Matteo el-Khodr est un artiste à fleur de peau. Pour apporter un peu de douceur à ces tristes et pénibles moments que nous traversons, il organise un concert le mardi 21 novembre à 18h. Rencontre express avec le contre-ténor.
Parlez-nous du concert.
En collaboration avec l’AUB et l’association Zaki Nassif for Art & Culture, nous allons présenter le Stabat Mater de Pergolèse. Je serai accompagné de la soprano Louisa el-Khoury et de l’orchestre Barocca. J’ai choisi cette œuvre qui relate la douleur de la mère pour son enfant.
Comment vivez-vous cette période?
Cette période est un vrai déchirement, d’une souffrance inouïe. Déjà vivre et être artiste au Liban est un véritable challenge et un parcours du combattant. Nous dépendons des insécurités politiques et économiques, des désastres en tous genres, sans parler des nouvelles en continu et des posts Instagram truffés de vidéos d’enfants morts, de mères qui hurlent de douleur, de corps calcinés et de villes détruites. Être un artiste, c’est forcément être un peu plus sensible que le commun des mortels et vivre ce calvaire, et vivre avec l'angoisse que mon Liban puisse être entraîné dans cette guerre sanglante, constitue un véritable tourment pour moi. Je me réfugie dans mon art. J’insiste pour continuer à chanter. Je n’annule rien. Il est essentiel de maintenir un certain équilibre; on ne peut pas se laisser totalement entourer de laideur, la beauté doit perdurer!
Vous êtes aussi peintre. Allez-vous vous exprimer aussi avec votre pinceau?
Oui, effectivement, je suis peintre, et heureusement d’ailleurs. Mon téléphone est devenu ma pire hantise. J’ai peur d’être agressé constamment par les mauvaises nouvelles, donc je me cache dans ma tanière qu’est mon appartement/atelier et je prépare ma première exposition solo en février ou je présenterai 15 ou 17 œuvres autour d’un thème qui m’est très cher: mon Liban.
Les billets sont en vente à la librairie Antoine.
Pour en savoir plus, cliquez ici.
Cet article a été originalement publié sur le site de l'Agenda culturel.
Parlez-nous du concert.
En collaboration avec l’AUB et l’association Zaki Nassif for Art & Culture, nous allons présenter le Stabat Mater de Pergolèse. Je serai accompagné de la soprano Louisa el-Khoury et de l’orchestre Barocca. J’ai choisi cette œuvre qui relate la douleur de la mère pour son enfant.
Comment vivez-vous cette période?
Cette période est un vrai déchirement, d’une souffrance inouïe. Déjà vivre et être artiste au Liban est un véritable challenge et un parcours du combattant. Nous dépendons des insécurités politiques et économiques, des désastres en tous genres, sans parler des nouvelles en continu et des posts Instagram truffés de vidéos d’enfants morts, de mères qui hurlent de douleur, de corps calcinés et de villes détruites. Être un artiste, c’est forcément être un peu plus sensible que le commun des mortels et vivre ce calvaire, et vivre avec l'angoisse que mon Liban puisse être entraîné dans cette guerre sanglante, constitue un véritable tourment pour moi. Je me réfugie dans mon art. J’insiste pour continuer à chanter. Je n’annule rien. Il est essentiel de maintenir un certain équilibre; on ne peut pas se laisser totalement entourer de laideur, la beauté doit perdurer!
Vous êtes aussi peintre. Allez-vous vous exprimer aussi avec votre pinceau?
Oui, effectivement, je suis peintre, et heureusement d’ailleurs. Mon téléphone est devenu ma pire hantise. J’ai peur d’être agressé constamment par les mauvaises nouvelles, donc je me cache dans ma tanière qu’est mon appartement/atelier et je prépare ma première exposition solo en février ou je présenterai 15 ou 17 œuvres autour d’un thème qui m’est très cher: mon Liban.
Les billets sont en vente à la librairie Antoine.
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