Jeudi 21 décembre, la fondation Takreem, présidée par le journaliste et présentateur Ricardo Karam, organise au Casino du Liban un grand spectacle de chants de Noël, Shining Stars of Hope, dont les revenus iront aux vedettes et artistes en difficulté. La soirée sera animée par Ronza, Fadia Tomb el-Hage, Yury Mrakadi, Tania Kassis, Marc Reaidy Baz, Béchara Moufarrej, Maxime Chami, Matteo Khodr, Marilyne Naaman, accompagnés par l’orchestre, dirigé par le maestro André Hajj. La troupe de danse Zyrca présentera ses plus beaux tableaux, le tout dans une scénographie sublime signée Jean-Louis Mainguy.
Cela faisait trois ans que Takreem voulait organiser un grand événement musical dédié aux artistes libanais, âgés, malades, privés d’hospitalisation gratuite et de couverture sociale, et manquant souvent de l’indispensable, surtout après la crise financière et l’explosion cataclysmique au port de Beyrouth. Les mesures draconiennes imposées par le Covid-19 et les retombées tragiques de la catastrophe du 4 août, ne toléraient aucun spectacle. Fondée en 2010, Takreem, qui n’est pas une association caritative, s’est chargée en 2022 de s’acquitter des frais universitaires d’étudiants libanais poursuivant leurs études supérieures aux États-Unis, ainsi que des dépenses de la vie courante d’étudiants libanais résidant en Europe. Aujourd’hui, en collaboration et concertation étroite avec les syndicats des acteurs et des artistes professionnels au Liban, Takreem vole au secours d’une centaine d’artistes qui vivent dans une grande précarité en leur offrant les recettes du spectacle de chants de Noël, qui sera présenté le 21 décembre au Casino du Liban. La soirée sera animée par les figures de proue du chant classique et de la chanson moderne comme Ronza, Fadia Tomb el-Hage, Yury Mrakadi, Tania Kassis, les ténors Marc Reaidy Baz et Béchara Moufarrej, le baryton Maxime Chami, le contre-ténor Matteo Khodr et Marilyne Naaman qui a fasciné le jury de The Voice, la plus belle voix, en France. Les stars seront accompagnées de l’orchestre dirigé par le maestro André Hajj. Vingt-quatre musiciens, vingt-cinq danseurs et danseuses de la troupe Zyrka et trente-deux choristes de l’académie Tania Kassis insuffleront la joie et la magie de Noël, dans une scénographie sublime signée Jean-Louis Mainguy. Ici Beyrouth a interviewé certaines stars du spectacle, et Tania Kassis a dévoilé sa nouvelle chanson en exclusivité à Ici Beyrouth.
Ronza
Ici Beyrouth a rencontré la belle soprano Ronza, également professeure au conservatoire libanais et à l’Université libanaise, qui a longtemps été la vedette du théâtre des frères Rahbani. «Ces dernières années, je me suis consacrée à l’enseignement académique, tout en donnant des concerts au Liban et à l’étranger». Que va-t-elle présenter le 21 décembre? «Des chants de Noël dans différentes langues: l’arabe, le français, l’anglais et le latin. J’ai tenu à chanter en arabe, car ma notoriété vient de mes chansons arabes, composées par les frères Rahbani ainsi que par mon frère Samir». Elle considère qu’il est de son devoir d’être solidaire avec les artistes, les chanteurs, les musiciens et les acteurs libanais qui connaissent de grosses difficultés financières, ou qui sont malades et ne jouissent d’aucune couverture sociale. «Ces mêmes personnes jadis portées aux nues, ces stars de la chanson, du théâtre et du petit écran, qui ont tellement donné à la patrie et qui ont fait notre fierté, sont aujourd’hui minés par la maladie et abandonnés. La moindre des choses est de leur rendre hommage en leur dédiant ce concert, alors que l’État déliquescent néglige complètement ses obligations et ses devoirs». Pour Ronza, la joie de donner l'emplit de sérénité. Elle présentera des chansons en solo et d’autres avec les stars de la chanson qui animent la soirée.
