©San Antonio Spurs' French forward-center #01 Victor Wembanyama (L) shoots past Dallas Mavericks' German power forward #42 Maxi Kleber during the NBA basketball game between the Dallas Mavericks and the San Antonio Spurs at the AT&T Center in San Antonio, Texas on October 25, 2023. (Photo by CHANDAN KHANNA / AFP)
Le Français Victor Wembanyama, prodige du basket au centre de toutes les attentions, a perdu pour ses débuts en NBA mercredi soir avec les Spurs face à Dallas (126-119), combinant promesses et frustration.
Après une journée de nuages noirs, un fort vent secoue les alentours du Frost Bank Center de San Antonio mercredi soir. La tempête sévit aussi à l'intérieur du stade où le public hurle sa joie d'assister au premier match du phénomène Wembanyama.
Depuis le mois de mai, lorsque les Spurs ont hérité du premier choix de joueur pour la draft, les fans de San Antonio ont rêvé de ce moment: Wembanyama, sur le parquet, débardeur blanc frappé du N.1, dans une salle où trônent les maillots des légendes des Spurs, comme celui d'un autre Français, Tony Parker.
A l'échauffement, "Wemby" s'est assis quelques secondes sur une chaise, la tête basse, quand tous les autres joueurs s'affairaient, petit moment de solitude et de concentration avant que sa vie ne bascule. "Ce soir marque vraiment le début", a-t-il résumé.
- "J'apprends" -
Pour son premier ballon après l'entre-deux, Wembanyama s'est envolé pour contrer un tir du meneur star de Dallas Kyrie Irving. Un bon exemple de la menace défensive que sa taille et ses bras interminables apporte, pour celui qui est appelé à "révolutionner" le jeu de la grande balle orange.
Après trois minutes trente dans le premier quart-temps, l'enfant du Chesnay-Rocquencourt en banlieue parisienne a marqué le premier panier de son aventure NBA, à trois points. Deux actions symboliques de son alliage unique entre taille et dextérité.
La suite s'est révélée frustrante pour "Wemby".
Pas toujours servi par ses coéquipiers, le Français a complètement raté son troisième quart-temps, où deux fautes offensives consécutives l'ont expédié s'asseoir (4 au total à ce moment là, 6 fautes sont éliminatoires). Une cinquième faute immédiate auen début de quatrième quart l'a envoyé sur le banc, limitant son temps de jeu total à 23 minutes (sur 48).
"J'ai peut-être voulu trop bien faire, je n'ai pas mis mon énergie dans les bonnes choses. Je n'ai pas besoin de mettre autant d'énergie en défense. J'apprends pour un premier match", a commenté le Français en conférence de presse.
Son retour animal en fin de match a réveillé son équipe et fait exploser le public avec neuf points dans la dernière période dont un dunk rageur, pour un total de 15 points (5 rebonds, 2 passes, 1 contre, mais aussi 5 balles perdues).
Pas suffisant pour des Spurs assommés en fin de rencontre par la classe du Slovène Luka Doncic qui, après avoir été incertain, a débuté la saison avec un triple double (33 points, 14 rebonds, 10 passes). L'autre crack des Mavericks, Kyrie Irving, a planté 22 points.
- "Grande carrière" -
Les débuts difficiles de Wembanyama montrent que la route vers le succès sera longue en NBA pour les Spurs, une équipe en reconstruction qui avait fini dernière de la conférence Ouest la saison passée (22 victoires en 82 matches). Il a rendez-vous dès vendredi pour un nouveau match contre Houston.
Son pouvoir d'attraction, lui, est déjà réel, avec des supporters acquis à sa cause.
Laura et Emile Forestier, ingénieure et professeur d'histoire, sont venus de Lille (nord de la France) pour le voir. "On ne voulait pas rater ça. On espère qu'il a une grande carrière devant lui, qu'il devienne une star de la NBA", disent-ils à l'AFP.
Mark Burnett, masque d'extraterrestre sur la tête, se fait remarquer dans le stade, lui qui s'est fait tatouer sur le bras un alien ainsi que la signature du Français, rencontré il y a quelques semaines. Un hommage aux mots de LeBron James, qui avait qualifié le Français d'"extraterrestre" plus tôt cette année.
