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- La France appelle à une "réponse juste" d'Israël au Hamas
©Photo CHRISTOPHE PETIT TESSON/AFP
Le gouvernement français exhorte à une "trêve humanitaire" entre Israël et le Hamas, tout en appelant à une réponse "juste" d'Israël face aux attaques du Hamas. Il défend une position " équilibrée" de la France, exigeant le respect du droit international humanitaire et un accès humanitaire d'urgence à Gaza, alors que l'opposition a condamné "l'indignation sélective du gouvernement".
A la veille d'une visite du président Emmanuel Macron à Tel-Aviv, la France a appelé lundi à une "trêve humanitaire" qui "pourra mener à un cessez-le-feu" entre Israël et le Hamas, en se disant l'"amie" des Israéliens comme des Palestiniens.
Lors d'un débat tendu sur le Proche-Orient devant les députés à l'Assemblée nationale à Paris, la Première ministre française Elisabeth Borne a de nouveau dénoncé les massacres et atrocités commis par des centaines de combattants du Hamas le 7 octobre en Israël, "une attaque terroriste barbare".
Mais elle a également adressé un message aux Palestiniens et au monde arabe en soulignant que la France appelait à une "trêve humanitaire" pour permettre la distribution d'aide dans la bande de Gaza, qui "pourra mener un cessez-le-feu".
"Elle est l'amie d'Israël, l'amie des Palestiniens et elle est l'amie des pays arabes de la région. C'est une position indépendante que nous avons toujours assumée" pour "aider à tracer le chemin de la paix", a dit Mme Borne, voulant tordre le coup aux accusations d'"indignations sélectives" émanant d'une partie de l'opposition de gauche.
Devant un hémicycle clairsemé, elle a aussi appelé Israël à "ne pas tomber dans le piège du Hamas" et à fournir une "réponse juste" face au "terrorisme" des attaques du 7 octobre, déclencheur de ce nouveau conflit.
Mme Borne a par ailleurs estimé que "minimiser, justifier voire absoudre le terrorisme, c'est accepter qu'il frappe à nouveau demain, en Israël, en France ou partout ailleurs". "Nous ne devons faire preuve d'aucune ambiguïté face à de tels crimes", a-t-elle ajouté, alors que La France insoumise (LFI, extrême gauche), principal parti d'opposition à gauche, est fortement critiquée pour n'avoir pas qualifié le Hamas de "terroriste".
Mme Borne a par ailleurs affirmé son "soutien et celui de (son) gouvernement" à la présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet, face aux déclarations, qu'elle a jugées "ignobles", du leader de LFI à son encontre. Dimanche, Jean-Luc Mélenchon avait accusé Mme Braun-Pivet d'"encourager le massacre" à Gaza en se rendant en Israël.
Emmanuel Macron est attendu mardi matin à Tel-Aviv, où il doit notamment rencontrer le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
La position de Paris, que le gouvernement français estime "équilibrée" entre les deux camps, avait été résumée dimanche par la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna: "Condamner le Hamas et son action terroriste, éviter l'embrasement dans la région (...), rappeler que le droit international humanitaire doit être respecté, et bien sûr obtenir un accès humanitaire d'urgence pour les populations civiles à Gaza".
Après la Première ministre, la présidente du groupe Insoumis Mathilde Panot a exhorté la France à "peser de tout son poids pour permettre l'adoption d'une résolution exigeant un cessez-le-feu pour arrêter cette escalade meurtrière".
"Dites-le à vos amis du Hamas", lui a répliqué un député de la majorité, tandis que fusait également l'accusation de "collabo" à l'encontre de LFI.
Mme Panot a dénoncé une France "devenue un Etat aligné. Aligné sur les Etats Unis et sur le gouvernement israélien va-t-en-guerre d'extrême droite".
"On ne demande pas à des terroristes de cesser le feu mais de déposer les armes et de libérer les otages", lui a rétorqué Marine Le Pen, présidente du groupe du Rassemblement national (extrême droite), l'autre grand parti d'opposition.
La leader d'extrême droite a cependant dénoncé "le délitement" de la diplomatie française sous la présidence d'Emmanuel Macron. Elle a défendu le "droit à se défendre" d'Israël qui n'est cependant "pas inconditionnel" et jugé tout aussi "légitime" la "protection de la population civile de Gaza".
Le conflit israélo-palestinien est un sujet particulièrement sensible en France, où la cause des Palestiniens en général, et des habitants de Gaza en particulier, a historiquement été défendue par certains partis de gauche.