Fadia Tomb el-Hage
«Depuis la guerre à Gaza, j’avais pris la décision de ne pas présenter de concerts de Noël, car je suis scandalisée par la mort tragique des milliers de victimes à Gaza, ainsi que par la destruction de leurs habitations, de leurs hôpitaux et de leurs lieux de culte dans un silence assourdissant. Mais l’initiative de Ricardo Karam d’aider les artistes qui n’osent plus se montrer ou dévoiler leur détresse, m’a encouragée à y participer. De plus, leur âge avancé ou leur décrépitude les empêchent de retravailler dans les domaines où ils étaient adulés. Ils se retrouvent seuls devant leur miroir qui leur renvoie l’image de leur déchéance. Ces artistes ont bercé notre enfance, notre adolescence et notre jeunesse. Ils nous ont fait rêver par leurs mises en scène, leurs poèmes, leur musique, leurs voix ou leur jeu dramatique. De plus, leur célibat ou leur veuvage accentue leur solitude. Le comité directeur remettra les bénéfices du spectacle aux artistes concernés, en coordination avec les syndicats des artistes et des acteurs, qui ont sélectionné une liste de noms parmi les artistes les plus touchés par la crise. Le Liban survit grâce aux initiatives privées. Cette cause mérite notre contribution à tous et toutes. Noël, c’est la belle symbiose entre les différents artistes qui animent ce spectacle et la joie de réaliser ce travail collectif à l’intention de nos vieux artistes.
Tania Kassis
«Le but de ce spectacle est de soutenir les artistes libanais qui ont tant donné au public. Noël, c’est le partage, un moment idéal pour apporter un léger mieux dans la vie d’une personne. C’était donc un grand plaisir pour moi de collaborer avec les artistes qui ont répondu à cet appel de solidarité. On a pu créer une belle synergie, ce qui est rare entre artistes au Moyen-Orient. Tout le monde était là dans le but d’aider, de se rendre utile, dans un esprit de famille, très loin de l’ambiance compétitive des spectacles en général. Au programme, les grands classiques de Noël interprétés dans différentes langues, des styles musicaux très divers, à l’image du Liban, selon le style de l’artiste interprète. Il y aura une dimension un peu inédite dans la prestation de chaque artiste. Ainsi, Ronza chantera aussi de la musique pop en plus des airs classiques et l'on pourra même admirer la virtuosité des chanteurs d'opéra dans les airs de jazz et celle des chanteurs de pop dans les airs d'opéra. Je dévoile en exclusivité à Ici Beyrouth que je chanterai une partie de ma nouvelle chanson qui n’a pas encore été lancée et qui s’intitule Chou betmanna (Je souhaite tant). Cette chanson fera partie de mon nouvel album, que je lance en mars, qui contient des chansons en libanais, en arabe littéraire et en égyptien, avec des accompagnements de grands orchestres et des styles assez différents. Interrogée sur les sujets de ses nouvelles chansons, Tania Kassis répond qu’elle parlera de la femme, de sa résilience, des multiples défis qu’elle relève dans la vie actuelle».
Matteo Khodr
«C’est un concert qui nous touche directement. Nous pensons à nos aînés frappés de plein fouet par la succession de catastrophes et de crises au Liban. L’initiateur du projet, en l’occurrence Ricardo Karam, a bien fait de nous réunir pour cette cause, et d'offrir un concert aux artistes qui représentent l’identité culturelle et artistique du Liban, aujourd’hui malmenés par la vie et négligés par un État aux abonnés absent. Un jour, nous serons comme eux jetés aux oubliettes. En pensant à eux, nous pensons aussi à nous-mêmes et à l’avenir des artistes au Liban. Le moindre de mes devoirs est de mettre ma voix au service d’une certaine justice. De plus, la production de cet évènement n’a pas lésiné sur les moyens, ce qui promet un spectacle merveilleux, très bien organisé, avec des artistes de haut niveau, très «libanais» mais aux styles très différents. Par ailleurs, nous chantons dans un contexte de guerre et notre message est une invocation pour la paix et pour insuffler l’espoir. J'y interpréterai en solo White Christmas, en duo avec Yuri Mrakadé Do They Know it’s Christmas et avec tous les artistes Happy Christmas, War Is Over, chanté avec nos tripes, car c’est là notre plus grand souhait».
Maestro André Hage
Le chef de l’orchestre parle avec une humilité et une sincérité bouleversantes: «Je suis un survivant du cancer qui m’a frappé en 1996. Je tiens d’abord à souligner les performances de ces artistes libanais d’opéra qui chantent couramment en différentes langues dont l’arabe, le français, l’anglais et souvent l’italien. Cela nous semble normal, à nous Libanais, mais reste un fait exceptionnel dans le monde, en comparaison avec les chanteurs des pays occidentaux, que ce soit en Europe ou ailleurs. Pour moi, c’est un concert libanais de niveau international. L’orchestre sera constitué de 24 musiciens. Il y aura également les 30 élèves de l’académie de chant de Tania Kassis et les magnifiques danseurs et danseuses de la troupe Zyrca, qui a imposé son style. Le programme comportera des chants classiques et modernes de Noël. La modestie est de rigueur pour moi. Il ne faut pas oublier nos divas et les figures de proue de la chanson libanaise. Il faudrait commencer par reconnaître la valeur de l’héritage qu’ils nous ont légué, lui rendre hommage et, tout en ayant confiance en nos talents, ne pas nous prendre pour le nombril du monde. Ce qui est magnifique dans cette démarche, c’est cette opportunité de donner, de se sentir utile avec un groupe très soudé et très complice. Ce qui nous a fait vivre Noël dans son essence, loin de l’aspect frivole et consumériste».
