La réunion du Conseil des ministres prévue mardi matin n’a pas eu lieu, faute de quorum, et la prochaine devrait se tenir lundi prochain. L’absence de trois membres du gouvernement, venue s’ajouter à celle, habituelle, des ministres proches du Courant patriotique libre, a réduit le nombre des participants à 15, alors que le quorum requis est de 16 ministres.
La non-tenue de la réunion a été liée par de nombreux observateurs aux dossiers du commandement de l’armée libanaise et aux efforts déployés en vue d’éviter une vacance à la tête des forces régulières, avec le départ à la retraire de leur chef, le général Joseph Aoun, prévu le 10 janvier prochain. Selon plusieurs sources politiques, il n’était pas prévu que le dossier du commandement de l’armée soit abordé lors de la séance, vu qu'il n'était pas à l'ordre du jour. Les ministres auraient pu cependant en discuter en dehors de l'agenda, compte tenu de l'intensité des contacts menés pour éviter une vacance à la tête de l'armée, la dernière institution encore debout, dans un pays en plein effondrement.
Alors qu’un quasi-consensus aurait été atteint sur la nécessité de reporter le départ à la retraite du général Aoun de six mois ou d'un an en raison des circonstances politiques et militaires actuelles, certaines parties persistent, par opportunisme, à tenter par tous les moyens de retarder une solution.
En fait, un seul acteur politique continue de s’opposer au maintien à son poste de Joseph Aoun, et c'est le chef du CPL, Gebran Bassil. Celui-ci évoque toutes sortes de prétextes juridiques et constitutionnels dans le seul but de l’écarter au plus tôt de la tête de l’armée, pour le tenir surtout loin de la tête de l’État. Le commandant de la troupe est actuellement considéré comme le candidat présidentiel consensuel par excellence, par plusieurs parties locales, régionales et internationales. Quant aux circonstances exceptionnelles que traverse un Liban exposé au risque d'une guerre ou aux conséquences d'une vacance à la tête de l'armée dans un pays sans président et sans gouvernement doté des pleins pouvoirs, elles sont secondaires pour ceux qui ne font que pratiquer le blocage afin d'atteindre des objectifs personnels.
Les absents
Les ministres proches du CPL ont donc boudé, comme à leur habitude, le Conseil des ministres. Les autres absents étaient: le ministre de l’Éducation, Abbas Halabi, (qui recevait les condoléances à la suite du décès de son frère), le ministre de l’Économie, Amin Salam, (en voyage) et le ministre de l’Information, Ziad Makary. Il convient de noter que M. Makary (Marada) a publié un communiqué indiquant qu’il a reçu, dès son arrivée au Sérail, un message du secrétaire général du Conseil des ministres, Mahmoud Makiyé, l’informant du report de la séance à lundi prochain. «Je ne fais donc pas partie de ceux qui ont provoqué un défaut de quorum», a-t-il ajouté.
Quant au ministre du Travail, Moustapha Bayram (Hezbollah), il est arrivé au Sérail après le report de la séance.
Quoi qu'il en soit, si la majorité des acteurs sont d’accord sur le principe du maintien de Joseph Aoun à son poste pour une période définie, le mécanisme à suivre n’a pas encore été finalisé. Les parties concernées, y compris le Premier ministre sortant, Najib Mikati, et le président du Parlement, Nabih Berry, cherchent un moyen qui ne pourrait pas faire l’objet de recours en invalidation.
Recommandation
Dans ce contexte, une des options résiderait dans l’adoption par le gouvernement d’une «recommandation» de retarder le départ à la retraite de tous les chefs des services de sécurité qui ont le grade de général de division, puis de la transférer au Parlement pour adoption.
Outre Joseph Aoun, d’autres chefs de service en bénéficieraient, notamment le directeur général des Forces de sécurité intérieure, Imad Osman, qui doit également partir à la retraite dans quelques mois.
L’avantage de cette recommandation réside dans le fait qu’elle ne nécessite pas une proposition de la part du ministre de la Défense, Maurice Slim, proche du CPL. Par ailleurs, le fait qu’elle ne soit pas centrée sur une seule personne, à savoir le chef de l’armée, limite les possibilités d’un recours en invalidation.
On rappelle que le bloc parlementaire des Forces libanaises, qui a présenté le 31 octobre une proposition de loi visant à reporter d’un an le départ à la retraite de Joseph Aoun, a entendu lundi des propos positifs de la part du président Berry à qui il avait rendu visite. M. Berry a affirmé vouloir attendre deux semaines pour donner au gouvernement le temps de régler ce dossier, s’engageant à convoquer une séance parlementaire si le Cabinet ne réussit pas à résoudre le problème. La proposition de loi FL, revêtue du caractère de double urgence, figurerait à la première place dans l’ordre du jour de la séance.
Réunion consultative
Faute d'un Conseil des ministres, M. Mikati a tenu mardi, avec les ministres présents au Sérail, une réunion consultative. Il les a informés du fait que le secrétariat général du Conseil des ministres a élaboré une étude juridique et constitutionnelle portant sur les options les plus adéquates pour éviter une vacance à la tête de l’armée.
