Premiers éléments de l'enquête sur les otages tués à Gaza
©(Ahmad GHARABLI, AFP)
L'armée israélienne a rendu public, samedi 16 décembre, les premiers éléments de l'enquête concernant les trois otages tués par l'un de ses soldats à Gaza. Il reste actuellement 129 otages toujours retenus en captivité à Gaza.

L'armée israélienne a livré samedi les premiers éléments de son enquête sur la mort de trois otages tués "par erreur" par ses soldats à Gaza, expliquant qu'ils avaient brandi un drapeau blanc et appelé à l'aide en hébreu.

Les victimes, Yotam Haïm, 28 ans, Samer al-Talalqa, 25 ans et Alon Lulu Shamriz, 26 ans, ont été tués au cours d'opérations dans un quartier de la ville de Gaza, selon l'armée.

Tous trois faisaient partie des quelque 250 personnes prises en otage lors de l'attaque sans précédent lancée le 7 octobre par le Hamas sur le sol israélien, qui a fait environ 1.140 morts, en majorité des civils, selon les dernières données officielles israéliennes. A ce jour, 129 otages sont toujours retenus à Gaza.
"A l'encontre de nos règles"

Selon les premiers éléments de l'enquête ouverte par l'armée israélienne, les trois otages étaient apparus dans un secteur où les troupes subissent de nombreuses embuscades. Ils ont agité un drapeau blanc improvisé et parlé en hébreu.

"Un des soldats les a vus lorsqu'ils sont apparus. Ils ne portent pas de t-shirts et ont un bâton avec un tissu blanc dessus. Le soldat se sent menacé et tir (...) Deux (otages) sont tués", a déclaré un responsable militaire à des journalistes.


"Immédiatement, un autre est blessé et se rue dans le bâtiment", a-t-il ajouté, précisant que les soldats ont ensuite "entendu un appel à l'aide en hébreu".

L'incident va "à l'encontre de nos règles d'engagement", a-t-il encore dit.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a, dès l'annonce de l'armée, regretté "une insupportable tragédie" qui plonge "tout l’État d'Israël dans le deuil".

Peu après l'annonce de l'armée israélienne vendredi, des familles d'otages et des sympathisants ont défilé avec des photos de captifs devant le ministère israélien de la Défense à Tel-Aviv pour demander un accord immédiat en vue de leur libération.

Des proches des otages et des sympathisants ont prévu de se retrouver à nouveau dans les rues de Tel-Aviv samedi.

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