg pour une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE.

Selon M. Borrell, cette hypothèse, réclamée par le patron de l'ONU Antonio Guterres, sera au menu des discussions au Luxembourg mais aussi à Bruxelles où les dirigeants des Vingt-Sept doivent se retrouver en sommet jeudi et vendredi.

Le ministre tchèque des Affaires étrangères, Jan Lipavsky, a souligné combien cet objectif lui semblait difficile à atteindre à ce stade en raison de l'attitude du Hamas.


"Il y a une organisation terroriste qui contrôle Gaza, qui envoie des roquettes tous les jours, qui a perpétré une attaque barbare sur le territoire israélien", a-t-il dit. "La question est donc de savoir comment un tel cessez-le-feu pourrait être mis en place ; il faut qu'il s'applique aux deux côtés", a-t-il ajouté.

"Nous ne pourrons pas endiguer la catastrophe humanitaire si le terrorisme de Gaza se poursuit de la sorte", a souligné en écho la cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock.

"Il est essentiel de lutter contre le terrorisme (...) et en même temps, tout doit être fait pour atténuer les souffrances incroyables des deux millions de Gazaouis. C'est la quadrature du cercle. Mais cette quadrature du cercle, nous devons l'affronter ensemble", a-t-elle poursuivi.

Sur le terrain, alors qu'un second convoi de camions est entré dimanche dans le territoire dirigé par le Hamas, le président américain Joe Biden et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ont "affirmé qu'il y aurait dorénavant un flux continu à Gaza de cette assistance cruciale", selon un communiqué de la Maison Blanche.

Samedi, lors d'un "Sommet pour la paix" au Caire, Antonio Guterres a appelé à "agir maintenant pour mettre fin au cauchemar", réclamant un "cessez-le-feu humanitaire".

"Les Gazaouis ont besoin de beaucoup plus, un acheminement massif d'aide est nécessaire" a ainsi martelé le secrétaire général de l'ONU, alors que seules quelques dizaines de camions sont passés de l'Égypte vers Gaza --un chiffre totalement insuffisant pour l'ONU qui réclame 100 camions par jour pour les 2,4 millions de Gazaouis.

Maria Chami, avec AFP
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