L’Union libanaise culturelle mondiale: gratitude, patriotisme et mérite

Le 11 novembre 2023, le Palais de la Culture à Puteaux a accueilli l’Union libanaise culturelle dans le monde (ULCM) pour la clôture de son 23e congrès mondial. Discours, mises au point, élections et feuilles de route étaient au rendez-vous.
Ayant pour but principal de rassembler les descendants d’origine libanaise, les expatriés et les amis du Liban au sein d’une organisation ou d’un syndicat unique, l’Union libanaise culturelle mondiale veille à promouvoir et à préserver la culture et le patrimoine libanais et à en conserver l’esprit pour les générations à venir. C’est dans cette même perspective que s’est tenue la 23e conférence de l’ULCM à Paris, présidée par le professeur Nabih Chartouni, président mondial, avocat et créateur d’une nouvelle méthode d’apprentissage de l’arabe dialectal au Mexique.
Tout au long des discours prononcés par les différents responsables, l’ULCM a affiché haut et fort ses convictions: considérer que la nouvelle génération reflète le futur de l’union et le lien avec le pays sur le plan extérieur, et sur le plan intérieur, réviser et proposer les lois de l’union dans le but d’englober la nouvelle génération d’expatriés et de rendre le travail démocratique meilleur dans différents domaines. Par ailleurs, il convient de développer la phase technique et informatique et de veiller à l’indépendance du Liban face aux conflits régionaux, tout en se basant sur la Constitution, l’armée et les décisions internationales, notamment la résolution 1701. Cela permettra de préserver la sécurité, de résoudre le problème des réfugiés, tout en étant à la recherche de solutions adéquates sous la protection de la communauté internationale et en travaillant à restituer l’argent bloqué des épargnants dans les banques et le détournement de fonds. De plus, l’ULCM a promis d’unir les efforts de ses résidents et expatriés.
Le premier jour, la conférence s’est tenue à la mairie du 16ème arrondissement de Paris, où la séance a été inaugurée par le président du Conseil national, Younan Nassif. Il a salué le public international et remercié le maire de la commune, Jeremy Raddar. Le maire a, à son tour, prononcé un discours de bienvenue au public libanais expatrié, soulignant la coopération fructueuse avec la communauté libanaise et l’amitié des peuples français et libanais.

Le 11 novembre, à la mairie de Puteaux, la séance publique s’est déroulée en présence d’invités du Liban. Le président du Conseil national, Younan Nassif, a souhaité la bienvenue aux participants à la conférence, remerciant le maire de la municipalité, Joël Ceccaldi-Reynaud, et le député de la municipalité, Musa Ghanem, d’avoir accueilli, une nouvelle fois, l’ULCM.
Déclarant l’ouverture de la conférence, le président mondial, professeur et avocat Nabih Chartouni a affirmé: «Le Liban est en danger, ainsi que notre identité. Quand est-ce que les hommes politiques libanais uniront enfin leurs voix afin de faire prévaloir les intérêts de la nation sur leurs intérêts personnels?» Il a poursuivi son discours en attestant:  «Le Liban subit tout cela. Il est en danger. Tout comme l’ULCM. Le Liban a besoin de notre présence et de notre force. Nous avons le devoir d’être unis, plus forts encore, afin d’œuvrer ensemble pour le bien du pays tout entier et de tous ceux qui sont fiers de leur identité libanaise. Nous ne représentons en aucun cas les confessions ou différences internes. Nous incarnons la conscience même de la nation.»  Le président a par la suite distribué certificats d’appréciation et médaillons. Puis il a remis la statue de l’émigré, la plus haute distinction de l’université, à l’ambassadeur Shakib Rammal, président de l’Université culturelle libanaise dans le monde, ainsi que la statue de la diaspora à la Dr May Rihani, cheffe du bureau de l’union à Washington, écrivaine et spécialiste en développement international et candidate à la présidence de la République libanaise.
La séance a été consacrée aux rapports des commissions, aux reportages continentaux, aux tables rondes, aux recommandations administratives, financières, sociales et nationales, ainsi qu’aux solutions envisagées.

