Azour: Les économies du Moyen-Orient affectées par la situation en mer Rouge
Le Forum stratégique arabe, qui se tient à Dubaï, regroupe des responsables et des leaders qui abordent la situation politique et économique dans le monde arabe. Lors du forum, le directeur de la région Moyen-Orient et Asie centrale du Fonds monétaire international (FMI), Jihad Azour, indique que «la suspension du passage des cargos en mer Rouge, en raison des attaques des Houthis, pendant une longue période, pourrait grandement affecter un certain nombre d’économies du Moyen-Orient, ainsi que le commerce mondial».

Il relève que le coût des exportations a augmenté, notamment dans le cadre du commerce entre l’Asie et l’Europe, notant qu’une grande partie des importations de pétrole transitait par le canal de Suez. Il estime que «la situation sécuritaire dans la mer Rouge présente des risques pour les chaînes d’approvisionnement mondiales et le commerce des matières premières, car le détroit de Bab el-Mandab est une route vitale pour le commerce international et les expéditions de pétrole et de gaz».

Concernant les économies de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (Mena), M. Azour s’attend à ce qu’elles continuent de croître cette année malgré «les défis». Elles devraient, par ailleurs, enregistrer «une amélioration du taux de croissance».


Il note que l’impact de la guerre à Gaza sur les économies de la région Mena reste jusqu’à présent limité, car ses graves conséquences affectent davantage la Palestine et les pays voisins, en particulier dans des secteurs comme le tourisme. M. Azour estime que «l’autre dimension importante en 2024 est le coût de l’incertitude, en termes d’impact sur le coût du financement et du capital».

Il prévoit également que «le PIB non pétrolier des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) continue de croître cette année grâce aux efforts de diversification». Pour lui, «tous les pays du CCG connaîtront de meilleurs résultats économiques cette année» et «l’Arabie saoudite réussira autant que les Émirats arabes unis à maintenir le niveau de croissance de 2023 dans le secteur non pétrolier».
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