Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas et ses débordements au Liban-Sud, une extension du conflit à l’ensemble du territoire libanais est appréhendée, tout comme une fermeture de l’aéroport international de Beyrouth (AIB). Les rumeurs de départs massifs de familles vont bon train plombant une ambiance déjà pesante. Ici Beyrouth fait le point.
Depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas, les rumeurs n’ont de cesse d’intoxiquer le quotidien des Libanais déjà morose, compte tenu de la crise économique qu’ils subissent depuis quatre ans. Il faut toutefois avouer que les situations incertaines créent un vide que la rumeur remplit.
La dernière information qui circule, après les rumeurs de pénuries diverses, est le départ massif de familles qui quittent le Liban afin de se protéger d’une éventuelle extension du conflit au pays du Cèdre.
S’il est vrai que certaines familles ont rejoint le chef de famille qui travaille à l’étranger, très rares sont les ménages qui ont plié bagage définitivement. En revanche, les étudiants étrangers en échange universitaire au Liban ont été rapatriés dans leurs pays, ainsi que le personnel non essentiel de certaines représentations diplomatiques. Néanmoins, personne n’a été en mesure de fournir des chiffres.
Commentant ces informations faisant état de départs définitifs de foyers libanais, le directeur de l’aviation civile, Fadi Hassan, assure à Ici Beyrouth, «que ceci n’est pas vrai du tout. Rien de tout ceci n’a été observé à l’aéroport». Quant à l’activité de l’aéroport de Beyrouth (AIB), il la qualifie de «presque normale compte tenu de la situation régionale».
De son côté, le président du syndicat des agences de voyages et de tourisme au Liban, Jean Abboud, indique à Ici Beyrouth que depuis le début de la guerre, l’activité de l’aéroport a accusé une chute d’environ 22% pour les départs et d’environ 35% pour les arrivées par rapport à octobre 2022, «même si certains vols sont pleins vers et de quelques destinations», explique-t-il, en précisant que ceci est essentiellement dû à la réduction du nombre de vols des compagnies aériennes, dont la MEA, au départ et à l’arrivée au Liban, depuis le début de la guerre et que «ce n’est non plus dû à des départs massifs du Liban».
Reprogrammation de la MEA
Par ailleurs, la Middle East Airlines (MEA) a reprogrammé sa grille de vols en raison d’une plus grande demande vers et à partir de certaines destinations, après avoir réduit significativement le nombre de ses vols depuis le 22 octobre, en raison des circonstances que traverse la région et de la réduction de la couverture de l’assurance contre les risques de guerre pour l’aviation au Liban.
Ainsi, la compagnie nationale a annoncé mardi une nouvelle grille de vols vers la capitale irakienne, Bagdad. Dès le 9 novembre, la MEA effectuera tous les jeudis un vol vers Bagdad à 11h30 et de Bagdad à Beyrouth à 15h.
Le samedi 11 novembre, la MEA opérera un vol vers Bagdad à 10h et un de Bagdad à Beyrouth à 13h30. Toutefois, à partir du 12 novembre, la MEA effectuera des vols tous les samedis et dimanches, avec un départ de Beyrouth à 10h et un départ de Bagdad à 14h30.
Dès le 15 novembre, tous les mercredis, un avion décollera pour la capitale irakienne à 11h et de cette dernière pour Beyrouth à 14h30.
Rappelons que la MEA avait déjà annoncé lundi opérer des vols supplémentaires vers et de Djeddah et Riyad et ce du 9 novembre au 5 décembre.
Ainsi, la compagnie nationale effectuera un vol Beyrouth-Riyad à 8h25 et un autre Riyad-Beyrouth à 12h40 tous les jeudis et samedis. De même, un vol Beyrouth-Djeddah à 8h55 et un autre Djeddah-Beyrouth à 13h25 sont programmés les mercredis et samedis.
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