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- Le chef de l'Unrwa accuse Israël de vouloir expulser les Gazaouis
©(Said KHATIB, AFP)
Le responsable l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a accusé Israël de vouloir expulser les Palestiniens habitant la bande de Gaza, dimanche 10 décembre. Le gouvernement israélien a quant à lui rejeté ces accusations.
Le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) accuse Israël de préparer l'expulsion des habitants de la bande de Gaza vers l'Égypte voisine, ce que les autorités israéliennes démentent.
Un peu plus de deux mois après le déclenchement de la guerre déclarée par Israël au Hamas, en riposte à l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre, 80% des 2,4 millions d'habitants de Gaza se retrouvent déplacés, selon l'ONU.
Israël a lancé son offensive en bombardant dans un premier temps le nord de Gaza, d'où les commandos du Hamas étaient entrés sur son sol. Puis il a progressivement étendu ses opérations à l'ensemble du territoire, poussant la population toujours plus au sud, vers la frontière égyptienne.
Dans une tribune publiée samedi par le Los Angeles Times, le chef de l'Unrwa, Philippe Lazzarini, a déploré la concentration de civils déplacés dans une zone de plus en plus réduite, également cible de frappes, du sud de Gaza.
«Les Nations unies et plusieurs États membres, y compris les États-Unis, ont fermement rejeté [l'hypothèse d'un] déplacement forcé des Gazaouis hors de la bande de Gaza», écrit M. Lazzarini dans le quotidien américain.
«Mais les événements auxquels nous assistons témoignent de tentatives de déplacer les Palestiniens vers l'Égypte, pour y rester ou être réinstallés ailleurs», ajoute-t-il.
Le pilonnage du nord de Gaza et la fuite de ses habitants vers le sud ont été «la première étape de ce scénario», selon lui, l'étape suivante ayant consisté à contraindre les civils à quitter la grande ville du sud de Gaza, Khan Younès, pour se masser à la frontière avec l'Égypte.
«Si cela se poursuit, conduisant à ce que beaucoup appellent déjà une seconde Nakba, Gaza ne sera plus une terre pour les Palestiniens», prévient M. Lazzarini.
La Nakba (ou catastrophe, en arabe) est le terme utilisé par les Palestiniens pour désigner l'exode de quelque 760.000 d'entre eux en 1948, obligés de fuir ou expulsés de leur maison, lors de la guerre qui a conduit à la création de l'État d'Israël.
Interrogé sur les propos de M. Lazzarini, un porte-parole de l'organisme du ministère israélien de la Défense chargé des affaires civiles palestiniennes, le Cogat, a indiqué à l'AFP: «Il n'y a pas, il n'y a jamais eu et il n'y aura jamais de projet israélien de déplacer les habitants de Gaza en Égypte. Ce n'est tout simplement pas vrai».
Et la semaine dernière, un porte-parole du gouvernement a assuré qu'Israël avait pour seul objectif de mettre les civils à l'abri des combats, mais «à l'intérieur de la bande de Gaza».
Malo Pinatel, avec AFP
Le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) accuse Israël de préparer l'expulsion des habitants de la bande de Gaza vers l'Égypte voisine, ce que les autorités israéliennes démentent.
Un peu plus de deux mois après le déclenchement de la guerre déclarée par Israël au Hamas, en riposte à l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre, 80% des 2,4 millions d'habitants de Gaza se retrouvent déplacés, selon l'ONU.
Israël a lancé son offensive en bombardant dans un premier temps le nord de Gaza, d'où les commandos du Hamas étaient entrés sur son sol. Puis il a progressivement étendu ses opérations à l'ensemble du territoire, poussant la population toujours plus au sud, vers la frontière égyptienne.
Dans une tribune publiée samedi par le Los Angeles Times, le chef de l'Unrwa, Philippe Lazzarini, a déploré la concentration de civils déplacés dans une zone de plus en plus réduite, également cible de frappes, du sud de Gaza.
«Les Nations unies et plusieurs États membres, y compris les États-Unis, ont fermement rejeté [l'hypothèse d'un] déplacement forcé des Gazaouis hors de la bande de Gaza», écrit M. Lazzarini dans le quotidien américain.
«Mais les événements auxquels nous assistons témoignent de tentatives de déplacer les Palestiniens vers l'Égypte, pour y rester ou être réinstallés ailleurs», ajoute-t-il.
Le pilonnage du nord de Gaza et la fuite de ses habitants vers le sud ont été «la première étape de ce scénario», selon lui, l'étape suivante ayant consisté à contraindre les civils à quitter la grande ville du sud de Gaza, Khan Younès, pour se masser à la frontière avec l'Égypte.
«Si cela se poursuit, conduisant à ce que beaucoup appellent déjà une seconde Nakba, Gaza ne sera plus une terre pour les Palestiniens», prévient M. Lazzarini.
La Nakba (ou catastrophe, en arabe) est le terme utilisé par les Palestiniens pour désigner l'exode de quelque 760.000 d'entre eux en 1948, obligés de fuir ou expulsés de leur maison, lors de la guerre qui a conduit à la création de l'État d'Israël.
Interrogé sur les propos de M. Lazzarini, un porte-parole de l'organisme du ministère israélien de la Défense chargé des affaires civiles palestiniennes, le Cogat, a indiqué à l'AFP: «Il n'y a pas, il n'y a jamais eu et il n'y aura jamais de projet israélien de déplacer les habitants de Gaza en Égypte. Ce n'est tout simplement pas vrai».
Et la semaine dernière, un porte-parole du gouvernement a assuré qu'Israël avait pour seul objectif de mettre les civils à l'abri des combats, mais «à l'intérieur de la bande de Gaza».
Malo Pinatel, avec AFP
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