Lors d’une intervention solennelle au Mémorial de la Shoah, la ministre française de la Culture, Rima Abdul Malak, a réaffirmé avec force le rôle primordial de la culture dans le combat contre l’antisémitisme.
Dans un discours empreint de gravité, Rima Abdul Malak a souligné que la culture est une gardienne de la mémoire collective, un pont entre les générations et les peuples et un outil essentiel pour favoriser le dialogue et la compréhension mutuelle. En ces termes, elle a rappelé que la culture constitue la meilleure défense contre les idées préconçues et un chemin vers la reconnaissance de l’autre.
Cette déclaration s’inscrit dans un contexte troublant, marqué par une augmentation alarmante des actes antisémites en France, exacerbés par la récente escalade de violence attribuée au Hamas en Israël. En réponse, la ministre a annoncé une augmentation significative du budget alloué au Mémorial de la Shoah, renforçant ainsi les moyens dédiés à la transmission de la mémoire et à la sensibilisation.
Dans une démarche proactive, Rima Abdul Malak a évoqué le déploiement imminent d’expositions supplémentaires visant à lutter contre l’antisémitisme. Elle a fait mention du lancement immédiat d’une exposition numérique en collaboration avec la Villette et le Musée d’art et d’histoire du judaïsme, illustrant ainsi l’engagement du ministère à utiliser toutes les formes d’expression culturelle pour éduquer et sensibiliser.
La ministre a également prévu une réunion avec tous les établissements publics sous l’égide du ministère pour discuter des initiatives en cours et de nouvelles stratégies à adopter face à la situation actuelle du pays.
Parallèlement, les présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale ont lancé un appel à la mobilisation générale pour une «grande marche civique» contre l’antisémitisme. Toutefois, cette initiative semble pour l’heure souffrir de divisions politiques, avec le boycott annoncé de la France insoumise et des réserves émises quant à la participation du Rassemblement national.
Face à la participation espérée des personnalités du monde de la culture à cette marche, Mme Abdul Malak a exprimé son souhait de voir un large engagement dans ce combat vital pour les valeurs républicaines. Elle a choisi de mettre en lumière l’action positive et l’impact concret des personnes déjà mobilisées, plutôt que de se focaliser sur les dissensions politiques qui pourraient affaiblir ce mouvement.
En somme, la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, se positionne comme une figure de proue dans la lutte contre l’antisémitisme, en appelant à une prise de conscience et à une action culturelle renforcée, dans un moment où l’histoire semble, de manière préoccupante, se répéter.
Avec AFP
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