Les 16 articles figurant à l’ordre du jour, dont ceux relatifs au secteur postal et au service Internet par satellite de la société Starlink, n’ont donc pas été examinés.
La non-tenue de la réunion a été liée par de nombreux observateurs aux dossiers du commandement de l’armée libanaise et aux efforts déployés en vue d’éviter une vacance à la tête des forces régulières, avec le départ à la retraire de leur chef, le général Joseph Aoun, prévu le 10 janvier prochain. Selon plusieurs sources politiques, il n’était pas prévu que le dossier du commandement de l’armée soit abordé lors de la séance, vu qu'il n'était pas à l'ordre du jour. Les ministres auraient pu cependant en discuter en dehors de l'agenda, compte tenu de l'intensité des contacts menés pour éviter une vacance à la tête de l'armée, la dernière institution encore debout, dans un pays en plein effondrement.
Alors qu’un quasi-consensus aurait été atteint sur la nécessité de reporter le départ à la retraite du général Aoun de six mois ou d'un an en raison des circonstances politiques et militaires actuelles, certaines parties persistent, par opportunisme, à tenter par tous les moyens de retarder une solution.
En fait, un seul acteur politique continue de s’opposer au maintien à son poste de Joseph Aoun, et c'est le chef du CPL, Gebran Bassil. Celui-ci évoque toutes sortes de prétextes juridiques et constitutionnels dans le seul but de l’écarter au plus tôt de la tête de l’armée, pour le tenir surtout loin de la tête de l’État. Le commandant de la troupe est actuellement considéré comme le candidat présidentiel consensuel par excellence, par plusieurs parties locales, régionales et internationales. Quant aux circonstances exceptionnelles que traverse un Liban exposé au risque d'une guerre ou aux conséquences d'une vacance à la tête de l'armée dans un pays sans président et sans gouvernement doté des pleins pouvoirs, elles sont secondaires pour ceux qui ne font que pratiquer le blocage afin d'atteindre des objectifs personnels.
Les absents
Les ministres proches du CPL ont donc boudé, comme à leur habitude, le Conseil des ministres. Les autres absents étaient: le ministre de l’Éducation, Abbas Halabi, (qui recevait les condoléances à la suite du décès de son frère), le ministre de l’Économie, Amin Salam, (en voyage) et le ministre de l’Information, Ziad Makary. Il convient de noter que M. Makary (Marada) a publié un communiqué indiquant qu’il a reçu, dès son arrivée au Sérail, un message du secrétaire général du Conseil des ministres, Mahmoud Makiyé, l’informant du report de la séance à lundi prochain. «Je ne fais donc pas partie de ceux qui ont provoqué un défaut de quorum», a-t-il ajouté.
Quant au ministre du Travail, Moustapha Bayram (Hezbollah), il est arrivé au Sérail après le report de la séance.
Quoi qu'il en soit, si la majorité des acteurs sont d’accord sur le principe du maintien de Joseph Aoun à son poste pour une période définie, le mécanisme à suivre n’a pas encore été finalisé. Les parties concernées, y compris le Premier ministre sortant, Najib Mikati, et le président du Parlement, Nabih Berry, cherchent un moyen qui ne pourrait pas faire l’objet de recours en invalidation.
Recommandation
Dans ce contexte, une des options résiderait dans l’adoption par le gouvernement d’une «recommandation» de retarder le départ à la retraite de tous les chefs des services de sécurité qui ont le grade de général de division, puis de la transférer au Parlement pour adoption.
Outre Joseph Aoun, d’autres chefs de service en bénéficieraient, notamment le directeur général des Forces de sécurité intérieure, Imad Osman, qui doit également partir à la retraite dans quelques mois.
L’avantage de cette recommandation réside dans le fait qu’elle ne nécessite pas une proposition de la part du ministre de la Défense, Maurice Slim, proche du CPL. Par ailleurs, le fait qu’elle ne soit pas centrée sur une seule personne, à savoir le chef de l’armée, limite les possibilités d’un recours en invalidation.
On rappelle que le bloc parlementaire des Forces libanaises, qui a présenté le 31 octobre une proposition de loi visant à reporter d’un an le départ à la retraite de Joseph Aoun, a entendu lundi des propos positifs de la part du président Berry à qui il avait rendu visite. M. Berry a affirmé vouloir attendre deux semaines pour donner au gouvernement le temps de régler ce dossier, s’engageant à convoquer une séance parlementaire si le Cabinet ne réussit pas à résoudre le problème. La proposition de loi FL, revêtue du caractère de double urgence, figurerait à la première place dans l’ordre du jour de la séance.
Réunion consultative
Faute d'un Conseil des ministres, M. Mikati a tenu mardi, avec les ministres présents au Sérail, une réunion consultative. Il les a informés du fait que le secrétariat général du Conseil des ministres a élaboré une étude juridique et constitutionnelle portant sur les options les plus adéquates pour éviter une vacance à la tête de l’armée.
Les 16 articles figurant à l’ordre du jour, dont ceux relatifs au secteur postal et au service Internet par satellite de la société Starlink, n’ont donc pas été examinés.
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