Maxime Chami
Cela faisait trois ans que Takreem voulait organiser un grand événement musical dédié aux artistes libanais, âgés, malades, privés d’hospitalisation gratuite et de couverture sociale, et manquant souvent de l’indispensable, surtout après la crise financière et l’explosion cataclysmique au port de Beyrouth. Les mesures draconiennes imposées par le Covid-19 et les retombées tragiques de la catastrophe du 4 août, ne toléraient aucun spectacle. Fondée en 2010, Takreem, qui n’est pas une association caritative, s’est chargée en 2022 de s’acquitter des frais universitaires d’étudiants libanais poursuivant leurs études supérieures aux États-Unis, ainsi que des dépenses de la vie courante d’étudiants libanais résidant en Europe. Aujourd’hui, en collaboration et concertation étroite avec les syndicats des acteurs et des artistes professionnels au Liban, Takreem vole au secours d’une centaine d’artistes qui vivent dans une grande précarité en leur offrant les recettes du spectacle de chants de Noël, qui sera présenté le 21 décembre au Casino du Liban. La soirée sera animée par les figures de proue du chant classique et de la chanson moderne comme Ronza, Fadia Tomb el-Hage, Yury Mrakadi, Tania Kassis, les ténors Marc Reaidy Baz et Béchara Moufarrej, le baryton Maxime Chami, le contre-ténor Matteo Khodr et Marilyne Naaman qui a fasciné le jury de The Voice, la plus belle voix, en France. Les stars seront accompagnées de l’orchestre dirigé par le maestro André Hajj. Vingt-quatre musiciens, vingt-cinq danseurs et danseuses de la troupe Zyrka et trente-deux choristes de l’académie Tania Kassis insuffleront la joie et la magie de Noël, dans une scénographie sublime signée Jean-Louis Mainguy. Ici Beyrouth a interviewé certaines stars du spectacle, et Tania Kassis a dévoilé sa nouvelle chanson en exclusivité à Ici Beyrouth.
Ronza
Ici Beyrouth a rencontré la belle soprano Ronza, également professeure au conservatoire libanais et à l’Université libanaise, qui a longtemps été la vedette du théâtre des frères Rahbani. «Ces dernières années, je me suis consacrée à l’enseignement académique, tout en donnant des concerts au Liban et à l’étranger». Que va-t-elle présenter le 21 décembre? «Des chants de Noël dans différentes langues: l’arabe, le français, l’anglais et le latin. J’ai tenu à chanter en arabe, car ma notoriété vient de mes chansons arabes, composées par les frères Rahbani ainsi que par mon frère Samir». Elle considère qu’il est de son devoir d’être solidaire avec les artistes, les chanteurs, les musiciens et les acteurs libanais qui connaissent de grosses difficultés financières, ou qui sont malades et ne jouissent d’aucune couverture sociale. «Ces mêmes personnes jadis portées aux nues, ces stars de la chanson, du théâtre et du petit écran, qui ont tellement donné à la patrie et qui ont fait notre fierté, sont aujourd’hui minés par la maladie et abandonnés. La moindre des choses est de leur rendre hommage en leur dédiant ce concert, alors que l’État déliquescent néglige complètement ses obligations et ses devoirs». Pour Ronza, la joie de donner l'emplit de sérénité. Elle présentera des chansons en solo et d’autres avec les stars de la chanson qui animent la soirée.
Fadia Tomb el-Hage
«Depuis la guerre à Gaza, j’avais pris la décision de ne pas présenter de concerts de Noël, car je suis scandalisée par la mort tragique des milliers de victimes à Gaza, ainsi que par la destruction de leurs habitations, de leurs hôpitaux et de leurs lieux de culte dans un silence assourdissant. Mais l’initiative de Ricardo Karam d’aider les artistes qui n’osent plus se montrer ou dévoiler leur détresse, m’a encouragée à y participer. De plus, leur âge avancé ou leur décrépitude les empêchent de retravailler dans les domaines où ils étaient adulés. Ils se retrouvent seuls devant leur miroir qui leur renvoie l’image de leur déchéance. Ces artistes ont bercé notre enfance, notre adolescence et notre jeunesse. Ils nous ont fait rêver par leurs mises en scène, leurs poèmes, leur musique, leurs voix ou leur jeu dramatique. De plus, leur célibat ou leur veuvage accentue leur solitude. Le comité directeur remettra les bénéfices du spectacle aux artistes concernés, en coordination avec les syndicats des artistes et des acteurs, qui ont sélectionné une liste de noms parmi les artistes les plus touchés par la crise. Le Liban survit grâce aux initiatives privées. Cette cause mérite notre contribution à tous et toutes. Noël, c’est la belle symbiose entre les différents artistes qui animent ce spectacle et la joie de réaliser ce travail collectif à l’intention de nos vieux artistes.