Le pays compte par ailleurs la plus importante communauté juive d'Europe (quelque 500.000 personnes) et quelque six millions de personnes de confession ou de tradition musulmane.
Avec AFP
A la veille d'une visite du président Emmanuel Macron à Tel-Aviv, la France a appelé lundi à une "trêve humanitaire" qui "pourra mener à un cessez-le-feu" entre Israël et le Hamas, en se disant l'"amie" des Israéliens comme des Palestiniens.
Lors d'un débat tendu sur le Proche-Orient devant les députés à l'Assemblée nationale à Paris, la Première ministre française Elisabeth Borne a de nouveau dénoncé les massacres et atrocités commis par des centaines de combattants du Hamas le 7 octobre en Israël, "une attaque terroriste barbare".
Mais elle a également adressé un message aux Palestiniens et au monde arabe en soulignant que la France appelait à une "trêve humanitaire" pour permettre la distribution d'aide dans la bande de Gaza, qui "pourra mener un cessez-le-feu".
"Elle est l'amie d'Israël, l'amie des Palestiniens et elle est l'amie des pays arabes de la région. C'est une position indépendante que nous avons toujours assumée" pour "aider à tracer le chemin de la paix", a dit Mme Borne, voulant tordre le coup aux accusations d'"indignations sélectives" émanant d'une partie de l'opposition de gauche.
Devant un hémicycle clairsemé, elle a aussi appelé Israël à "ne pas tomber dans le piège du Hamas" et à fournir une "réponse juste" face au "terrorisme" des attaques du 7 octobre, déclencheur de ce nouveau conflit.
Mme Borne a par ailleurs estimé que "minimiser, justifier voire absoudre le terrorisme, c'est accepter qu'il frappe à nouveau demain, en Israël, en France ou partout ailleurs". "Nous ne devons faire preuve d'aucune ambiguïté face à de tels crimes", a-t-elle ajouté, alors que La France insoumise (LFI, extrême gauche), principal parti d'opposition à gauche, est fortement critiquée pour n'avoir pas qualifié le Hamas de "terroriste".
Mme Borne a par ailleurs affirmé son "soutien et celui de (son) gouvernement" à la présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet, face aux déclarations, qu'elle a jugées "ignobles", du leader de LFI à son encontre. Dimanche, Jean-Luc Mélenchon avait accusé Mme Braun-Pivet d'"encourager le massacre" à Gaza en se rendant en Israël.
Emmanuel Macron attendu mardi à Tel-Aviv
Emmanuel Macron est attendu mardi matin à Tel-Aviv, où il doit notamment rencontrer le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
La position de Paris, que le gouvernement français estime "équilibrée" entre les deux camps, avait été résumée dimanche par la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna: "Condamner le Hamas et son action terroriste, éviter l'embrasement dans la région (...), rappeler que le droit international humanitaire doit être respecté, et bien sûr obtenir un accès humanitaire d'urgence pour les populations civiles à Gaza".
Après la Première ministre, la présidente du groupe Insoumis Mathilde Panot a exhorté la France à "peser de tout son poids pour permettre l'adoption d'une résolution exigeant un cessez-le-feu pour arrêter cette escalade meurtrière".
"Dites-le à vos amis du Hamas", lui a répliqué un député de la majorité, tandis que fusait également l'accusation de "collabo" à l'encontre de LFI.
Mme Panot a dénoncé une France "devenue un Etat aligné. Aligné sur les Etats Unis et sur le gouvernement israélien va-t-en-guerre d'extrême droite".
"On ne demande pas à des terroristes de cesser le feu mais de déposer les armes et de libérer les otages", lui a rétorqué Marine Le Pen, présidente du groupe du Rassemblement national (extrême droite), l'autre grand parti d'opposition.
La leader d'extrême droite a cependant dénoncé "le délitement" de la diplomatie française sous la présidence d'Emmanuel Macron. Elle a défendu le "droit à se défendre" d'Israël qui n'est cependant "pas inconditionnel" et jugé tout aussi "légitime" la "protection de la population civile de Gaza".
Le conflit israélo-palestinien est un sujet particulièrement sensible en France, où la cause des Palestiniens en général, et des habitants de Gaza en particulier, a historiquement été défendue par certains partis de gauche.
Le pays compte par ailleurs la plus importante communauté juive d'Europe (quelque 500.000 personnes) et quelque six millions de personnes de confession ou de tradition musulmane.
Avec AFP
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