Le gouvernement russe a annoncé vendredi la nomination du chef d’orchestre Valeri Guerguiev, un fervent partisan du président Vladimir Poutine, à la tête du théâtre du Bolchoï. Cette décision survient dans un contexte de contrôle accru du secteur culturel en Russie depuis le début de l’offensive contre l’Ukraine.
Selon une déclaration du gouvernement russe sur Telegram, le Premier ministre Mikhaïl Michoustine a signé l’arrêté nommant Guerguiev, âgé de 70 ans, directeur général du Bolchoï pour un mandat de cinq ans. Le maestro, déjà à la tête du théâtre Mariïnski de Saint-Pétersbourg depuis 1996, cumulera ainsi la direction des deux principales institutions culturelles russes, une première depuis la révolution de 1917.
Guerguiev, connu pour sa proximité avec le Kremlin et notamment pour son soutien lors de l’annexion de la Crimée, a été au cœur de controverses. Son refus de condamner l’attaque contre l’Ukraine lui a valu l’année dernière le boycott de plusieurs orchestres et festivals occidentaux. Jusqu’à présent, il n’a émis aucune déclaration politique sur le conflit ukrainien, se produisant principalement en Russie et ayant récemment effectué une tournée en Chine.
Lors de sa prise de parole auprès de la troupe du Bolchoï, Guerguiev a minimisé son statut de persona non grata en Europe, soulignant sa récente tournée en Chine et affirmant son engagement à travailler «à la maison». Il a proposé que les troupes des deux théâtres se produisent sur les scènes respectives de l’autre.
Cette nomination intervient dans un contexte de répression culturelle en Russie, marquée par la rétrogradation, le licenciement ou l’exil d’artistes critiques envers le pouvoir. Certains, tels que la metteuse en scène Evguénia Berkovitch, la dramaturge Svetlana Petriïtchouk ou Alexandra Skotchilenko, condamnée à une peine de prison pour une action antiguerre, ont même été emprisonnés.
À l’opposé, les autorités russes encouragent activement les artistes et productions culturelles soutenant leur offensive en Ukraine et adoptant un discours conservateur.
Guerguiev succède à Vladimir Ourine, qui avait dirigé le Bolchoï depuis 2013. Ourine, connu pour ses positions en faveur du Kremlin, avait reconnu dans une interview accordée à Rossiïskaïa Gazeta le retrait de créateurs ayant critiqué le conflit. Le théâtre avait également retiré de son répertoire le ballet Noureev, basé sur la vie du danseur Rudolf Noureev, en raison de la loi contre la «propagande» LGBTQ+ en Russie.
Le départ de Kirill Serebrennikov, défenseur des droits LGBTQ+ et opposant au conflit en Ukraine, ainsi que la fuite de la danseuse étoile du Bolchoï Olga Smirnova pour dénoncer l’offensive en Ukraine témoignent de la pression croissante sur les artistes russes en désaccord avec la ligne politique du gouvernement.
Avec AFP
Selon une déclaration du gouvernement russe sur Telegram, le Premier ministre Mikhaïl Michoustine a signé l’arrêté nommant Guerguiev, âgé de 70 ans, directeur général du Bolchoï pour un mandat de cinq ans. Le maestro, déjà à la tête du théâtre Mariïnski de Saint-Pétersbourg depuis 1996, cumulera ainsi la direction des deux principales institutions culturelles russes, une première depuis la révolution de 1917.
Guerguiev, connu pour sa proximité avec le Kremlin et notamment pour son soutien lors de l’annexion de la Crimée, a été au cœur de controverses. Son refus de condamner l’attaque contre l’Ukraine lui a valu l’année dernière le boycott de plusieurs orchestres et festivals occidentaux. Jusqu’à présent, il n’a émis aucune déclaration politique sur le conflit ukrainien, se produisant principalement en Russie et ayant récemment effectué une tournée en Chine.
Lors de sa prise de parole auprès de la troupe du Bolchoï, Guerguiev a minimisé son statut de persona non grata en Europe, soulignant sa récente tournée en Chine et affirmant son engagement à travailler «à la maison». Il a proposé que les troupes des deux théâtres se produisent sur les scènes respectives de l’autre.
Cette nomination intervient dans un contexte de répression culturelle en Russie, marquée par la rétrogradation, le licenciement ou l’exil d’artistes critiques envers le pouvoir. Certains, tels que la metteuse en scène Evguénia Berkovitch, la dramaturge Svetlana Petriïtchouk ou Alexandra Skotchilenko, condamnée à une peine de prison pour une action antiguerre, ont même été emprisonnés.
À l’opposé, les autorités russes encouragent activement les artistes et productions culturelles soutenant leur offensive en Ukraine et adoptant un discours conservateur.
Guerguiev succède à Vladimir Ourine, qui avait dirigé le Bolchoï depuis 2013. Ourine, connu pour ses positions en faveur du Kremlin, avait reconnu dans une interview accordée à Rossiïskaïa Gazeta le retrait de créateurs ayant critiqué le conflit. Le théâtre avait également retiré de son répertoire le ballet Noureev, basé sur la vie du danseur Rudolf Noureev, en raison de la loi contre la «propagande» LGBTQ+ en Russie.
Le départ de Kirill Serebrennikov, défenseur des droits LGBTQ+ et opposant au conflit en Ukraine, ainsi que la fuite de la danseuse étoile du Bolchoï Olga Smirnova pour dénoncer l’offensive en Ukraine témoignent de la pression croissante sur les artistes russes en désaccord avec la ligne politique du gouvernement.
Avec AFP
Lire aussi
Commentaires