Le rapport de la présidente du Conseil mondial de la jeunesse, Christina Salameh, a retenu l’attention du public, tant par ses activités diversifiées dans le cadre d’Ebolution, que par la planification pointilleuse et les simulations d’avenir. Ayant occupé ce poste pendant huit ans, la responsable a tenu à remercier avec une grande émotion – qu’elle a d’ailleurs communiquée à l’audience – tous ceux qui l’ont accompagnée durant ces années, ainsi que son mentor, le président Roger Hani.
Partageant son émotion avec Ici Beyrouth, Christina Salameh a déclaré: «De mon parcours, je retiendrai la puissance des jeunes, leur volonté, leur courage et leur persévérance ainsi que l’amour qu’ils ont pour le Liban, auquel rien ne peut s’opposer. Je garderai dans mon cœur les réseaux que j’ai créés et toutes ces personnes extraordinaires que j’ai rencontrées et qui représentent ma famille. Ils m’ont façonnée afin que je devienne la personne que je suis.»
Un copieux buffet aux saveurs libanaises était au rendez-vous pour l’occasion, au beau milieu des discussions pleines de partage et d’émotion qui fusaient de tout côté.
À la suite de cette pause enthousiaste, le corps électoral s’est réuni, lors de la conférence, conformément à la loi fondamentale et aux statuts sous la supervision du secrétaire général Fadi Farhat. A été élu par acclamation: Roger Hani de France comme président mondial de l’union et Juan Saliba d’Argentine comme vice-président mondial. Le président Roger Hani a, à son tour, porté son choix sur Georges Abi Raad de France comme secrétaire général, qui a lui-même choisi Christian Nasr du Ghana comme sous-secrétaire général. Suleiman Asmar de Los Angeles a également été nommé secrétaire du Fonds mondial. La présidente du Conseil mondial de la jeunesse, Christina Salameh, a annoncé les résultats des élections du conseil, où Miss Guadalupe Po Nuys Dobos d’Argentine a remporté la présidence du conseil et Miss Vantina López Estephan de Colombie celle de secrétaire générale. Le conseil d’administration s’est également réuni et a élu à l’unanimité l’ancien président Michel Al-Duwaihy comme président et l’ancien secrétaire général Fadi Farhat comme vice-président.
Unissant sa voix à celle du ministre de l’Information, Ziad Makari, le président Roger Hani a prôné un retour aux sources, attestant que le Liban a la capacité de vivre indépendamment de toute aliénation. Le président Roger Hani fait partie de ces personnes qui gardent les pieds sur terre. Il est humble dans son approche, attentif aux détails et aux personnes, respecté pour son engagement et sa responsabilité, tenace dans son amour du Liban, reconnaissant envers les anciens qui l’ont accompagné dans la mise en place de ce projet et fidèle à ses proches et à sa famille. «Je tiens à remercier ma femme, Rita, pour son soutien inébranlable durant toutes mes années d’engagement au sein de l’ULCM. Sans sa compréhension et son appui, cette réussite aurait été impossible.» Ensuite, les nouveaux responsables ont prêté serment, s’engageant à respecter les lois de l’ULCM dans le monde.
Assister au congrès de l’ULCM ramène chaque expatrié ou résident au plus profond de lui-même, dans ses questionnements idéologiques et intimes, au sein d’une ambiance dynamique, où chacun apporte sa pierre à l’édifice. De leaders en compagnons de route, les membres du groupe reflètent l’image d’une organisation structurée mais aussi familiale, où chacun œuvre de tout cœur pour venir en aide au Liban d’aujourd’hui, tout en œuvrant pour le Liban de demain, la fougue à la lance, la fidélité à la flamme.
Marie-Christine Tayah
 
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