Tania Kassis
«Le but de ce spectacle est de soutenir les artistes libanais qui ont tant donné au public. Noël, c’est le partage, un moment idéal pour apporter un léger mieux dans la vie d’une personne. C’était donc un grand plaisir pour moi de collaborer avec les artistes qui ont répondu à cet appel de solidarité. On a pu créer une belle synergie, ce qui est rare entre artistes au Moyen-Orient. Tout le monde était là dans le but d’aider, de se rendre utile, dans un esprit de famille, très loin de l’ambiance compétitive des spectacles en général. Au programme, les grands classiques de Noël interprétés dans différentes langues, des styles musicaux très divers, à l’image du Liban, selon le style de l’artiste interprète. Il y aura une dimension un peu inédite dans la prestation de chaque artiste. Ainsi, Ronza chantera aussi de la musique pop en plus des airs classiques et l'on pourra même admirer la virtuosité des chanteurs d'opéra dans les airs de jazz et celle des chanteurs de pop dans les airs d'opéra. Je dévoile en exclusivité à Ici Beyrouth que je chanterai une partie de ma nouvelle chanson qui n’a pas encore été lancée et qui s’intitule Chou betmanna (Je souhaite tant). Cette chanson fera partie de mon nouvel album, que je lance en mars, qui contient des chansons en libanais, en arabe littéraire et en égyptien, avec des accompagnements de grands orchestres et des styles assez différents. Interrogée sur les sujets de ses nouvelles chansons, Tania Kassis répond qu’elle parlera de la femme, de sa résilience, des multiples défis qu’elle relève dans la vie actuelle».
Matteo Khodr
«C’est un concert qui nous touche directement. Nous pensons à nos aînés frappés de plein fouet par la succession de catastrophes et de crises au Liban. L’initiateur du projet, en l’occurrence Ricardo Karam, a bien fait de nous réunir pour cette cause, et d'offrir un concert aux artistes qui représentent l’identité culturelle et artistique du Liban, aujourd’hui malmenés par la vie et négligés par un État aux abonnés absent. Un jour, nous serons comme eux jetés aux oubliettes. En pensant à eux, nous pensons aussi à nous-mêmes et à l’avenir des artistes au Liban. Le moindre de mes devoirs est de mettre ma voix au service d’une certaine justice. De plus, la production de cet évènement n’a pas lésiné sur les moyens, ce qui promet un spectacle merveilleux, très bien organisé, avec des artistes de haut niveau, très «libanais» mais aux styles très différents. Par ailleurs, nous chantons dans un contexte de guerre et notre message est une invocation pour la paix et pour insuffler l’espoir. J'y interpréterai en solo White Christmas, en duo avec Yuri Mrakadé Do They Know it’s Christmas et avec tous les artistes Happy Christmas, War Is Over, chanté avec nos tripes, car c’est là notre plus grand souhait».
Maestro André Hage
Le chef de l’orchestre parle avec une humilité et une sincérité bouleversantes: «Je suis un survivant du cancer qui m’a frappé en 1996. Je tiens d’abord à souligner les performances de ces artistes libanais d’opéra qui chantent couramment en différentes langues dont l’arabe, le français, l’anglais et souvent l’italien. Cela nous semble normal, à nous Libanais, mais reste un fait exceptionnel dans le monde, en comparaison avec les chanteurs des pays occidentaux, que ce soit en Europe ou ailleurs. Pour moi, c’est un concert libanais de niveau international. L’orchestre sera constitué de 24 musiciens. Il y aura également les 30 élèves de l’académie de chant de Tania Kassis et les magnifiques danseurs et danseuses de la troupe Zyrca, qui a imposé son style. Le programme comportera des chants classiques et modernes de Noël. La modestie est de rigueur pour moi. Il ne faut pas oublier nos divas et les figures de proue de la chanson libanaise. Il faudrait commencer par reconnaître la valeur de l’héritage qu’ils nous ont légué, lui rendre hommage et, tout en ayant confiance en nos talents, ne pas nous prendre pour le nombril du monde. Ce qui est magnifique dans cette démarche, c’est cette opportunité de donner, de se sentir utile avec un groupe très soudé et très complice. Ce qui nous a fait vivre Noël dans son essence, loin de l’aspect frivole et consumériste».
Maxime Chami
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