Dans l'Indiana, le Français Bilal Coulibaly, ancien coéquipier de Wembanyama aux Metropolitans 92, a lui aussi effectué ses premier pas de "rookie" avec une lourde défaite de son équipe Washington face aux Pacers (143-120). Coulibaly a compilé 3 points, 4 rebonds, 3 passes et surtout 3 contres en 23 minutes.
Pierre Daccache, avec AFP
Après une journée de nuages noirs, un fort vent secoue les alentours du Frost Bank Center de San Antonio mercredi soir. La tempête sévit aussi à l'intérieur du stade où le public hurle sa joie d'assister au premier match du phénomène Wembanyama.
Depuis le mois de mai, lorsque les Spurs ont hérité du premier choix de joueur pour la draft, les fans de San Antonio ont rêvé de ce moment: Wembanyama, sur le parquet, débardeur blanc frappé du N.1, dans une salle où trônent les maillots des légendes des Spurs, comme celui d'un autre Français, Tony Parker.
A l'échauffement, "Wemby" s'est assis quelques secondes sur une chaise, la tête basse, quand tous les autres joueurs s'affairaient, petit moment de solitude et de concentration avant que sa vie ne bascule. "Ce soir marque vraiment le début", a-t-il résumé.
- "J'apprends" -
Pour son premier ballon après l'entre-deux, Wembanyama s'est envolé pour contrer un tir du meneur star de Dallas Kyrie Irving. Un bon exemple de la menace défensive que sa taille et ses bras interminables apporte, pour celui qui est appelé à "révolutionner" le jeu de la grande balle orange.
Après trois minutes trente dans le premier quart-temps, l'enfant du Chesnay-Rocquencourt en banlieue parisienne a marqué le premier panier de son aventure NBA, à trois points. Deux actions symboliques de son alliage unique entre taille et dextérité.
La suite s'est révélée frustrante pour "Wemby".
Pas toujours servi par ses coéquipiers, le Français a complètement raté son troisième quart-temps, où deux fautes offensives consécutives l'ont expédié s'asseoir (4 au total à ce moment là, 6 fautes sont éliminatoires). Une cinquième faute immédiate auen début de quatrième quart l'a envoyé sur le banc, limitant son temps de jeu total à 23 minutes (sur 48).
"J'ai peut-être voulu trop bien faire, je n'ai pas mis mon énergie dans les bonnes choses. Je n'ai pas besoin de mettre autant d'énergie en défense. J'apprends pour un premier match", a commenté le Français en conférence de presse.
Son retour animal en fin de match a réveillé son équipe et fait exploser le public avec neuf points dans la dernière période dont un dunk rageur, pour un total de 15 points (5 rebonds, 2 passes, 1 contre, mais aussi 5 balles perdues).
Pas suffisant pour des Spurs assommés en fin de rencontre par la classe du Slovène Luka Doncic qui, après avoir été incertain, a débuté la saison avec un triple double (33 points, 14 rebonds, 10 passes). L'autre crack des Mavericks, Kyrie Irving, a planté 22 points.
- "Grande carrière" -
Les débuts difficiles de Wembanyama montrent que la route vers le succès sera longue en NBA pour les Spurs, une équipe en reconstruction qui avait fini dernière de la conférence Ouest la saison passée (22 victoires en 82 matches). Il a rendez-vous dès vendredi pour un nouveau match contre Houston.
Son pouvoir d'attraction, lui, est déjà réel, avec des supporters acquis à sa cause.
Laura et Emile Forestier, ingénieure et professeur d'histoire, sont venus de Lille (nord de la France) pour le voir. "On ne voulait pas rater ça. On espère qu'il a une grande carrière devant lui, qu'il devienne une star de la NBA", disent-ils à l'AFP.
Mark Burnett, masque d'extraterrestre sur la tête, se fait remarquer dans le stade, lui qui s'est fait tatouer sur le bras un alien ainsi que la signature du Français, rencontré il y a quelques semaines. Un hommage aux mots de LeBron James, qui avait qualifié le Français d'"extraterrestre" plus tôt cette année.
Dans l'Indiana, le Français Bilal Coulibaly, ancien coéquipier de Wembanyama aux Metropolitans 92, a lui aussi effectué ses premier pas de "rookie" avec une lourde défaite de son équipe Washington face aux Pacers (143-120). Coulibaly a compilé 3 points, 4 rebonds, 3 passes et surtout 3 contres en 23 minutes.
Pierre Daccache, avec AFP
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